Texte grec :
[4,13] Ἔφη δὲ Ἀριστέης ὁ Καϋστροβίου ἀνὴρ Προκοννήσιος ποιέων ἔπεα, ἀπικέσθαι ἐς
Ἰσσηδόνας φοιβόλαμπτος γενόμενος, Ἰσσηδόνων δὲ ὑπεροικέειν Ἀριμασποὺς ἄνδρας
μουνοφθάλμους ὕπερ δὲ τούτων τοὺς χρυσοφύλακας γρῦπας, τούτων δὲ τοὺς
Ὑπερβορέους κατήκοντας ἐπὶ θάλασσαν. (2) τούτους ὦν πάντας πλὴν Ὑπερβορέων,
ἀρξάντων Ἀριμασπῶν, αἰεὶ τοῖσι πλησιοχώροισι ἐπιτίθεσθαι, καὶ ὑπὸ μὲν Ἀριμασπῶν
ἐξωθέεσθαι ἐκ τῆς χώρης Ἰσσηδόνας, ὑπὸ δὲ Ἰσσηδόνων Σκύθας, Κιμμερίους δὲ
οἰκέοντας ἐπὶ τῇ νοτίῃ θαλάσσῃ ὑπὸ Σκυθέων πιεζομένους ἐκλείπειν τὴν χώρην.
οὕτω οὐδὲ οὗτος συμφέρεται περὶ τῆς χώρης ταύτης Σκύθῃσι.
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Traduction française :
[4,13] XIII. Cette autre manière de raconter la chose est également reçue
des Grecs et des barbares. Mais Aristée de Proconnèse, fils de
Caystrobius, écrit dans son poème épique qu'inspiré par Phébus, il
alla jusque chez les Issédons ; qu'au-dessus de ces peuples on trouve
les Arimaspes, qui n'ont qu'un oeil ; qu'au delà sont les Gryplions, qui
gardent l'or ; que plus loin encore demeurent les Hyperboréens, qui
s'étendent vers la mer; que toutes ces nations, excepté les
Hyperboréens, font continuellement la guerre à leurs voisins, à
commencer par les Arimaspes ; que les Issédons ont été chassés de
leur pays par les Arimaspes, les Scythes par les Issédons; et les
Cimmériens, qui habitaient les côtes de la mer au midi, l'ont été par les
Scythes. Ainsi Aristée ne s'accorde pas même avec les Scythes sur
cette contrée.
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