[2,16] Ἐλλεβορίζειν δὲ χρὴ οἷσιν ἀπὸ κεφαλῆς φέρεται
ῥεῦμα· ὁκόσοι δὲ ἐξ ἀποστημάτων ἢ φλεβοῤῥαγίης ἢ
δι´ ἀκρησίην ἢ δι´ ἄλλην τινὰ ἰσχυρὴν αἰτίην ἔμπυοι γίγνονται,
μὴ δίδου ἐλλέβορον τοῖσι τοιουτέοισιν· οὐδὲν γὰρ
ὠφελήσει, καὶ ἤν τι πάθῃ, αἴτιον δόξει εἶναι ὁ ἐλλέβορος·
ἢν δὲ διαλύηται τὸ σῶμα, ἢ πόνος ἐν κεφαλῆ ᾖ,
ἢ ἐμπεπλασμένα τὰ οὔατα ἢ ῥὶς, ἢ πτυελισμὸς, ἢ
γουνάτων βάρος, ἢ σώματος ὄγκος παρὰ τὸ ἔθος, ὅ τι ἂν
ξυμβαίνῃ μήτε ὑπὸ ποτῶν, μήτε ὑπὸ ἀφροδισίων,
μήτε ὑπὸ λύπης, μήτε ὑπὸ φροντίδων, μήτε ὑπὸ ἀγρυπνιῶν·
ἢν μέν τι τουτέων ἔχῃ αἴτιον, πρὸς τοῦτο ποιέεσθαι τὴν θεραπείην.
| [2,16] Il faut purger par l'hellébore ceux chez qui une
fluxion descend de la tête. Mais quand un empyême survient
soit après le dépôt d'une maladie, soit après la rupture d'une
veine, ou par l'intempérie des humeurs, ou par toute autre
action violente, ne prescrivez pas l'hellébore, car il ne servira
à rien, et, si le malade éprouve quelque accident, on l'attribuera
à ce remède. Au contraire, s'il y a résolution du
corps, ou douleur prolongée dans la tête, ou obstruction des
oreilles ou du nez, ou ptyalisme, ou pesanteur des genoux,
ou gonflement général extraordinaire, vous prescrirez l'hellébore,
quel que soit celui de ces phénomènes qui se manifeste,
pourvu qu'il n'ait été causé ni par l'excès des boissons,
ni par l'abus des plaisirs de l'amour, ni par les chagrins,
ni par les inquiétudes, ni par les veilles. Si une de ces causes
a agi, c'est contre elle qu'il faut diriger le traitement.
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