HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Hérodote, Histoires, livre VI

Chapitres 85-89

  Chapitres 85-89

[6,85] τελευτήσαντος δὲ Κλεομένεος ὡς ἐπύθοντο Αἰγινῆται, ἔπεμπον ἐς Σπάρτην ἀγγέλους καταβωσομένους Λευτυχίδεω περὶ τῶν ἐν Ἀθήνῃσι ὁμήρων ἐχομένων. Λακεδαιμόνιοι δὲ δικαστήριον συναγαγόντες ἔγνωσαν περιυβρίσθαι Αἰγινήτας ὑπὸ Λευτυχίδεω, καί μιν κατέκριναν ἔκδοτον ἄγεσθαι ἐς Αἴγιναν ἀντὶ τῶν ἐν Ἀθήνῃσι ἐχομένων ἀνδρῶν. (2) μελλόντων δὲ ἄγειν τῶν Αἰγινητέων τὸν Λευτυχίδεα, εἶπέ σφι Θεασίδης Λεωπρέπεος, ἐὼν ἐν Σπάρτῃ δόκιμος ἀνήρ, “τί βουλεύεσθε ποιέειν, ἄνδρες Αἰγινῆται; τὸν βασιλέα τῶν Σπαρτιητέων ἔκδοτον γενόμενον ὑπὸ τῶν πολιητέων ἄγειν; εἰ νῦν ὀργῇ χρεώμενοι ἔγνωσαν οὕτω Σπαρτιῆται, ὅκως ἐξ ὑστέρης μή τι ὑμῖν, ἢν ταῦτα πρήσσητε, πανώλεθρον κακὸν ἐς τὴν χώρην ἐμβάλωσι”. (3) ταῦτα ἀκούσαντες οἱ Αἰγινῆται ἔσχοντο τῆς ἀγωγῆς, ὁμολογίῃ δὲ ἐχρήσαντο τοιῇδε, ἐπισπόμενον Λευτυχίδεα ἐς Ἀθήνας ἀποδοῦναι Αἰγινήτῃσι τοὺς ἄνδρας. [6,85] Les Éginètes n'eurent pas plutôt appris la mort de Cléomène, qu'ils envoyèrent à Sparte des députés pour accuser Léotychides au sujet de la détention de leurs otages à Athènes. Les juges, s'étant assemblés, décidèrent que les Éginètes avaient été traités indignement par Léotychides, et le condamnèrent à être remis entre leurs mains, pour qu'ils l'emmenassent en Égine, en la place des hommes qu'on leur retenait à Athènes. Les Éginètes se disposaient à exécuter cet arrêt, lorsque Théasides, fils de Léoprépès, citoyen distingué de Sparte, leur parla en ces termes: « Que voulez-vous faire, Éginètes? Allez-vous donc emmener le roi de Sparte que vous ont livré ses concitoyens? ? Si les Spartiates ont dans leur colère prononcé un tel jugement, ne craignez-vous pas, si vous le mettez à exécution, qu'ils n'entrent quelque jour dans votre pays, et qu'ils ne le détruisent entièrement? » Là-dessus les Éginètes se désistèrent de leur entreprise ; mais ce fut à condition que Léotychides les suivrait à Athènes pour se faire rendre leurs citoyens.
[6,86] ὡς δὲ ἀπικόμενος Λευτυχίδης ἐς τὰς Ἀθήνας ἀπαίτεε τὴν παραθήκην, οἱ δἈθηναῖοι προφάσιας εἷλκον οὐ βουλόμενοι ἀποδοῦναι, φάντες δύο σφέας ἐόντας βασιλέας παραθέσθαι καὶ οὐ δικαιοῦν τῷ ἑτέρῳ ἄνευ τοῦ ἑτέρου ἀποδιδόναι· (86A) οὐ φαμένων δὲ ἀποδώσειν τῶν Ἀθηναίων, ἔλεξέ σφι Λευτυχίδης τάδε. “ Ἀθηναῖοι, ποιέετε μὲν ὁκότερα βούλεσθε αὐτοί· καὶ γὰρ ἀποδιδόντες ποιέετε ὅσια, καὶ μὴ ἀποδιδόντες τὰ ἐναντία τούτων· ὁκοῖον μέντοι τι ἐν τῇ Σπάρτῃ συνηνείχθη γενέσθαι περὶ παρακαταθήκης, βούλομαι ὑμῖν εἶπαι. (2) λέγομεν ἡμεῖς οἱ Σπαρτιῆται γενέσθαι ἐν τῇ Λακεδαίμονι κατὰ τρίτην γενεὴν τὴν ἀπἐμέο Γλαῦκον Ἐπικύδεος παῖδα· τοῦτον τὸν ἄνδρα φαμὲν τά τε ἄλλα πάντα περιήκειν τὰ πρῶτα, καὶ δὴ καὶ ἀκούειν ἄριστα δικαιοσύνης πέρι πάντων ὅσοι τὴν Λακεδαίμονα τοῦτον τὸν χρόνον οἴκεον. (3) συνενειχθῆναι δέ οἱ ἐν χρόνῳ ἱκνευμένῳ τάδε λέγομεν. ἄνδρα Μιλήσιον ἀπικόμενον ἐς Σπάρτην βούλεσθαί οἱ ἐλθεῖν ἐς λόγους προϊσχόμενον τοιάδε. “εἰμὶ μὲν Μιλήσιος, ἥκω δὲ τῆς σῆς Γλαῦκε βουλόμενος δικαιοσύνης ἀπολαῦσαι. (4) ὡς γὰρ δὴ ἀνὰ πᾶσαν μὲν τὴν ἄλλην Ἑλλάδα, ἐν δὲ καὶ περὶ Ἰωνίην τῆς σῆς δικαιοσύνης ἦν λόγος πολλός, ἐμεωυτῷ λόγους ἐδίδουν καὶ ὅτι ἐπικίνδυνος ἐστὶ αἰεί κοτε Ἰωνίη, δὲ Πελοπόννησος ἀσφαλέως ἱδρυμένη, καὶ διότι χρήματα οὐδαμὰ τοὺς αὐτούς ἐστι ὁρᾶν ἔχοντας. (5) ταῦτά τε ὦν ἐπιλεγομένῳ καὶ βουλευομένῳ ἔδοξέ μοι τὰ ἡμίσεα πάσης τῆς οὐσίης ἐξαργυρώσαντα θέσθαι παρὰ σέ, εὖ ἐξεπισταμένῳ ὥς μοι κείμενα ἔσται παρὰ σοὶ σόα. σὺ δή μοι καὶ τὰ χρήματα δέξαι καὶ τάδε τὰ σύμβολα σῶζε λαβών· ὃς δἂν ἔχων ταῦτα ἀπαιτέῃ, τούτῳ ἀποδοῦναι”. (86B) μὲν δὴ ἀπὸ Μιλήτου ἥκων ξεῖνος τοσαῦτα ἔλεξε, Γλαῦκος δὲ ἐδέξατο τὴν παρακαταθήκην ἐπὶ τῷ εἰρημένῳ λόγῳ. χρόνου δὲ πολλοῦ διελθόντος ἦλθον ἐς Σπάρτην τούτου τοῦ παραθεμένου τὰ χρήματα οἱ παῖδες, ἐλθόντες δὲ ἐς λόγους τῷ Γλαύκῳ καὶ ἀποδεικνύντες τὰ σύμβολα ἀπαίτεον τὰ χρήματα· (2) δὲ διωθέετο ἀντυποκρινόμενος τοιάδε. “οὔτε μέμνημαι τὸ πρῆγμα οὔτε με περιφέρει οὐδὲν εἰδέναι τούτων τῶν ὑμεῖς λέγετε, βούλομαί τε ἀναμνησθεὶς ποιέειν πᾶν τὸ δίκαιον· καὶ γὰρ εἰ ἔλαβον, ὀρθῶς ἀποδοῦναι, καὶ εἴ γε ἀρχὴν μὴ ἔλαβον, νόμοισι τοῖσι Ἑλλήνων χρήσομαι ἐς ὑμέας. ταῦτα ὦν ὑμῖν ἀναβάλλομαι κυρώσειν ἐς τέταρτον μῆνα ἀπὸ τοῦδε”. (86C) οἱ μὲν δὴ Μιλήσιοι συμφορὴν ποιησάμενοι ἀπαλλάσσοντο ὡς ἀπεστερημένοι τῶν χρημάτων, Γλαῦκος δὲ ἐπορεύετο ἐς Δελφοὺς χρησόμενος τῷ χρηστηρίῳ. ἐπειρωτῶντα δὲ αὐτὸν τὸ χρηστήριον εἰ ὅρκῳ τὰ χρήματα ληίσηται, Πυθίη μετέρχεται τοῖσιδε τοῖσι ἔπεσι. (2) ΓλαῦκἘπικυδείδη, τὸ μὲν αὐτίκα κέρδιον οὕτω ὅρκῳ νικῆσαι καὶ χρήματα ληίσσασθαι. ὄμνυ, ἐπεὶ θάνατός γε καὶ εὔορκον μένει ἄνδρα. ἀλλὅρκου πάις ἐστίν, ἀνώνυμος, οὐδἔπι χεῖρες οὐδὲ πόδες· κραιπνὸς δὲ μετέρχεται, εἰς κε πᾶσαν συμμάρψας ὀλέσῃ γενεὴν καὶ οἶκον ἅπαντα. ἀνδρὸς δεὐόρκου γενεὴ μετόπισθεν ἀμείνων. ταῦτα ἀκούσας Γλαῦκος συγγνώμην τὸν θεὸν παραιτέετο αὐτῷ ἴσχειν τῶν ῥηθέντων. δὲ Πυθίη ἔφη τὸ πειρηθῆναι τοῦ θεοῦ καὶ τὸ ποιῆσαι ἴσον δύνασθαι. (86D) Γλαῦκος μὲν δὴ μεταπεμψάμενος τοὺς Μιλησίους ξείνους ἀποδιδοῖ σφι τὰ χρήματα. τοῦ δὲ εἵνεκα λόγος ὅδε Ἀθηναῖοι ὁρμήθη λέγεσθαι ἐς ὑμέας, εἰρήσεται· Γλαύκου νῦν οὔτε τι ἀπόγονον ἐστὶ οὐδὲν οὔτἱστίη οὐδεμία νομιζομένη εἶναι Γλαύκου, ἐκτέτριπταί τε πρόρριζος ἐκ Σπάρτης. οὕτω ἀγαθὸν μηδὲ διανοέεσθαι περὶ παρακαταθήκης ἄλλο γε ἀπαιτεόντων ἀποδιδόναι”. [6,86] Ce prince, étant arrivé à Athènes, redemanda les otages qu'il y avait mis en dépôt. Les Athéniens, qui ne voulaient pas les remettre, temporisaient, sous prétexte que les deux rois les leur ayant confiés, il n'était pas juste de les rendre à l'un en l'absence de l'autre. Sur ce refus, Léotychides leur parla en ces termes : « Athéniens, prenez le parti que vous voudrez. Si vous rendez les otages, cette action sera juste ; et si vous les retenez, vous en ferez une injuste. Mais je veux vous raconter un fait arrivé à Sparte au sujet d'un dépôt. Nous disons, nous autres Spartiates, que, la troisième génération avant moi, Glaucus, fils d'Épicydes, s'était distingué à Lacédémone entre tous ses compatriotes par plusieurs excellentes qualités, et, surtout par sa probité. Mais voici, ajoutons-nous, ce qui lui arriva dans un temps déterminé. Il vint à Sparte un Milésien pour conférer avec lui sur une proposition qu'il voulait lui faire.- Je suis de Milet, lui dit-il, et je viens pour goûter les fruits de votre probité, dont la renommée est aussi répandue, en Ionie que dans le reste de la Grèce. Les réflexions que j'ai faites sur l'état précaire de l'Ionie, toujours exposée à des dangers, sur la tranquillité et la sûreté du Péloponnèse, et sur l'instabilité des fortunes de mon pays, qu'on ne voit jamais entre les mains des mêmes personnes, m'ont fait prendre la résolution de convertir en argent la moitié de tous mes biens, et de le déposer entre vos mains, persuadé qu'il y sera en sûreté. Chargez-vous donc de cet argent, et gardez en même temps cette marque-ci; vous le remettrez à celui qui vous représentera la pareille. Ainsi parla le Milésien, et Glaucus reçut le dépôt à cette condition. Longtemps après, les enfants de celui qui avait mis cet argent en dépôt étant venus trouver à Sparte Glaucus, et lui ayant présenté la marque, ils lui redemandèrent la somme que lui avait remise leur père. Glaucus chercha à éluder leur demande par sa réponse. Je ne me souviens point de cette affaire, leur dit-il, et je ne me la rappelle en aucune manière. Si cependant elle me revient à la mémoire, je ferai tout ce qui sera juste. Si j'ai reçu quelque chose, il convient de le rendre; mais si je n'ai rien reçu du tout, je me servirai contre vous des lois des Grecs. Je remets donc la décision de cette affaire au quatrième mois, à compter de ce jour. Les Milésiens s'en retournèrent chez eux d'autant plus affligés, qu'ils croyaient leur argent perdu. Cependant Glaucus alla à Delphes consulter l'oracle, et demanda au dieu s'il lui était permis de s'emparer de cet argent par un serment. La Pythie lui fit cette réponse : « Glaucus, fils d'Épicydes, la victoire que tu remporteras par un serment, et les richesses qui en seront le prix, auront sur-le-champ pour toi quelque chose d'agréable. Jure, puisque la mort n'épargne pas celui même qui est fidèle à ses engagements; mais songe que du serment naît un fils sans nom, sans mains et sans pieds, qui d'un vol rapide fond sur celui qui se parjure, et ne le quitte point qu'il ne l'ait détruit, lui, sa maison et sa race entière; au lieu qu'on voit prospérer les descendants de celui qui a religieusement observé sa parole. » Glaucus, touché de cette réponse, pria le dieu de lui pardonner ce qu'il avait dit. « Tenter les dieux, répondit la Pythie, ou commettre l'injustice, c'est la même chose.» Alors Glaucus envoya chercher les Milésiens, et leur rendit le dépôt. » Voici maintenant, Athéniens, le but que je me suis proposé en vous racontant cette histoire. Il ne subsiste plus actuellement à Sparte ni descendant de Glaucus, ni aucune maison qu'on croie lui avoir appartenu. Cette race est éteinte jusque dans ses derniers rejetons, et ses maisons ont été détruites jusque dans les fondements; tant il est avantageux de n'envisager un dépôt que comme un effet qu'il faut rendre à celui qui l'a confié.» Ainsi parla Léotychides; mais ne remarquant dans les Athéniens, même après son histoire, aucune disposition à lui accorder sa demande, il se retira.
[6,87] Λευτυχίδης μὲν εἴπας ταῦτα, ὥς οἱ οὐδὲ οὕτω ἐσήκουον οἱ Ἀθηναῖοι, ἀπαλλάσσετο· οἱ δὲ Αἰγινῆται, πρὶν τῶν πρότερον ἀδικημάτων δοῦναι δίκας τῶν ἐς Ἀθηναίους ὕβρισαν Θηβαίοισι χαριζόμενοι, ἐποίησαν τοιόνδε. μεμφόμενοι τοῖσι Ἀθηναίοισι καὶ ἀξιοῦντες ἀδικέεσθαι, ὡς τιμωρησόμενοι τοὺς Ἀθηναίους παρεσκευάζοντο· καὶ ἦν γὰρ δὴ τοῖσι Ἀθηναίοισι πεντετηρὶς ἐπὶ Σουνίῳ, λοχήσαντες ὦν τὴν θεωρίδα νέα εἷλον πλήρεα ἀνδρῶν τῶν πρώτων Ἀθηναίων, λαβόντες δὲ τοὺς ἄνδρας ἔδησαν. [6,87] Voici comment en agirent les Éginètes, avant qu'ils eussent reçu la punition des premières insultes qu'ils avaient faites aux Athéniens, dans la vue d'obliger les Thébains. Irrités contre les Athéniens, dont ils croyaient avoir sujet de se plaindre, ils se disposèrent à s'en venger. S'étant mis en embuscade, il enlevèrent le Theoris, vaisseau athénien à cinq rangs de rames, qui était au promontoire Sunium, et mirent aux fers les citoyens les plus distingués d'Athènes qui montaient ce vaisseau. Les Athéniens, outrés d'une telle violence, ne différèrent plus à prendre toutes sortes de mesures pour les punir.
[6,88] Ἀθηναῖοι δὲ παθόντες ταῦτα πρὸς Αἰγινητέων οὐκέτι ἀνεβάλλοντο μὴ οὐ τὸ πᾶν μηχανήσασθαι ἐπΑἰγινήτῃσι. καὶ ἦν γὰρ Νικόδρομος Κνοίθου καλεόμενος ἐν τῇ Αἰγίνῃ ἀνὴρ δόκιμος, οὗτος μεμφόμενος μὲν τοῖσι Αἰγινήτῃσι προτέρην ἑωυτοῦ ἐξέλασιν ἐκ τῆς νήσου, μαθὼν δὲ τότε τοὺς Ἀθηναίους ἀναρτημένους ἔρδειν Αἰγινήτας κακῶς, συντίθεται Ἀθηναίοισι προδοσίην Αἰγίνης, φράσας ἐν τῇ τε ἡμέρῃ ἐπιχειρήσει καὶ ἐκείνους ἐς τὴν ἥκειν δεήσει βοηθέοντας. [6,88] Nicodrome, fils de Cnoethus, homme de distinction à Égine, mécontent de ses compatriotes s'était d'abord banni lui-même de sa patrie; mais ayant appris en ce temps que les Athéniens se disposaient à se venger des Éginètes, il leur promit de leur livrer Égine, et convint avec eux qu'il tenterait son entreprise un certain jour, et qu'ils viendraient à son secours ce jour-là même. Nicodrorne s'empara, suivant l'accord fait entre eux, de cette partie d'Égine qu'on appelle la vieille ville.
[6,89] μετὰ ταῦτα καταλαμβάνει μὲν κατὰ τὰ συνεθήκατο Ἀθηναίοισι Νικόδρομος τὴν παλαιὴν καλεομένην πόλιν, Ἀθηναῖοι δὲ οὐ παραγίνονται ἐς δέον· οὐ γὰρ ἔτυχον ἐοῦσαι νέες σφι ἀξιόμαχοι τῇσι Αἰγινητέων συμβαλεῖν. ἐν ὦν Κορινθίων ἐδέοντο χρῆσαι σφίσι νέας, ἐν τούτῳ διεφθάρη τὰ πρήγματα. οἱ δὲ Κορίνθιοι, ἦσαν γάρ σφι τοῦτον τὸν χρόνον φίλοι ἐς τὰ μάλιστα, Ἀθηναίοισι διδοῦσι δεομένοισι εἴκοσι νέας, διδοῦσι δὲ πενταδράχμους ἀποδόμενοι· δωρεὴν γὰρ ἐν τῷ νόμῳ οὐκ ἐξῆν δοῦναι. ταύτας τε δὴ λαβόντες οἱ Ἀθηναῖοι καὶ τὰς σφετέρας, πληρώσαντες ἑβδομήκοντα νέας τὰς ἁπάσας, ἔπλεον ἐπὶ τὴν Αἴγιναν καὶ ὑστέρησαν ἡμέρῃ μιῇ τῆς συγκειμένης. [6,89] Mais les Athéniens n'arrivèrent pas au temps marqué, parce que leur flotte n'était pas assez forte pour livrer bataille à celle des Éginètes, et l'entreprise échoua pendant qu'ils priaient les Corinthiens de leur prêter des vaisseaux. Les Corinthiens, qui étaient alors liés avec eux de l'amitié la plus étroite, se rendirent à leurs prières, et leur donnèrent vingt vaisseaux, moyennant cinq drachmes par vaisseau, car la loi leur défendait de les fournir gratuitement. Avec ce renfort, la flotte athénienne allait à soixante-dix vaisseaux en tout. Les Athéniens les montèrent aussitôt, et firent voile du côté d'Égine ; mais ils arrivèrent le lendemain du jour convenu.


Recherches | Texte | Lecture | Liste du vocabulaire | Index inverse | Menu | Site de Philippe Remacle |

 
UCL | FLTR | Hodoi Elektronikai | Itinera Electronica | Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Ingénierie Technologies de l'Information : B. Maroutaeff - C. Ruell - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 20/10/2005