HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Hippocrate de Cos, Des songes (= Du régime, livre IV)

Chapitre 88

  Chapitre 88

[4,88] Ἔχει δὲ περὶ τούτων ταῦτα ὧδε· ὁκόσα τῶν ἐνυπνίων τὰς ἡμερινὰς πρήξιας τοῦ ἀνθρώπου διανοίας ἐς τὴν εὐφρόνην ἐνυπνιάζεται ὑστέρην, καὶ ἀποδίδωσι κατὰ τρόπον γενόμενα, ὥσπερ τῆς ἡμέρης ἐπρήχθη ἐβουλεύθη ἐν δικαίῳ πρήγματι, ταῦτα τῷ ἀνθρώπῳ ἀγαθά· ὑγείην γὰρ σημαίνει, διότι ψυχὴ παραμένει ἐν τοῖσιν ἡμερινοῖσι βουλεύμασιν, οὔτε πλησμονῇ τινι κρατηθεῖσα οὔτε κενώσει οὔτε ἄλλῳ οὐδενὶ ἔξωθεν προσπεσόντι. Ὅταν δὲ πρὸς τὰς ἡμερινὰς πρήξιας ὑπεναντίωται τὰ ἐνύπνια καὶ ἐγγίνηται περὶ αὐτέων μάχη νίκη, τοῦτο σημαίνει ταραχὴν ἐν τῷ σώματι· καὶ ἢν μὲν ἰσχυρὴ , ἰσχυρὸν τὸ κακὸν, ἢν δὲ φαύλη, ἀσθενέστερον. Περὶ μὲν οὖν τῆς πρήξιος, εἴτε δεῖ ἀποτρέπειν εἴτε μὴ δεῖ, οὐ κρίνω, τὸ δὲ σῶμα τοῦ ἀνθρώπου θεραπεύεσθαι ξυμβουλεύω· πλησμονῆς γάρ τινος ἐγγενομένης ἀπόκρισις ἐγένετό τις, ἥτις ἐτάραξε τὴν ψυχήν. Ἢν μὲν οὖν ἰσχυρὸν τὸ ἐναντιωθὲν, ἔμετόν τε ξυμφέρει ποιήσασθαι, καὶ τοῖσι σιτίοισι κούφοισι προσάγειν ἐς ἡμέρας πέντε, καὶ τοῖσι περιπάτοισιν ὀρθρίοισι πολλοῖσι καὶ ὀξέσιν ἐκ προσαγωγῆς χρέεσθαι, καὶ τοῖσι γυμνασίοισιν ἐπιγυμνάζεσθαι συμμέτροισι πρὸς τὴν προσαγωγὴν τῶν σιτίων. Ἢν δὲ ἀσθενέστερον τὸ ἐναντιωθὲν γένηται, ἀφελὼν τὸν ἔμετον, τὸ τρίτον μέρος ἄφελε τοῦ σιτίου, καὶ τοῦτο ἡσυχῇ προσάγου πάλιν ἐς τὰς πέντε ἡμέρας· καὶ τοῖσι περιπάτοισι πιέζειν, καὶ τοῖσι τῆς φωνῆς πόνοισι χρεέσθω, καὶ τοῖσι θεοῖσιν εὐχέσθω, καὶ καταστήσεται αὐτῷ ταραχή. [4,88] Voici ce qu'il en est sur cet objet : les songes qui reportent les actions ou les pensées de la veille dans la nuit suivante et qui représentent d'une façon régulière ce qui a été fait ou délibéré pendant le jour dans une juste affaire, sont favorables ; ils indiquent la santé, parce que l'âme demeure dans les pensées du jour, n'étant surmontée ni par aucune plénitude ni par aucune déperdition ni par rien venant du dehors. Mais, quand les songes contrarient les actions de la veille et qu'il y a là-dessus bataille ou victoire, cela signale un trouble dans le corps; si ce trouble est fort, fort est le mal ; s'il est faible, le mal est plus faible. Quant à l'action sur laquelle on rêve, faut-il ou non en détourner? c'est ce que je ne juge pas ; mais je conseille de traiter le corps ; car une plénitude quelconque s'est amassée, et il en est résulté une sécrétion qui a troublé l'âme. Si donc ce qui contrarie est considérable, il convient de vomir, puis, pendant cinq jours, d'augmenter progressivement la nourriture par des aliments légers, d'user de promenades du matin considérables et rapides en suivant une gradation, et de faire des exercices en proportion avec l'alimentation croissante. Si ce qui contrarie est plus faible, on s'abstient du vomissement, on retranche le tiers des aliments, puis pendant cinq jours on augmente graduellement la nourriture. On insiste sur les promenades, on use des exercices de la voix, on invoque les dieux, et le trouble s'apaise.


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Dernière mise à jour : 4/09/2009