HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Hippocrate, Du régime dans les maladies aiguës (2ième partie)

Chapitre 6

  Chapitre 6

[2,6] Σύναγχος δὲ γίνεται, ὁκόταν ἐκ τῆς κεφαλῆς ῥεῦμα πουλὺ καὶ κολλῶδες ὥρην χειμερινὴν ἐαρινὴν ἐς τὰς σφαγίτιδας φλέβας ἐπιῤῥυῇ, καὶ τὸ ῥεῦμα πλεῖον διὰ τὴν εὐρύτητα ἐπισπάσωνται· ὁκόταν δὲ ψυχρόν τε ἐὸν καὶ κολλῶδες ἐμφράξηται, τοῦ πνεύματος τὰς διεξόδους καὶ τοῦ αἵματος ἀποφράσσον, πήγνυσι τὰ ξύνεγγυς τοῦ αἵματος, καὶ ἀκίνητον καὶ στάσιμον ποιέει, φύσει ψυχρὸν ἐὸν καὶ ἐμφρακτικόν. Διὰ τοῦτο πνίγονται, τῆς γλώσσης ἀποπελιουμένης καὶ στρογγυλουμένης καὶ ἀνακαμπτομένης διὰ τὰς φλέβας τὰς ὑπὸ τὴν γλῶσσαν· τῆς γὰρ ὑποταμνομένης σταφυλῆς, ἣν δὴ κιονίδα καλεῦσιν, ἑκατέρωθεν φλὲψ παχείη. Ὁκόταν οὖν πλήρεες αὗται ἐοῦσαι ἐς τὴν γλῶσσαν ἐναποστηρίζωνται ἀραιὴν ἐοῦσαν καὶ σπογγοειδέα, διὰ τὴν ξηρασίην ὑπὸ βίης τὸ ἐκ τῶν φλεβῶν δεχομένη ὑγρὸν, ἐκ πλατείης μὲν στρογγύλη γίνεται, ἐξ εὐχρόου δὲ πελιδνὴ, ἐκ μαλθακῆς δὲ σκληρὴ, ἐξ εὐκάμπτου δὲ ἄκαμπτος, ὥστε ταχέως ἀποπνίγεσθαι, ἢν μή τις ὀξέως βοηθῇ. Φλεβοτομίην τε ποιεύμενος ἀπὸ βραχιόνων, καὶ τὰς ὑπὸ τὴν γλῶσσαν φλέβας ὑποτάμνων, καὶ φαρμακεύων τοῖσιν ἐκλεικτοῖσι, καὶ ἀναγαργαρίζων θερμοῖσι, καὶ κεφαλὴν ὑποξυρῶν, καὶ κήρωμα κεφαλῇ καὶ τραχήλῳ περιτιθέναι, καὶ εἰρίοισι περιελίσσειν, καὶ σπόγγοισι μαλθακοῖσιν, ἐν ὕδατι θερμῷ ἐκπιεζεῦντα, πυριῇν· πίνειν τε ὕδωρ καὶ μελίκρητον μὴ ψυχρά· χυλὸν δὲ προσφέρειν, ὁκόταν ἐκ κρίσιος ἐν ἀσφαλείῃ ἤδη . Ὁκόταν ἐν θερινῇ μετοπωρινῇ ὥρῃ ἐκ κεφαλῆς θερμὸν τὸ ῥεῦμα καταῤῥυῇ, καὶ νιτρῶδες , ἅτε ὑπὸ τῆς ὥρης δριμὺ καὶ θερμὸν γεγενημένον, δάκνει τοιόνδε ἐὸν, καὶ ἑλκοῖ, καὶ πνεύματος ἐμπίπλησι, καὶ ὀρθοπνοίη παραγίγνεται καὶ ξηρασίη πολλὴ, καὶ τὰ θεωρεύμενα ἰσχνὰ φαίνεται, καὶ τοὺς ὄπισθεν τένοντας ἐν τῷ τραχήλῳ ξυντείνεται, καὶ δοκέει οἱ τέτανος ἐντετάσθαι, καὶ φωνὴ ἀπέῤῥωγε, καὶ τὸ πνεῦμα σμικρὸν, καὶ ἀντίσπασις τοῦ πνεύματος πυκνὴ καὶ βιαίη παραγίγνεται. Οἱ τοιοίδε τὴν ἀρτηρίην ἑλκοῦνται, καὶ τὸν πλεύμονα πίμπρανται, οὐ δυνάμενοι τὸ ἔξωθεν πνεῦμα ἐπάγεσθαι. Τοῖσι τοιουτέοισι δὲ ἢν μὴ ἐς τὰ ἔξω μέρεα τοῦ τραχήλου ἑκουσίῃ ἀποφέρηται, δεινότερα καὶ ἀφυκτότερα ἐστὶ, καὶ διὰ τὴν ὥρην, καὶ ὅτι ἀπὸ θερμῶν καὶ δριμέων. [2,6] Première angine (angine de l'arrière-gorge): elle survient quand, de la tête, une fluxion abondante et visqueuse se précipite, l'hiver ou le printemps, dans les veines jugulaires, qui attirent, à cause de leur largeur, un flux plus abondant. Cette fluxion, étant froide et visqueuse, forme une obstruction, et, embarrassant les voies de l'air et du sang, elle coagule le sang de proche en proche, elle le rend immobile et stagnant par la propriété qu'elle a de refroidir et d'engorger. Il en résulte de la suffocation, attendu que la langue devient livide, s'arrondit, et se recourbe, à cause des veines sublinguales. (On voit, en effet, si l'on coupe la luette, que l'on appelle aussi columelle, une grosse veine des deux côtés.) Donc, lorsque les veines sublinguales sont pleines, et se fixent dans la langue, dont le tissu est lâche et spongieux, cet organe, à cause de la sécheresse, recevant forcément le liquide qui vient des veines, de plat, devient rond; livide, de bien coloré ; dur, de souple ; inflexible, de flexible ; de sorte que la suffocation est rapidement imminente, à moins de prompts secours. Ces secours sont : la saignée des bras, l'ouverture des veines sublinguales, les purgations par les eclegmes, les gargarismes chauds; on rase la tête ; on applique, sur la tête et sur le col, un emplâtre de cire; on enveloppe ces parties d'étoffes de laine, et l'on fait des fomentations avec des éponges molles, trempées dans l'eau chaude et exprimées; le malade boira de l'eau et de l'oxymel, non froids ; et il prendra du suc de ptisane, lorsque, la crise étant survenue, il sera définitivement hors de danger. Autre angine (angine laryngée): quand, dans l'été ou dans l'automne, la fluxion descend chaude et âcre de la tête (car la saison lui donne l'âcreté et la chaleur), elle irrite par ces propriétés, elle ulcère, et remplit d'air ; il survient de l'orthopnée et une grande sécheresse ; la gorge examinée ne présente aucune tuméfaction ; les tendons derrière le cou sont contractés, et ils semblent être tendus par le tétanos ; la voix se perd ; la respiration est petite ; l'inspiration de l'air est fréquente et violente ; la trachée-artère s'ulcère; le poumon s'enflamme, ces malades ne pouvant faire entrer, dans leur poitrine, l'air du dehors. Cette espèce d'angine, à moins qu'elle ne se porte spontanément sur les parties extérieures du cou, est plus funeste, et expose à un danger plus inévitable, et à cause de la saison, et à cause des humeurs chaudes et âcres qui l'engendrent.


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Dernière mise à jour : 3/09/2009