HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Hérodote, Histoires, livre IV

τοῦτο



Texte grec :

[4,23] Μέχρι μὲν δὴ τῆς τούτων τῶν Σκυθέων χώρης ἐστὶ ἡ καταλεχθεῖσα πᾶσα πεδιάς τε γῆ καὶ βαθύγαιος, τὸ δ᾽ ἀπὸ τούτου λιθώδης τ᾽ ἐστὶ καὶ τρηχέα. (2) διεξελθόντι δὲ καὶ τῆς τρηχέης χώρης πολλὸν οἰκέουσι ὑπώρεαν ὀρέων ὑψηλῶν ἄνθρωποι λεγόμενοι εἶναι πάντες φαλακροὶ ἐκ γενετῆς γινόμενοι, καὶ ἔρσενες καὶ θήλεαι ὁμοίως, καὶ σιμοὶ καὶ γένεια ἔχοντες μεγάλα, φωνὴν δὲ ἰδίην ἱέντες, ἐσθῆτι δὲ χρεώμενοι Σκυθικῇ, ζῶντες δὲ ἀπὸ δενδρέων. (3) ποντικὸν μὲν οὔνομα τῷ δενδρέῳ ἀπ᾽ οὗ ζῶσι, μέγαθος δὲ κατὰ συκέην μάλιστά κῃ. καρπὸν δὲ φορέει κυάμῳ ἴσον, πυρῆνα δὲ ἔχει. τοῦτο ἐπεὰν γένηται πέπον, σακκέουσι ἱματίοισι, ἀπορρέει δὲ ἀπ᾽ αὐτοῦ παχὺ καὶ μέλαν· οὔνομα δὲ τῷ ἀπορρέοντι ἐστὶ ἄσχυ· τοῦτο καὶ λείχουσι καὶ γάλακτι συμμίσγοντες πίνουσι, καὶ ἀπὸ τῆς παχύτητος αὐτοῦ τῆς τρυγὸς παλάθας συντιθεῖσι καὶ ταύτας σιτέονται. (4) πρόβατα γάρ σφι οὐ πολλά ἐστι. οὐ γάρ τι σπουδαῖαι αἱ νομαὶ αὐτόθι εἰσί. ὑπὸ δενδρέῳ δὲ ἕκαστος κατοίκηται, τὸν μὲν χειμῶνα ἐπεὰν τὸ δένδρεον περικαλύψῃ πίλῳ στεγνῷ λευκῷ, τὸ δὲ θέρος ἄνευ πίλου. (5) τούτους οὐδεὶς ἀδικέει ἀνθρώπων· ἱροὶ γὰρ λέγονται εἶναι· οὐδέ τι ἀρήιον ὅπλον ἐκτέαται. καὶ τοῦτο μὲν τοῖσι περιοικέουσι οὗτοι εἰσὶ οἱ τὰς διαφορὰς διαιρέοντες, τοῦτο δὲ ὃς ἂν φεύγων καταφύγῃ ἐς τούτους, ὑπ᾽ οὐδενὸς ἀδικέεται· οὔνομα δέ σφι ἐστὶ Ἀργιππαῖοι.

Traduction française :

[4,23] XXIII. Tout le pays dont je viens de parler, jusqu'à celui des Scythes, est plat, et les terres en sont excellentes et fortes ; mais au delà il est rude et pierreux. Lorsque vous en avez traversé une grande partie, vous trouvez des peuples qui habitent au pied de hautes montagnes. On dit qu'ils sont tous chauves de naissance, hommes et femmes ; qu'ils ont le nez aplati et le menton allongé. Ils ont une langue particulière ; mais ils sont vêtus à la scythe. Enfin, ils vivent du fruit d'une espèce d'arbre appelé pontique. Cet arbre, à peu près de la grandeur d'un figuier, porte un fruit à noyau de la grosseur d'une fève. Quand ce fruit est mûr, ils le pressent dans un morceau d'étoffe, et en expriment une liqueur noire et épaisse, qu'ils appellent aschy. Ils sucent cette liqueur, et la boivent mêlée avec du lait. A l'égard du marc le plus épais, ils en font des masses qui leur servent de nourriture ; car ils ont peu de bétail, faute de bons pâturages. Ils demeurent toute l'année chacun sous un arbre. L'hiver, ils couvrent ces arbres d'une étoffe de laine blanche, serrée et foulée, qu'ils ont soin d'ôter pendant l'été. Personne ne les insulte : on les regarde en effet comme sacrés. Ils n'ont en leur possession aucune arme offensive. Leurs voisins les prennent pour arbitres dans leurs différends ; et quiconque se réfugie dans leur pays y trouve un asile inviolable, où personne n'ose l'attaquer. On les appelle Argippéens.





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Dernière mise à jour : 15/07/2005