HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Hérodote, Histoires, livre V

πᾶσα



Texte grec :

[5,98] Ἀρισταγόρης δὲ προπλώσας καὶ ἀπικόμενος ἐς τὴν Μίλητον, ἐξευρὼν βούλευμα ἀπ᾽ οὗ Ἴωσι μὲν οὐδεμία ἔμελλε ὠφελίη ἔσεσθαι, οὐδ᾽ ὦν οὐδὲ τούτου εἵνεκα ἐποίεε ἀλλ᾽ ὅκως βασιλέα Δαρεῖον λυπήσειε, ἔπεμψε ἐς τὴν Φρυγίην ἄνδρα ἐπὶ τοὺς Παίονας τοὺς ἀπὸ Στρυμόνος ποταμοῦ αἰχμαλώτους γενομένους ὑπὸ Μεγαβάζου, οἰκέοντας δὲ τῆς Φρυγίης χῶρόν τε καὶ κώμην ἐπ᾽ ἑωυτῶν· ὃς ἐπειδὴ ἀπίκετο ἐς τοὺς Παίονας, ἔλεγε τάδε. (2) “ἄνδρες Παίονες, ἔπεμψέ με Ἀρισταγόρης ὁ Μιλήτου τύραννος σωτηρίην ὑποθησόμενον ὑμῖν, ἤν περ βούλησθε πείθεσθαι. νῦν γὰρ Ἰωνίη πᾶσα ἀπέστηκε ἀπὸ βασιλέος, καὶ ὑμῖν παρέχει σώζεσθαι ἐπὶ τὴν ὑμετέρην αὐτῶν· μέχρι μὲν θαλάσσης αὐτοῖσι ὑμῖν, τὸ δὲ ἀπὸ τούτου ἡμῖν ἤδη μελήσει„. (3) ταῦτα δὲ ἀκούσαντες οἱ Παίονες κάρτα τε ἀσπαστὸν ἐποιήσαντο καὶ ἀναλαβόντες παῖδας καὶ γυναῖκας ἀπεδίδρησκον ἐπὶ θάλασσαν, οἳ δὲ τινὲς αὐτῶν καὶ κατέμειναν ἀρρωδήσαντες αὐτοῦ. ἐπείτε δὲ οἱ Παίονες ἀπίκοντο ἐπὶ θάλασσαν, ἐνθεῦτεν ἐς Χίον διέβησαν. (4) ἐόντων δὲ ἤδη ἐν Χίῳ, κατὰ πόδας ἐληλύθεε Περσέων ἵππος πολλὴ διώκουσα τοὺς Παίονας. ὡς δὲ οὐ κατέλαβον, ἐπηγγέλλοντο ἐς τὴν Χίον τοῖσι Παίοσι ὅκως ἂν ὀπίσω ἀπέλθοιεν. οἱ δὲ Παίονες τοὺς λόγους οὐκ ἐνεδέκοντο, ἀλλ᾽ ἐκ Χίου μὲν Χῖοι σφέας ἐς Λέσβον ἤγαγον, Λέσβιοι δὲ ἐς Δορίσκον ἐκόμισαν, ἐνθεῦτεν δὲ πεζῇ κομιζόμενοι ἀπίκοντο ἐς Παιονίην.

Traduction française :

[5,98] XCVIII. Aristagoras s'embarqua, et prit les devants, Lorsqu'il fut arrivé à Milet, il imagina un projet dont il ne devait résulter aucun avantage pour les Ioniens ; aussi avait-il moins en vue de les obliger que de chagriner Darius. Il envoya en Phrygie vers les Paeoniens, qui avaient été transplantés des bords du Strymon, où Mégabyse les avait faits prisonniers, et qui en habitaient un canton et un bourg qu'on leur avait donné pour y vivre en leur particulier. Son député leur dit à son arrivée : «Paeoniens, Aristagoras, tyran de Milet, m'a chargé de vous donner un conseil qui vous sera salutaire, si vous voulez le suivre. L'Ionie entière a pris les armes contre le roi ; c'est pour vous une occasion favorable de retourner dans votre patrie sans aucun danger. Rendez-vous seulement sur les bords de la mer ; quant au reste du voyage, nous y pourvoirons.» Les Paeonions embrassèrent ce parti avec bien de la joie. Prenant aussitôt avec eux leurs femmes et leurs enfants, ils s'enfuirent vers la mer, excepté un petit nombre que la crainte du danger retint dans leur habitation. A peine furent-ils arrivés sur ses bords, qu'ils passèrent en Chios. Ils y étaient déjà, lorsqu'il survint de la cavalerie perse qui les poursuivait vivement. Ces troupes, n'ayant pu les joindre, leur firent dire à Chios qu'ils eussent à revenir. Les Paeoniens ne les écoutèrent pas. Les habitants de Chios les transportèrent de leur île en celle de Lesbos, et les Lesbiens à Dorisque, d'où ils se rendirent par terre en Paeonie.





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Dernière mise à jour : 24/08/2005