HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Hippocrate, De l'ancienne médecine

Chapitre 5

  Chapitre 5

[5] Σκεψώμεθα γοῦν καὶ τὴν ὁμολογουμένως ἰητρικὴν, τὴν ἀμφὶ τοὺς κάμνοντας εὑρημένην, καὶ οὔνομα καὶ τεχνίτας ἔχει, εἰ κρατέειν καὶ αὐτὴ τῶν αὐτέων ἐθέλει, καὶ ὁπόθεν ποτὲ ἦρκται. Ἐμοὶ μὲν γὰρ, ὅπερ ἐν ἀρχῇ εἶπον, οὐδ´ ἂν ζητῆσαι δοκέοι ἰητρικὴν οὐδεὶς, εἰ ταὐτὰ διαιτήματα τοῖσί τε κάμνουσι καὶ τοῖσιν ὑγιαίνουσιν ἥρμοζεν. Ἔτι γοῦν καὶ νῦν ὅσοι ἰητρικῇ μὴ χρέονται, οἵ τε βάρβαροι καὶ τῶν Ἑλλήνων ἔνιοι τὸν αὐτὸν τρόπον, ὅν περ οἱ ὑγιαίνοντες, διαιτέονται πρὸς ἡδονὴν, καὶ οὔτ´ ἂν ἀπόσχοιντο οὐδενὸς ὧν ἐπιθυμέουσιν, οὔθ´ ὑποστείλαιντο ἄν. Οἱ δὲ ζητήσαντές τε καὶ εὑρόντες ἰητρικὴν, τὴν αὐτέην κείνοισι διάνοιαν ἔχοντες περὶ ὧν μοι πρότερος λόγος εἴρηται, πρῶτον μὲν, οἶμαι, ὑφεῖλον τοῦ πλήθεος τῶν σιτίων αὐτέων τουτέων, καὶ ἀντὶ πλεόνων ὀλίγα ἐποίησαν· ἐπεὶ δ´ αὐτέοισι τοῦτό ἐστι μὲν ὅτε πρός τινας τῶν καμνόντων ἤρκεσε, καὶ φανερὸν ἐγένετο ὠφελῆσαν, οὐ μέντοι πᾶσί γε· ἀλλ´ ἦσάν τινες οὕτως ἔχοντες, ὡς μὴ ὀλίγων σιτίων δύνασθαι ἐπικρατέειν· ἀσθενεστέρου δὲ δή τινος οἱ τοιοίδε ἐδόκεον δέεσθαι, εὗρον τὰ ῥοφήματα, μίξαντες ὀλίγα τῶν ἰσχυρῶν πολλῷ τῷ ὕδατι, καὶ ἀφαιρεόμενοι τὸ ἰσχυρὸν τῇ κρήσει τε καὶ ἑψήσει. Ὁκόσοι δὲ μηδὲ τῶν ῥοφημάτων ἐδύναντο ὑποκρατέειν, ἀφεῖλον καὶ ταῦτα, καὶ ἀφίκοντο ἐς πόματα, καὶ ταῦτα τῇσί τε κρήσεσι καὶ τῷ πλήθεϊ διαφυλάσσοντες ὡς μετρίως ἔχῃ, μήτε πλείω τῶν δεόντων μήτε ἀκρητέστερα προσφερόμενοι, μηδ´ ἐνδεέστερα. [5] Mais examinons la médecine proprement dite, celle qui a été inventée pour les malades, celle qui a un nom et des artistes ; voyons si elle se propose quelqu'un des mêmes objets, et d'où elle a pu prendre son origine? Nul, je l'ai déjà dit au début, n'aurait cherché la médecine, si le même régime eût convenu à la maladie et à la santé. De nos jours même, les peuples sans médecin, et quelques-uns des Grecs vivent, malades, comme s'ils se portaient bien, ne consultant que leur plaisir, ne s'abstenant de rien de ce qui leur agrée, et ne se soumettant à aucune restriction. Mais les hommes qui ont cherché et trouvé la médecine, ayant les mêmes idées que ceux dont j'ai parlé plus haut, ont d'abord, je pense, retranché quelque chose de la nourriture habituelle, et, au lieu de laisser manger beaucoup, n'ont laissé manger que peu. Il arriva que ce régime leur suffit pour quelques malades, qui, évidemment, en retirèrent du bénéfice; non tous cependant; et quelques-uns étaient dans un tel état, qu'ils ne pouvaient triompher même d'une petite quantité de nourriture. On crut devoir leur donner quelque chose de plus faible, et l'on inventa les bouillies où l'on mêle peu de substance à beaucoup d'eau, et où l'on enlève ce qu'il y a de substantiel par le mélange et la cuisson. Enfin, à ceux même qui ne pouvaient supporter les bouillies, on les supprima, et l'on se borna aux simples boissons, ayant soin d'en régler la quantité et le tempérament, et de n'en donner ni trop, ni peu, ni de trop intempérées.


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Dernière mise à jour : 10/09/2009