HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Hérodote, Histoires, livre IV

τὰς



Texte grec :

[4,28] Δυσχείμερος δὲ αὕτη ἡ καταλεχθεῖσα πᾶσα χώρη οὕτω δή τι ἐστί, ἔνθα τοὺς μὲν ὀκτὼ τῶν μηνῶν ἀφόρητος οἷος γίνεται κρυμός, ἐν τοῖσι ὕδωρ ἐκχέας πηλὸν οὐ ποιήσεις, πῦρ δὲ ἀνακαίων ποιήσεις πηλόν· ἡ δὲ θάλασσα πήγνυται καὶ ὁ Βόσπορος πᾶς ὁ Κιμμέριος, καὶ ἐπὶ τοῦ κρυστάλλου οἱ ἐντὸς τάφρου Σκύθαι κατοικημένοι στρατεύονται καὶ τὰς ἁμάξας ἐπελαύνουσι πέρην ἐς τοὺς Σίνδους. (2) οὕτω μὲν δὴ τοὺς ὀκτὼ μῆνας διατελέει χειμὼν ἐών, τοὺς δ᾽ ἐπιλοίπους τέσσερας ψύχεα αὐτόθι ἐστί. κεχώρισται δὲ οὗτος ὁ χειμὼν τοὺς τρόπους πᾶσι τοῖσι ἐν ἄλλοισι χωρίοισι γινομένοισι χειμῶσι, ἐν τῷ τὴν μὲν ὡραίην οὐκ ὕει λόγου ἄξιον οὐδέν, τὸ δὲ θέρος ὕων οὐκ ἀνιεῖ· (3) βρονταί τε ἦμος τῇ ἄλλῃ γίνονται, τηνικαῦτα μὲν οὐ γίνονται, θέρεος δὲ ἀμφιλαφέες· ἢν δὲ χειμῶνος βροντὴ γένηται, ὡς τέρας νενόμισται θωμάζεσθαι. ὣς δὲ καὶ ἢν σεισμὸς γένηται ἤν τε θέρεος ἤν τε χειμῶνος ἐν τῇ Σκυθικῇ, τέρας νενόμισται. (4) ἵπποι δὲ ἀνεχόμενοι φέρουσι τὸν χειμῶνα τοῦτον, ἡμίονοι δὲ οὐδὲ ὄνοι οὐκ ἀνέχονται ἀρχήν· τῇ δὲ ἄλλῃ ἵπποι μὲν ἐν κρυμῷ ἑστεῶτες ἀποσφακελίζουσι, ὄνοι δὲ καὶ ἡμίονοι ἀνέχονται.

Traduction française :

[4,28] XXVIII. Dans tout le pays dont je viens de parler, l'hiver est si rude, et le froid si insupportable pendant huit mois entiers, qu'en répandant de l'eau sur la terre on n'y fait point de boue, mais seulement en y allumant du feu. La mer même se glace dans cet affreux climat, ainsi que tout le Bosphore Cimmérien ; et les Scythes de la Chersonèse passent en corps d'armée sur cette glace, et y conduisent leurs chariots pour aller dans le pays des Sindes. L'hiver continue de la sorte huit mois entiers ; les quatre autres mois, il fait encore froid. L'hiver, dans ces contrées, est bien différent de celui des autres pays. Il y pleut si peu en cette saison, que ce n'est pas la peine d'en parler, et l'été il ne cesse d'y pleuvoir. Il n'y tonne point dans le temps qu'il tonne ailleurs ; mais le tonnerre est très fréquent en été. S'il s'y fait entendre en hiver, on le regarde comme un prodige. Il en est de même des tremblements de terre. S'il en arrive en Scythie, soit en été, soit en hiver, c'est un prodige qui répand la terreur. Les chevaux y soutiennent le froid ; mais les mulets et les ânes ne le peuvent absolument, quoique ailleurs les chevaux exposés à la gelée dépérissent, et que les ânes et les mulets y résistent sans peine.





Recherches | Texte | Lecture | Liste du vocabulaire | Index inverse | Menu | Site de Philippe Remacle

 
UCL |FLTR |Itinera Electronica |Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Responsable académique : Alain Meurant
Analyse, design et réalisation informatiques : B. Maroutaeff - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 15/07/2005