Texte grec :
[4,199] Ἔχει δὲ καὶ ἡ Κυρηναίη χώρη, ἐοῦσα ὑψηλοτάτη ταύτης τῆς Λιβύης τὴν οἱ
νομάδες νέμονται, τρεῖς ὥρας ἐν ἑωυτῇ ἀξίας θώματος. πρῶτα μὲν γὰρ τὰ
παραθαλάσσια τῶν καρπῶν ὀργᾷ ἀμᾶσθαι τε καὶ τρυγᾶσθαι· τούτων τε δὴ
συγκεκομισμένων τὰ ὑπὲρ τῶν θαλασσιδίων χώρων τὰ μέσα ὀργᾷ συγκομίζεσθαι, τὰ
βουνοὺς καλέουσι· (2) συγκεκόμισται τε οὗτος ὁ μέσος καρπὸς καὶ ὁ ἐν τῇ
κατυπερτάτῃ τῆς γῆς πεπαίνεταί τε καὶ ὀργᾷ, ὥστε ἐκπέποται τε καὶ καταβέβρωται ὁ
πρῶτος καρπὸς καὶ ὁ τελευταῖος συμπαραγίνεται. οὕτω ἐπ᾽ ὀκτὼ μῆνας Κυρηναίους
ὀπώρη ἐπέχει. ταῦτα μέν νυν ἐπὶ τοσοῦτον εἰρήσθω.
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Traduction française :
[4,199] CXCIX. La Cyrénaïque est le pays le plus élevé de cette partie de la
Libye habitée par les nomades. Il y a trois saisons admirables pour la
récolte : on commence la moisson et la vendange sur les bords de la
mer ; on passe ensuite au milieu du pays, qu'on appelle les Bunes
(collines) : le blé et le raisin sont alors mûrs, et ne demandent qu'à
être recueillis. Pendant qu'on fait la récolte du milieu des terres, ils
viennent aussi en maturité dans les endroits les plus reculés, et
veulent être moissonnés et vendangés. On a par conséquent mangé
les premiers grains, et l'on a bu les premiers vins, lorsque la dernière
récolte arrive. Ces récoltes occupent les Cyrénéens huit mois de
l'année. Mais en voilà assez sur ce pays.
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