Texte grec :
[4,67] Μάντιες δὲ Σκυθέων εἰσὶ πολλοί, οἳ μαντεύονται ῥάβδοισι ἰτεΐνῃσι πολλῇσι ὧδε·
ἐπεὰν φακέλους ῥάβδων μεγάλους ἐνείκωνται, θέντες χαμαὶ διεξειλίσσουσι αὐτούς,
καὶ ἐπὶ μίαν ἑκάστην ῥάβδον τιθέντες θεσπίζουσι, ἅμα τε λέγοντες ταῦτα συνειλέουσι
τὰς ῥάβδους ὀπίσω καὶ αὖτις κατὰ μίαν συντιθεῖσι. (2) αὕτη μὲν σφι ἡ μαντικὴ
πατρωίη ἐστί. οἱ δὲ Ἐνάρεες οἱ ἀνδρόγυνοι τὴν Ἀφροδίτην σφίσι λέγουσι μαντικὴν
δοῦναι· φιλύρης δ᾽ ὧν φλοιῷ μαντεύονται· ἐπεὰν τὴν φιλύρην τρίχα σχίσῃ, διαπλέκων
ἐν τοῖσι δακτύλοισι τοῖσι ἑωυτοῦ καὶ διαλύων χρᾷ.
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Traduction française :
[4,67] LXVII. Les devins sont en grand nombre parmi les Scythes, et se
servent de baguettes de saule pour exercer la divination. Ils apportent
des faisceaux de baguettes, les posent à terre, les délient, et, lorsqu'ils
ont mis à part chaque baguette, ils prédisent l'avenir. Pendant qu'ils
font ces prédictions, ils reprennent les baguettes l'une après l'autre, et
les remettent ensemble. Ils ont appris de leurs ancêtres cette sorte de
divination. Les Énarées, qui sont des hommes efféminés, disent qu'ils
tiennent ce don de Vénus. Ils se servent, pour exercer leur art,
d'écorce de tilleul : ils fendent en trois cette écorce, l'entortillent
autour de leurs doigts, puis ils la défont, et annoncent ensuite l'avenir.
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