Texte grec :
[4,156] Μετὰ δὲ αὐτῷ τε τούτῳ καὶ τοῖσι ἄλλοισι Θηραίοισι συνεφέρετο παλιγκότως.
ἀγνοεῦντες δὲ τὰς συμφορὰς οἱ Θηραῖοι ἔπεμπον ἐς Δελφοὺς περὶ τῶν παρεόντων
κακῶν. (2) ἡ δὲ Πυθίη σφι ἔχρησε συγκτίζουσι Βάττῳ Κυρήνην τῆς Λιβύης ἄμεινον
πρήξειν. ἀπέστελλον μετὰ ταῦτα τὸν Βάττον οἱ Θηραῖοι δύο πεντηκοντέροισι.
πλώσαντες δὲ ἐς τὴν Λιβύην οὗτοι, οὐ γὰρ εἶχον ὅ τι ποιέωσι ἄλλο, ὀπίσω
ἀπαλλάσσοντο ἐς τὴν Θήρην. (3) οἱ δὲ Θηραῖοι καταγομένους ἔβαλλον καὶ οὐκ ἔων τῇ
γῇ προσίσχειν, ἀλλ᾽ ὀπίσω πλώειν ἐκέλευον. οἳ δὲ ἀναγκαζόμενοι ὀπίσω ἀπέπλεον
καὶ ἔκτισαν νῆσον ἐπὶ Λιβύῃ κειμένην, τῇ οὔνομα, ὡς καὶ πρότερον εἰρέθη, ἐστὶ
Βλατέα. λέγεται δὲ ἴση εἶναι ἡ νῆσος τῆ νῦν Κυρηναίων πόλι.
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Traduction française :
[4,156] CLVI. Mais dans la suite il lui arriva beaucoup de malheurs, ainsi
qu'aux autres habitants de l'île. Comme ils en ignoraient la cause,
ils envoyèrent à Delphes consulter l'oracle sur leurs maux actuels. La
Pythie leur répondit qu'ils seraient plus heureux s'ils fondaient, avec
Battus, la ville de Cyrène en Libye. Sur cette réponse, ils firent partir
Battus avec deux vaisseaux à cinquante rames. Battus et ceux qui
l'accompagnaient, forcés par la nécessité, firent voile en Libye ; mais
ils revinrent à l'île de Théra. Les Théréens les attaquèrent lorsqu'ils
voulurent descendre à terre, et, ne leur permettant point d'aborder, ils
leur ordonnèrent de retourner à l'endroit d'où ils venaient. Contraints
d'obéir, ils reprirent la même route, et s'établirent dans une île
attenante à Libye. Cette île, comme il a été dit ci-dessus, s'appelle
Platée : on assure qu'elle est de la grandeur de la ville actuelle des Cyrénéens.
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