[20] κʹ. Οἱ μὲν δὴ ἁλιεῖς πρὸς ἔργον ἐτράπησαν. ὁ δὲ Ὅμηρος
τὴν μὲν νύκτα ἐπὶ τοῦ αἰγιαλοῦ κατέμεινε, τὴν δὲ ἡμέραν πορευόμενος καὶ
πλανώμενος ἀπίκετο εἰς τὸ χωρίον τοῦτο ὃ Πίτυς
καλέεται. κἀνταῦθα αὐτῷ ἀναπαυομένῳ τὴν νύκτα ἐπιπίπτει
καρπὸς τῆς πίτυος, ὃν δὴ μετεξέτεροι στρόβιλον, οἱ δὲ κῶνον
καλέουσιν. ὁ δὲ Ὅμηρος φθέγγεται τὰ ἔπεα τάδε·
ἄλλη τίς σου πεύκη ἀμείνονα καρπὸν ἵησιν
Ἴδης ἐν κορυφῇσι πολυπτύχου ἠνεμοέσσης,
ἔνθα σίδηρος Ἄρηος ἐπιχθονίοισι βροτοῖσιν
ἔσσεται εὖτ´ ἄν μιν Κεβρήνιοι ἄνδρες ἔχωσι.
τὰ δὲ Κεβρήνια τοῦτον χρόνον κτίζειν οἱ Κυμαῖοι παρεσκευάζοντο πρὸς τῇ Ἴδῃ,
καὶ γίνεται αὐτόθι σίδηρος.
| [20] XX. Ils le reçoivent sur leurs
vaisseaux, lèvent l’ancre, et déjà ils touchent au rivage. Aussitôt ils se mettent à
l’ouvrage. Homère passa la nuit sur le bord de la mer. Mais le jour ne commença pas
plutôt à paraître, qu’il se mit en route ; et comme il errait de côté et d’autre, il arriva à
un lieu nommé Pitys, où il passa la nuit. Pendant qu’il y prenait son repos, le fruit
d’un pin tomba sur lui. Les uns appellent ce fruit strobilus, et les autres cône.
Homère fit là-dessus ces vers : « Sur les sommets de l’Ida, toujours agité par les vents,
est une espèce de pins, différente des tiens et dont les fruits sont plus agréables. Du
sein de cette montagne sortira le fer consacré au dieu de la guerre, lorsqu’elle sera
occupée par les Cébréniens. » Des Cyméens se disposaient alors à bâtir Cébrénies au
pied du mont Ida, à l’endroit d’où l’on tire le fer.
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