HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Hippocrate de Cos, Du régime dans les maladies aiguës (1ière partie)

Chapitre 12

  Chapitre 12

[1,12] Παραπλήσια μέντοι τοῖσι κατὰ κοιλίην ἐστὶ καὶ ταῦτα· καὶ γὰρ ἢν ὅλον τὸ σῶμα ἀναπαύσηται πουλὺ παρὰ τὸ ἔθος, οὐκ αὐτίκα ἔῤῥωται μᾶλλον· ἢν δὲ δὴ καὶ πλείω χρόνον διελινύσαν ἐξαπίνης ἐς τοὺς πόνους ἔλθῃ, φλαῦρόν τι πρήξειεν ἐπιδήλως. Οὕτω δὲ καὶ ἓν ἕκαστον τοῦ σώματος· καὶ γὰρ οἱ πόδες τοιόνδε τι πρήξειαν, καὶ τὰ ἄλλα ἄρθρα μὴ εἰθισμένα πονέειν, ἢν διὰ χρόνου ἐξαπίνης πρὸς τὸ πονέειν ἔλθῃ. Ταῦτα δ´ ἂν καὶ οἱ ὀδόντες καὶ οἱ ὀφθαλμοὶ πάθοιεν, καὶ πᾶν ὁτιοῦν. Ἐπεὶ καὶ κοίτη παρὰ τὸ ἔθος μαλθακὴ πόνον ἐμποιέει, καὶ σκληρὴ παρὰ τὸ ἔθος, καὶ ὕπαιθρος εὐνὴ παρὰ τὸ ἔθος σκληρύνει τὸ σῶμα. Ἀτὰρ καὶ τὰ τῶν τοιῶνδε πάντων ἀρκέει παραδείγματα γράψαι. Εἰ γάρ τις ἕλκος λαβὼν ἐν κνήμῃ μήτε λίην ἐπίκαιρον μήτε λίην εὔηθες, μήτε ἄγαν εὐελκὴς ἐὼν, μήτε ἄγαν δυσελκὴς, αὐτίκα ἀρξάμενος ἐκ πρώτης κατακείμενος ἰητρεύοιτο, καὶ μηδαμῆ μετεωρίζοι τὸ σκέλος, ἀφλέγμαντος μὲν ἂν οὕτως εἴη μᾶλλον, καὶ ὑγιὴς πολλῷ θᾶσσον ἂν γένοιτο, εἰ πλανώμενος ἰητρεύοιτο· εἰ μέντοι πεμπταῖος ἑκταῖος ἐὼν καὶ ἔτι ἀνωτέρω, ἀναστὰς ἐθέλοι προβαίνειν, μᾶλλον ἂν πονέοι τότε εἰ αὐτίκα ἐξ ἀρχῆς πλανώμενος ἰητρεύοιτο· εἰ δὲ καὶ πολλὰ ταλαιπωρήσειεν ἐξαπίνης, πολλῷ ἂν μᾶλλον πονήσειεν εἰ ἐκείνως ἰητρευόμενος τὰ αὐτὰ ταῦτα ταλαιπωρήσειεν ἐν ταύτῃσι τῇσιν ἡμέρῃσιν. Διὰ τέλεος οὖν μαρτυρέει ταῦτα πάντα ἀλλήλοισιν, ὅτι πάντα ἐξαπίνης μέζω πολλῷ τοῦ μετρίου μεταβαλλόμενα ἐπὶ τὰ, καὶ ἐπὶ τὰ, βλάπτει. Πολλαπλασίη μὲν οὖν κατὰ κοιλίην βλάβη ἐστὶν, ἢν ἐκ πολλῆς κενεαγγείης ἐξαπίνης πλέον τοῦ μετρίου προσαίρηται (ἀτὰρ καὶ κατὰ τὸ ἄλλο σῶμα, ἢν ἐκ πολλῆς ἡσυχίης ἐξαίφνης ἐς πλείω πόνον ἔλθοι, πουλὺ πλείω βλαβείη), εἰ ἐκ πολλῆς ἐδωδῆς ἐς κενεαγγείην μεταβάλλοι· δεῖ μέντοι καὶ τὸ σῶμα τουτέοισιν ἐλινύειν· καὶ ἢν ἐκ πολλῆς ταλαιπωρίης ἐξαπίνης ἐς σχολήν τε καὶ ῥᾳθυμίην ἐμπέσῃ, δεῖ δὲ καὶ τουτέοισι τὴν κοιλίην ἐλινύειν ἐκ πλήθεος βρώμης· ἢν δὲ μὴ, πόνον ἐν τῷ σώματι ἐμποιήσει καὶ βάρος ὅλου τοῦ σώματος. [1,12] 12. On rapprochera des exemples relatifs aux organes digestifs les exemples suivants : si l'on se repose beaucoup contre son habitude, il n'en résulte pas pour le corps un accroissement de forces ; et si, après avoir prolongé outre mesure le repos, on se remettait subitement aux exercices, on commettrait une faute manifeste. Il en est de même pour chacune des parties du corps ; ce serait, dans le fait, une erreur de régime, que de donner subitement, par intervalles, un exercice forcé aux pieds et aux autres membres habitués à l'inaction ; le même effet serait produit sur les dents, sur les yeux, sur tout le reste en un mot. Une couchette même, ou plus molle, ou plus dure que d'habitude, cause du malaise ; et, si l'on couche en plein air sans y être habitué, le corps devient rigide. Il suffit de rapporter des exemples de tous les cas pareils : supposons un homme portant à la jambe une plaie qui ne soit ni très grave, ni très simple; supposons encore que sa constitution ne favorise ni ne gêne beaucoup la cicatrisation; si, dès le premier jour, il se couche et se soigne, s'il ne lève jamais sa jambe, il restera plus exempt d'inflammation, et il sera bien plus tôt guéri que s'il s'était fait traiter tout en marchant un peu ; qu'au contraire il veuille se lever et se mettre à marcher le cinquième, le sixième jour, ou même plus tôt, il souffrira plus que s'il avait marché un peu durant tout le cours du traitement; si, enfin, il se livre soudainement, un des jours ci-dessus indiqués, à une grande fatigue, il souffrira bien plus que si, ayant été traité tout en marchant un peu, il se livrait le même jour à la même fatigue. Ces exemples réunis concourent uniformément à prouver que tout changement soudain, qui s'écarte beaucoup de la règle dans un sens ou dans un autre, est nuisible ; et, de même que, pour le corps entier, le passage soudain d'un repos profond à un exercice extraordinaire est beaucoup plus nuisible que le contraire, de même on causera aux organes digestifs un dommage infiniment plus considérable en prenant, après une abstinence prolongée, sans transition, une quantité trop abondante d'aliments, qu'en passant, après une alimentation abondante, à l'abstinence. Si, dans le passage d'une alimentation abondante à l'abstinence, il faut donner du repos au corps, il faut aussi, quand on fait succéder subitement le repos et l'indolence à une grande activité corporelle, donner du repos au ventre, c'est-à-dire diminuer la quantité des aliments ; sinon il en résultera, pour tout le corps, de la souffrance et une pesanteur générale.


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Dernière mise à jour : 3/09/2009