Texte grec :
[4,36] Καὶ ταῦτα μὲν Ὑπερβορέων πέρι εἰρήσθω· τὸν γὰρ περὶ Ἀβάριος λόγον τοῦ
λεγομένου εἶναι Ὑπερβορέου οὐ λέγω, ὡς τὸν ὀιστὸν περιέφερε κατὰ πᾶσαν γῆν
οὐδὲν σιτεόμενος. εἰ δὲ εἰσι\ ὑπερβόρεοι τινὲς ἄνθρωποι, εἰσὶ καὶ ὑπερνότιοι ἄλλοι. (2)
γελῶ δὲ ὁρέων γῆς περιόδους γράψαντας πολλοὺς ἤδη καὶ οὐδένα νοονεχόντως
ἐξηγησάμενον· οἳ Ὠκεανόν τε ῥέοντα γράφουσι πέριξ τὴν γῆν ἐοῦσαν κυκλοτερέα ὡς
ἀπὸ τόρνου, καὶ τὴν Ἀσίην τῇ Εὐρώπῃ ποιεύντων ἴσην. ἐν ὀλίγοισι γὰρ ἐγὼ δηλώσω
μέγαθός τε ἑκάστης αὐτέων καὶ οἵη τις ἐστὶ ἐς γραφὴν ἑκάστη.
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Traduction française :
[4,36] XXXVI. En voilà assez sur les Hyperboréens. Je ne m'arrête pas en
effet à ce qu'on conte d'Abaris, qui était, dit-on, Hyperboréen, et, qui,
sans manger, voyagea par toute la terre, porté sur une flèche. Au
reste, s'il y a des Hyperboréens, il doit y avoir aussi des
Hypornotiens. Pour moi, je ne puis m'empêcher de rire quand je
vois quelques gens, qui ont donné des descriptions de la circonférence
de la terre, prétendre, sans se laisser guider par la raison, que la terre
est ronde comme si elle eût été travaillée au tour, que l'Océan
l'environne de toutes parts, et que l'Asie est égale à l'Europe. Mais je
vais montrer en peu de mots la grandeur de chacune de ces deux
parties du monde, et en décrire la figure.
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