HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Hippocrate, De la nature de l'enfant (= Des maladies, livre IV)

Chapitre 24

  Chapitre 24

[4,24] Ὅταν δὲ αὔξηται τὸ φυτὸν, ὀζοῦται ὑπ´ ἀνάγκης τοιῆσδε, ἣν ἐρέω· ὁκόταν ἰκμάδος αὐτῷ πλεῖον προσγένηται ἐκ τῆς γῆς ἑλκο μένης, ὑπὸ τοῦ πλήθεος ῥήγνυσιν ἂν πλείστη ἔῃ, καὶ ταύτῃ ὀζοῦ ται τὸ φυτόν. Αὔξεται δὲ καὶ ἐς τὸ εὖρος καὶ ἐς τὸ ἄνω καὶ ἐς τὸ κάτω διὰ τόδε, ὅτι τὸ κάτω τῆς γῆς τοῦ μὲν χειμῶνος θερμόν ἐστι, τοῦ δὲ θέρεος ψυχρόν. Τοῦτο δὲ διὰ τόδε ἐστὶν, ὅτι γῆ ἰκμαλέη ἐστὶν ἐν χειμῶνι ὑπὸ τοῦ ὕδατος τοῦ ἐκ τοῦ οὐρανοῦ πίπτοντος καὶ πιεζεῖται ἐφ´ ἑωυτῇ, ἅτε βαρυτέρης ἐούσης τῆς ἰκμάδος· πυκνοτέρη δέ ἐστιν ὑπὸ τουτέου καὶ οὐκ ἔχει διαπνοὴν οὐδεμίην· οὐ γὰρ ἔτι ἔνεστι μέγα τὸ ἀραιὸν, καὶ διὰ τοῦτο τὸ κάτω τῆς γῆς τοῦ χειμῶνος θερμόν ἐστι. Καὶ γὰρ κόπρος νεναγμένη μὲν εὐθερμοτέρη ἐστὶν ἀραιὴ ἐοῦσα, καὶ ἄλλως τὰ μὲν ἰκμαλέα καὶ πεπιεσμένα ὑπὸ σφῶν αὐτῶν ἐκθερμαίνεται καὶ ἐν τάχει κάρτα ὑπὸ τῆς θερμασίης συγκαιόμενα σήπεται· οὐ γὰρ δίεισι τὸ πνεῦμα δι´ αὐτῶν, ἅτε πυ κνῶν ἐόντων· ἢν δὲ ξηρὰ ἔῃ καὶ ἀραιῶς κείμενα, πολλῷ ἥσσω θερ μαίνεται καὶ σήπεται. Οὕτω δὴ καὶ πυροὶ καὶ κριθαὶ νοτερὰ ἐόντα καὶ βεβυσμένα εὐθερμότερά ἐστιν εἰ ξηρὰ εἴη καὶ μανῶς κείμενα· καὶ ἱμάτια συνδεδεμένα καὶ κατεσφηνωμένα ἰσχυρῶς δορὶ κατα καίεται ὑπὸ σφέων αὐτῶν, ὡς ἐγὼ ἤδη εἶδον, ὥσπερ ὑπὸ πυρὸς ἐκ καέντα· καὶ τἄλλα εἴ τις θέλοι ἐνθυμηθῆναι, πάντα ὅσα πεπίεσται ὑπὸ σφῶν αὐτῶν, θερμότερα εὑρήσει τὰ ἀραιῶς κείμενα· οὐ γὰρ ἔχει ἀναπνέειν ψυχρὸν ὑπὸ τῶν ἀνέμων. Οὕτω δὲ καὶ τῆς γῆς τὸ κάτω πλείης ἐούσης καὶ αὐτῆς ὑφ´ ἑωυτῆς πεπιεσμένης, ἅτε βαρείης καὶ πυκνῆς ἐούσης ὑπὸ τῆς ἰκμάδος, θερμαίνεται ἐν χειμῶνι· οὐ γάρ ἐστιν αὐτῇ διάπνοος οὐδεὶς τοῦ θερμοῦ· ἀλλ´ ὁκόταν πέσῃ ἐκ τοῦ οὐρανοῦ τὸ ὕδωρ ἐς αὐτὴν, ὅταν ἀποπνέῃ ἐν τῇ γῇ ἀπ´ αὐτοῦ, οὐ δίεισι πρόσω, ἅτε πυκνῆς ἐούσης τῆς γῆς· ἀλλ´ πνοὴ ὀπίσω ἐς τὸ ὕδωρ ἔρχεται. Καὶ διὰ τοῦτο αἱ πηγαὶ θερμότεραί εἰσι τοῦ χει μῶνος καὶ μέζους τοῦ θέρεος· ὅτι, ἀποπνέοντος τοῦ πνεύματος, ὀπίσω ἔρχεται ἐς τὸ ὕδωρ, ἅτε τῆς γῆς πυκνοτέρης ἐούσης καὶ οὐ διιείσης δι´ αὑτῆς τὸ πνεῦμα. Καὶ τὸ ὕδωρ πολὺ ἐὸν, ἂν τύχῃ, ῥήγνυσι χωρέον, καὶ ὁδόν οἱ αὐτῷ ποιέεται εὐρυτέρην εἰ ὀλίγον εἴη· τὸ γὰρ ὕδωρ ἐν τῇ γῇ οὐχ ἕστηκεν, ἀλλ´ ἀεὶ χωρέει ἐς τὸ κά ταντες· εἰ δὲ διιείη τοῦ χειμῶνος ἀπὸ τοῦ ὕδατος τὸ πνεῦμα γῆ δι´ ἑωυτῆς, ἔλασσον τὸ ὕδωρ ἂν ἐχώρεεν ἐξ αὐτῆς, καὶ αἱ πηγαὶ οὐκ ἂν ἦσαν τοῦ χειμῶνος μεγάλαι. Πάντα ταῦτα εἴρηταί μοι ὅτι τῆς γῆς τὸ κάτω θερμότερον φαίνεται ἐὸν τοῦ χειμῶνος τοῦ θέρεος. [4,24] Le végétal, quand il croît, se ramifie par cette nécessité que je vais dire : lorsqu'il lui arrive, en surabondance, de l'humeur tirée de la terre, il se forme, en raison de la plénitude, une éruption là où il y en a le plus, et en ce point le végétal se ramifie. Il croit et en grosseur et par le haut et par le bas, parce que la couche inférieure du sol est chaude en hiver et froide en été. Cet état est dû à ce que la terre est humide en hiver par l'eau tombant du ciel, et se comprime sur elle-même en raison de la plus grande pesanteur de l'humeur; cela la rend plus dense et lui ôte toute expiration ; il n'y a plus de grands interstices, et en conséquence la couche inférieure de la terre est chaude en hiver. Voyez en effet le fumier entassé : il est plus chaud que quand il n'est pas serré. Et, en général, les choses humides et comprimées sur elles-mêmes s'échauffent, et bientôt, brûlées fortement par la chaleur, elles se putréfient; en effet, le souffle ne les pénètre pas, puisqu'elles sont denses; mais, sèches et disposées d'une manière lâche, elles s'échauffent et se putréfient beaucoup moins. De même, du blé et de l'orge, humides et entassés, sont plus chauds que s'ils étaient secs et gisant sans compression. Des étoffes, liées ensemble et fortement serrées à l'aide d'un bâton, s'enflamment spontanément, ainsi que j'en ai été témoin, comme si le feu y avait été mis. En un mot, pour peu qu'on veuille y faire attention, tout ce qui est comprimé par soi-même, on le trouvera plus chaud que ce qui est disposé d'une manière lâche, car le frais des vents n'y peut pénétrer. Il en est de même de la terre, qui est pleine et comprimée par elle-même, étant devenue pesante et dense par l'humeur ; la couche inférieure s'échauffe en hiver. Il n'y a pour elle aucune expiration du chaud; et, l'eau y tombant du ciel, quand cette eau, dans la terre, fournit des exhalaisons, elle ne va pas loin à cause de la densité du sol ; mais l'exhalaison rentre dans l'eau. C'est pour cela que les sources sont plus chaudes et plus abondantes en hiver qu'en été ; le souffle exhalé retourne dans l'eau, et la densité plus grande de la terre, densité qui ne permet pas au souffle d'y cheminer. L'eau, étant abondante, se fraye une voie là où la chance la conduit; cette voie est plus large que si l'eau était en petite quantité. En effet, l'eau n'est pas fixe dans la terre, mais toujours elle va vers les déclivités ? si, en hiver, la terre faisait cheminer en elle le souffle venant de l'eau, l'eau sortirait moins abondante et les sources ne seraient pas grosses en hiver. Tout cela est dit par moi afin de montrer que la couche inférieure de la terre est plus chaude en qu'en été.


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Dernière mise à jour : 11/09/2009