Texte grec :
[8,84] ἐνθαῦτα ἀνῆγον τὰς νέας ἁπάσας Ἕλληνες, ἀναγομένοισι δέ σφι αὐτίκα ἐπεκέατο οἱ βάρβαροι.
οἱ μὲν δὴ ἄλλοι Ἕλληνες ἐπὶ πρύμνην ἀνεκρούοντο καὶ ὤκελλον τὰς νέας, Ἀμεινίης δὲ Παλληνεὺς
ἀνὴρ Ἀθηναῖος ἐξαναχθεὶς νηὶ ἐμβάλλει· συμπλακείσης δὲ τῆς νεὸς καὶ οὐ δυναμένων ἀπαλλαγῆναι,
οὕτω δὴ οἱ ἄλλοι Ἀμεινίῃ βοηθέοντες συνέμισγον. (2) Ἀθηναῖοι μὲν οὕτω λέγουσι τῆς ναυμαχίης
γενέσθαι τὴν ἀρχήν, Αἰγινῆται δὲ τὴν κατὰ τοὺς Αἰακίδας ἀποδημήσασαν ἐς Αἴγιναν, ταύτην εἶναι τὴν
ἄρξασαν. λέγεται δὲ καὶ τάδε, ὡς φάσμα σφι γυναικὸς ἐφάνη, φανεῖσαν δὲ διακελεύσασθαι ὥστε καὶ
ἅπαν ἀκοῦσαι τὸ τῶν Ἑλλήνων στρατόπεδον, ὀνειδίσασαν πρότερον τάδε, “ὦ δαιμόνιοι, μέχρι κόσου
ἔτι πρύμνην ἀνακρούεσθε;”
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Traduction française :
[8,84] LXXXIV. Dès qu'ils commencèrent à s'ébranler, les Perses fondirent
sur eux. Les Grecs reculèrent vers le rivage, sans virer de bord, pour
tomber ensuite sur l'ennemi, lorsque Aminias, Athénien et du bourg de
Pallène, s'avança devant les autres, et alla attaquer un vaisseau. Les
deux vaisseaux s'étant accrochés de manière qu'ils ne pouvaient plus
se séparer, le reste des Grecs accourut au secours d'Aminias, et le
combat s'engagea. Ce fut ainsi qu'il commença, suivant les Athéniens.
Mais les Éginètes prétendent que le vaisseau envoyé vers les Eacides
donna le premier. On dit aussi qu'un fantôme apparut aux Grecs sous
la forme d'une femme, et que, d'une voix assez forte pour être
entendue de toute la flotte, il les anima après leur avoir fait des
reproches: « Malheureux, quand cesserez-vous donc de reculer ? »
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