[4] δʹ. Ἦν δέ τις ἐν Σμύρνῃ τοῦτον τὸν χρόνον Φήμιος
τοὔνομα, παῖδας γράμματα καὶ τὴν ἄλλην μουσικὴν διδάσκων πᾶσαν. οὗτος
μισθοῦται τὴν Κρηθηΐδα, ὢν μονότροπος,
ἐριουργῆσαι αὐτῷ ἔριά τινα ἃ παρὰ τῶν παίδων εἰς μισθὸν
ἐλάμβανεν. ἡ δὲ παρ´ αὐτῷ εἰργάζετο, πολλῷ κοσμίῳ καὶ
σωφροσύνῃ πολλῇ χρωμένη, καὶ τῷ Φημίῳ κάρτα ἠρέσκετο.
τέλος δὲ προσηνέγκατο αὐτῇ λόγους πείθων ἑωυτῷ συνοικεῖν, ἄλλα τε πολλὰ
λέγων οἷς μιν ᾤετο προσάξεσθαι, καὶ
ἔτι περὶ τοῦ παιδός, υἱὸν ποιούμενος· καὶ ὅτι τραφεὶς καὶ
παιδευθεὶς ὑπ´ αὐτοῦ ἄξιος λόγου ἔσται· ἑώρα γὰρ τὸν
παῖδα ὄντα συνετὸν καὶ κάρτα εὐφυέα· ἔστ´ ἀνέπεισεν
αὐτὴν ποιεῖν ταῦτα.
| [4] IV. Il y avait
alors à Smyrne un homme nommé Phémius, qui enseignait les belles-lettres et la
musique. Comme il n’était pas marié, il prit à ses gages Crithéis, afin qu’elle lui filât
les laines qu’il recevait de ses disciples pour le prix de ses soins. Elle s’en acquitta
avec beaucoup d’adresse, et se conduisit avec tant de sagesse et de modestie, qu’elle
lui plut. Il lui proposa de l’épouser ; et, entre autres discours qu’il lui tint pour l’y
engager, et qu’il crut les plus propres à l’amener à son but, il lui promit d’adopter
son fils, lui faisant espérer que cet enfant, élevé avec soin et instruit par lui,
deviendrait un jour un homme de mérite : car il apercevait déjà dans cet enfant de la
prudence et un heureux naturel. Crithéis, touchée de ses offres, consentit à l’épouser.
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