| Texte grec :
 
 
  
  
   | [8,26] ἧκον δέ σφι αὐτόμολοι ἄνδρες ἀπ᾽ Ἀρκαδίης ὀλίγοι τινές, βίου τε δεόμενοι καὶ ἐνεργοὶ 
 βουλόμενοι εἶναι. ἄγοντες δὲ τούτους ἐς ὄψιν τὴν βασιλέος ἐπυνθάνοντο οἱ Πέρσαι περὶ τῶν Ἑλλήνων 
 τί ποιέοιεν· εἷς δέ τις πρὸ πάντων ἦν ὁ εἰρωτῶν αὐτοὺς ταῦτα. (2) οἳ δέ σφι ἔλεγον ὡς Ὀλύμπια ἄγουσι 
 καὶ θεωρέοιεν ἀγῶνα γυμνικὸν καὶ ἱππικόν. ὁ δὲ ἐπείρετο ὅ τι τὸ ἄεθλον εἴη σφι κείμενον περὶ ὅτευ 
 ἀγωνίζονται· οἳ δ᾽ εἶπον τῆς ἐλαίης τὸν διδόμενον στέφανον. ἐνθαῦτα εἴπας γνώμην γενναιοτάτην 
 Τιγράνης ὁ Ἀρταβάνου δειλίην ὦφλε πρὸς βασιλέος. (3) πυνθανόμενος γὰρ τὸ ἄεθλον ἐὸν στέφανον 
 ἀλλ᾽ οὐ χρήματα, οὔτε ἠνέσχετο σιγῶν εἶπέ τε ἐς πάντας τάδε. “παπαῖ Μαρδόνιε, κοίους ἐπ᾽ ἄνδρας 
 ἤγαγες μαχησομένους ἡμέας, οἳ οὐ περὶ χρημάτων τὸν ἀγῶνα ποιεῦνται ἀλλὰ περὶ ἀρετῆς”. τούτῳ μὲν 
 δὴ ταῦτα εἴρητο. |  | Traduction française :
 
 
 
  
       
  | [8,26] XXVI. Quelques Arcadiens en petit nombre passèrent du côté des 
Perses. Ils manquaient des choses nécessaires à la vie, et ne 
demandaient qu'a travailler. Ayant été conduits devant le roi, quelques 
Perses, et l'un plus particulièrement encore que les autres, leur 
demandèrent à quoi s'occupaient alors les Grecs. « Maintenant, 
répondirent-ils, ils célèbrent les jeux olympiques, et regardent les 
exercices gymniques et la course des chevaux. » Ce même Perse 
leur demanda encore quel était le prix des combats. « Une couronne 
d'olivier, » dirent-ils. On rapporte à cette occasion une expression 
généreuse de Tritantaechmès, fils d'Artabane, qui le fit accuser par le 
roi de lâcheté ; car, ayant su que le prix ne consistait point en argent, 
mais en une couronne d'olivier, il ne put s'empêcher de s'écrier devant tout 
le monde : « Odieux! Mardinius, quels sont donc ces hommes que tu nous 
mènes attaquer? Insensibles à l'intérêt, ils ne combattent que pour la gloire ! » |  |