HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Hérodote, Histoires, livre V

πάντα



Texte grec :

[5,30] Τότε δὲ ἐκ τουτέων τῶν πολίων ὧδε ἤρχετο κακὰ γίνεσθαι τῇ Ἰωνίῃ. ἐκ Νάξου ἔφυγον ἄνδρες τῶν παχέων ὑπὸ τοῦ δήμου, φυγόντες δὲ ἀπίκοντο ἐς Μίλητον. (2) τῆς δὲ Μιλήτου ἐτύγχανε ἐπίτροπος ἐὼν Ἀρισταγόρης ὁ Μολπαγόρεω, γαμβρός τε ἐὼν καὶ ἀνεψιὸς Ἱστιαίου τοῦ Λυσαγόρεω, τὸν ὁ Δαρεῖος ἐν Σούσοισι κατεῖχε· ὁ γὰρ Ἱστιαῖος τύραννος ἦν Μιλήτου καὶ ἐτύγχανε τοῦτον τὸν χρόνον ἐὼν ἐν Σούσοισι, ὅτε οἱ Νάξιοι ἦλθον ξεῖνοι πρὶν ἐόντες τῷ Ἱστιαίῳ. (3) ἀπικόμενοι δὲ οἱ Νάξιοι ἐς τὴν Μίλητον ἐδέοντο τοῦ Ἀρισταγόρεω, εἴ κως αὐτοῖσι παράσχοι δύναμίν τινα καὶ κατέλθοιεν ἐς τὴν ἑωυτῶν. ὁ δὲ ἐπιλεξάμενος ὡς ἢν δι᾽ αὐτοῦ κατέλθωσι ἐς τὴν πόλιν, ἄρξει τῆς Νάξου, σκῆψιν δὲ ποιεύμενος τὴν ξεινίην τὴν Ἱστιαίου, τόνδε σφι λόγον προσέφερε. (4) “αὐτὸς μὲν ὑμῖν οὐ φερέγγυός εἰμι δύναμιν παρασχεῖν τοσαύτην ὥστε κατάγειν ἀεκόντων τῶν τὴν πόλιν ἐχόντων Ναξίων· πυνθάνομαι γὰρ ὀκτακισχιλίην ἀσπίδα Ναξίοισι εἶναι καὶ πλοῖα μακρὰ πολλά· μηχανήσομαι δὲ πᾶσαν σπουδὴν ποιεύμενος. (5) ἐπινοέω δὲ τῇδε. Ἀρταφρένης μοι τυγχάνει ἐὼν φίλος· ὁ δὲ Ἀρταφρένης ὑμῖν Ὑστάσπεος μὲν ἐστὶ παῖς, Δαρείου δὲ τοῦ βασιλέος ἀδελφεός, τῶν δ᾽ ἐπιθαλασσίων τῶν ἐν τῇ Ἀσίῇ ἄρχει πάντων, ἔχων στρατιήν τε πολλὴν καὶ πολλὰς νέας. τοῦτον ὦν δοκέω τὸν ἄνδρα ποιήσειν τῶν ἂν χρηίζωμεν„. (6) ταῦτα ἀκούσαντες οἱ Νάξιοι προσέθεσαν τῷ Ἀρισταγόρῃ πρήσσειν τῇ δύναιτο ἄριστα, καὶ ὑπίσχεσθαι δῶρα ἐκέλευον καὶ δαπάνην τῇ στρατιῇ ὡς αὐτοὶ διαλύσοντες, ἐλπίδας πολλὰς ἔχοντες, ὅταν ἐπιφανέωσι ἐς τὴν Νάξον, πάντα ποιήσειν τοὺς Ναξίους τὰ ἂν αὐτοὶ κελεύωσι, ὣς δὲ καὶ τοὺς ἄλλους νησιώτας. τῶν γὰρ νήσων τουτέων τῶν Κυκλάδων οὐδεμία κω ἦν ὑπὸ Δαρείῳ.

Traduction française :

[5,30] XXX. Les maux qu'éprouva l'Ionie lui vinrent de ces deux villes (Naxos et Milet). Voici quelle en fut la cause : Quelques citoyens des plus riches de Naxos, exilés par le peuple, se retirèrent à Milet, dont était gouverneur Aristagoras, fils de Molpagoras, gendre et cousin d'Histiée, fils de Lysagoras, que Darius retenait à Suses : car Histiée, tyran de Milet, était à Suses lorsque les exilés de Naxos, qui étaient ses amis, se rendirent en cette ville. Les Naxiens prièrent, à leur arrivée, Aristagoras de leur donner du secours pour les aider à rentrer dans leur patrie. Celui-ci, ayant fait réflexion que, s'ils étaient rétablis par son moyen, il aurait dans Naxos la suprême autorité, prit pour prétexte l'alliance qu'ils avaient avec Histiée, et leur parla en ces termes : «Je ne puis vous donner des forces suffisantes pour vous ramener dans l'île malgré les Naxiens ; car j'apprends qu'ils ont huit mille hommes pesamment armés, et beaucoup de vaisseaux de guerre ; mais je ferai mon possible pour vous servir avec zèle, et voici un moyen que j'imagine : Artapherne, fils d'Hystaspes et frère du roi Darius, est mon ami. Il est gouverneur de toutes les côtes maritimes de l'Asie, et il a à ses ordres une armée nombreuse avec une flotte considérable. Je pense qu'il fera ce que nous désirons.» Là-dessus, les Naxiens pressèrent Aristagoras de les favoriser de tout son pouvoir, et lui dirent qu'ils s'engageaient à fournir à l'entretien des troupes et à faire des présents à Artapherne, et qu'il pouvait le promettre, parce qu'ils avaient de grandes espérances que, dès qu'ils paraîtraient à Naxos, les habitants se soumettraient aussi bien que les autres insulaires. Il n'y avait en effet aucune des Cyclades qui reconnût alors la puissance de Darius.





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Dernière mise à jour : 24/08/2005