HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Hérodote, Histoires, livre V

πᾶσα



Texte grec :

[5,97] Νομίζουσι δὲ ταῦτα καὶ διαβεβλημένοισι ἐς τοὺς Πέρσας, ἐν τούτῳ δὴ τῷ καιρῷ ὁ Μιλήσιος Ἀρισταγόρης, ὑπὸ Κλεομένεος τοῦ Λακεδαιμονίου ἐξελασθεὶς ἐκ τῆς Σπάρτης, ἀπίκετο ἐς Ἀθήνας· αὕτη γὰρ ἡ πόλις τῶν λοιπέων ἐδυνάστευε μέγιστον. ἐπελθὼν δὲ ἐπὶ τὸν δῆμον ὁ Ἀρισταγόρης ταὐτὰ ἔλεγε τὰ καὶ ἐν τῇ Σπάρτῃ περὶ τῶν ἀγαθῶν τῶν ἐν τῇ Ἀσίῃ καὶ τοῦ πολέμου τοῦ Περσικοῦ, ὡς οὔτε ἀσπίδα οὔτε δόρυ νομίζουσι εὐπετέες τε χειρωθῆναι εἴησαν. (2) ταῦτά τε δὴ ἔλεγε καὶ πρὸς τοῖσι τάδε, ὡς οἱ Μιλήσιοι τῶν Ἀθηναίων εἰσὶ ἄποικοι, καὶ οἰκός σφεας εἴη ῥύεσθαι δυναμένους μέγα· καὶ οὐδὲν ὅ τι οὐκ ὑπίσχετο οἷα κάρτα δεόμενος, ἐς ὃ ἀνέπεισε σφέας. πολλοὺς γὰρ οἶκε εἶναι εὐπετέστερον διαβάλλειν ἢ ἕνα, εἰ Κλεομένεα μὲν τὸν Λακεδαιμόνιον μοῦνον οὐκ οἷός τε ἐγένετο διαβάλλειν, τρεῖς δὲ μυριάδας Ἀθηναίων ἐποίησε τοῦτο. (3) Ἀθηναῖοι μὲν δὴ ἀναπεισθέντες ἐψηφίσαντο εἴκοσι νέας ἀποστεῖλαι βοηθοὺς Ἴωσι, στρατηγὸν ἀποδέξαντες αὐτῶν εἶναι Μελάνθιον ἄνδρα τῶν ἀστῶν ἐόντα τὰ πάντα δόκιμον· αὗται δὲ αἱ νέες ἀρχὴ κακῶν ἐγένοντο Ἕλλησί τε καὶ βαρβάροισι.

Traduction française :

[5,97] XCVII. Tandis qu'ils étaient dans cette résolution, et qu'on les calomniait chez les Perses, Aristagoras de Milet, que Cléomène, roi de Lacédémone, avait chassé de Sparte, arriva à Athènes, la plus puissante ville qu'il y eût en Grèce. S'étant présenté à l'assemblée du peuple, il y parla, comme il l'avait fait à Sparte, des richesses de l'Asie et de la facilité qu'il y aurait à vaincre les Perses, qui n'avaient point de troupes pesamment armées. A ces raisons il ajouta que les Milésiens étant une colonie des Athéniens, il était naturel que ceux-ci, qui étaient très puissants, les remissent en liberté : et comme il avait un besoin très pressant de leur secours, il n'y eut point de promesses qu'il ne leur fit, jusqu'à ce qu'il les eût enfin persuadés. Il paraît en effet plus aisé d'en imposer à beaucoup d'hommes qu'à un seul, puisque Aristagoras, qui ne put surprendre Cléomène seul, réussit à tromper trente mille Athéniens. Le peuple, persuadé, résolut d'envoyer vingt vaisseaux au secours des Ioniens, et nomma pour les commander Mélanthius, qui était universellement estimé parmi ses concitoyens. Cette flotte fut une source de maux tant pour les Grecs que pour les Barbares.





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Dernière mise à jour : 24/08/2005