[29] κθʹ. Ἐμποιήσας δὲ ἐς τὴν ποίησιν ταῦτα καὶ παρασκευασάμενος, ἐς Ἑλλάδα
βουλόμενος ποιήσασθαι τὸν πλοῦν, προσίσχει τῇ Σάμῳ. ἔτυχον δὲ οἱ ἐκεῖσε τὸν
τότε καιρὸν ἄγοντες
ἑορτὴν Ἀπατούρια. καί τις τῶν Σαμίων ἰδὼν τὸν Ὅμηρον
ἀπιγμένον, πρότερον αὐτὸν ὀπωπὼς ἐν Χίῳ, ἐλθὼν ἐς
τοὺς φράτορας διηγήσατο, ὡς ἐν ἐπαίνῳ μεγάλῳ ποιεύμενος
αὐτόν. οἱ δὲ φράτορες ἐκέλευον ἄγειν αὐτόν· ὁ δὲ ἐντυχὼν
τῷ Ὁμήρῳ ἔλεξεν, ὦ ξένε Ἀπατούρια ἀγούσης τῆς
πόλιος καλέουσί σε οἱ φράτορες οἱ ἡμέτεροι συνεορτάσοντα. ὁ δὲ Ὅμηρος ἔφη
ταῦτα ποιήσειν καὶ ᾔει μετὰ τοῦ καλέσαντος.
| [29] XXIX. Après avoir inséré ces
vers dans son poème et s’être préparé à son voyage, il se rendit à Samos dans
l’intention de passer en Grèce. Les Samiens célébraient la fête des Apaturies. Un
habitant de Samos, qui avait vu Homère à Chios, l’ayant reconnu à la descente du
vaisseau, courut en diligence faire part à ses compatriotes de l’arrivée de ce poète,
dont il leur fit le plus grand éloge. Les Samiens lui ordonnèrent de le leur amener.
Incontinent il retourne sur ses pas, et, l’ayant rencontré, il lui dit : « Mon hôte, les
Samiens célèbrent en ce jour la fête des Apaturies ; nos citoyens vous invitent à la
célébrer avec eux. » Homère y consentit, et se mit en marche avec celui qui l’avait
invité.
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