[6] Εὖ δὲ χρὴ τοῦτο εἰδέναι, ὅτι τισὶ τὰ ῥοφήματα ἐν τῇσι νούσοισιν οὐ ξυμφέρει, ἀλλ´ ἄντικρυς, ὅταν ταῦτα προσαίρωνται, παροξύνονται σφίσιν οἵ τε πυρετοὶ καὶ τὰ ἀλγήματα· καὶ δῆλον τὸ προσενεχθὲν τῇ μὲν νούσῳ τροφή τε καὶ αὔξησις γενόμενον, τῷ δὲ σώματι φθίσις τε καὶ ἀρρωστίη. Ὁκόσοι δ´ ἂν τῶν ἀνθρώπων ἐν ταύτῃ τῇ διαθέσει ἐόντες προσενέγκωνται ξηρὸν σιτίον, ἢ μᾶζαν, ἢ ἄρτον, καὶ πάνυ σμικρὸν, δεκαπλασίως ἂν μᾶλλον καὶ ἐπιφανέστερον κακωθεῖεν ἢ ῥοφέοντες, δι´ οὐδὲν ἄλλο ἢ διὰ τὴν ἰσχὺν τοῦ βρώματος πρὸς τὴν διάθεσιν· καὶ ὅτῳ ῥοφέειν ξυμφέρει, ἐσθίειν δ´ οὒ, εἰ πλείω φάγοι, πολὺ ἂν μᾶλλον κακωθείη ἢ ὀλίγα· καὶ εἰ ὀλίγα δὲ, πονήσειεν ἄν. Πάντα δὴ τὰ αἴτια τοῦ πόνου ἐς τὸ αὐτὸ ἀνάγεται, τὰ ἰσχυρότατα μάλιστά τε καὶ ἐπιφανέστατα λυμαίνεσθαι τὸν ἄνθρωπον, καὶ τὸν ὑγιέα ἐόντα, καὶ τὸν νοσέοντα.
| [6] Il faut savoir qu'il est des malades à qui les bouillies ne conviennent pas, et chez qui, s'ils en usent, la fièvre et les douleurs s'accroissent évidemment ; de sorte qu'indubitablement la substance prise est devenue pour la maladie aliment et accroissement, pour le corps cause de faiblesse et de dépérissement. Si à des hommes placés dans de telles conditions on accorde une nourriture solide, de la pâte d'orge ou du pain, même en très petite quantité, ils en souffrent dix fois plus, et d'une manière bien plus manifeste que s'ils s'étaient restreints aux bouillies, par cela seul que l'alitaient est trop substantiel pour la disposition où ils se trouvent. D'un autre côté, le malade qui peut prendre des bouillies, mais non manger, sera, s'il mastige beaucoup, bien plus incommodé que s'il mange peu ; mais, même en mangeant peu, il souffrira encore. Toutes ces causes de souffrances reviennent à un même point, c'est que les aliments les plus forts nuisent le plus et de la manière la plus manifeste.
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