HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Hérodote, Histoires, livre III

πάντα



Texte grec :

[3,69] Ἀκούοντι δὲ ταῦτα τῷ Ὀτάνῃ μᾶλλον κατεφαίνετο τὸ πρῆγμα. τρίτην δὲ ἀγγελίην ἐσπέμπει παρ᾽ αὐτὴν λέγουσαν ταῦτα. (2) “ὦ θύγατερ, δεῖ σε γεγονυῖαν εὖ κίνδυνον ἀναλαβέσθαι τὸν ἂν ὁ πατὴρ ὑποδύνειν κελεύῃ. εἰ γὰρ δὴ μή ἐστι ὁ Κύρου Σμέρδις ἀλλὰ τὸν καταδοκέω ἐγώ, οὔτοι μιν σοί τε συγκοιμώμενον καὶ τὸ Περσέων κράτος ἔχοντα δεῖ χαίροντα ἀπαλλάσσειν, ἀλλὰ δοῦναι δίκην. (3) νῦν ὦν ποίησον τάδε· ἐπεὰν σοὶ συνεύδῃ καὶ μάθῃς αὐτὸν κατυπνωμένον, ἄφασον αὐτοῦ τὰ ὦτα· καὶ ἢν μὲν φαίνηται ἔχων ὦτα, νόμιζε σεωυτὴν Σμέρδι τῷ Κύρου συνοικέειν, ἢν δὲ μὴ ἔχων, σὺ δὲ τῷ Μάγῳ Σμέρδι„. (4) ἀντιπέμπει πρὸς ταῦτα ἡ Φαιδύμη φαμένη κινδυνεύσειν μεγάλως, ἢν ποιέῃ ταῦτα· εἰ γὰρ δὴ μὴ τυγχάνει τὰ ὦτα ἔχων, ἐπίλαμπτος δὲ ἀφάσσουσα ἔσται, εὖ εἰδέναι ὡς ἀιστώσει μιν· ὅμως μέντοι ποιήσειν ταῦτα. (5) ἣ μὲν δὴ ὑπεδέξατο ταῦτα τῷ πατρὶ κατεργάσεσθαι. τοῦ δὲ Μάγου τούτου τοῦ Σμέρδιος Κῦρος ὁ Καμβύσεω ἄρχων τὰ ὦτα ἀπέταμε ἐπ᾽ αἰτίῃ δή τινι οὐ σμικρῇ. (6) ἡ ὦν δὴ Φαιδύμη αὕτη, ἡ τοῦ Ὀτάνεω θυγάτηρ, πάντα ἐπιτελέουσα τὰ ὑπεδέξατο τῷ πατρί, ἐπείτε αὐτῆς μέρος ἐγίνετο τῆς ἀπίξιος παρὰ τὸν Μάγον (ἐν περιτροπῇ γὰρ δὴ αἱ γυναῖκες φοιτέουσι τοῖσι Πέρσῃσι), ἐλθοῦσα παρ᾽ αὐτὸν ηὗδε, ὑπνωμένου δὲ καρτερῶς τοῦ Μάγου ἤφασε τὰ ὦτα. μαθοῦσα δὲ οὐ χαλεπῶς ἀλλ᾽ εὐπετέως οὐκ ἔχοντα τὸν ἄνδρα ὦτα, ὡς ἡμέρη τάχιστα ἐγεγόνεε, πέμψασα ἐσήμηνε τῷ πατρὶ τὰ γενόμενα.

Traduction française :

[3,69] LXIX. Sur cette réponse, l'affaire parut beaucoup plus claire à Otanes. Il envoya un troisième message à Phédyme. «Ma fille, lui fit-il dire, il faut qu'une personne bien née, comme vous, s'expose au danger ; c'est votre père qui vous y engage, c'est lui qui vous l'ordonne. Si le roi n'est point Smerdis, fils de Cyrus, mais celui que je soupçonne, il ne convient pas que vous soyez sa femme, ou qu'il occupe impunément le trône de Perse ; il mérite d'être puni. Suivez donc mes conseils, et faites ce que je vais vous prescrire. Quand il reposera auprès de vous, et que vous le saurez profondément endormi, tâtez-lui les oreilles : s'il en a, c'est le fils de Cyrus ; s'il n'en a point c'est Smerdis, le mage.» Phédyme lui fit dire qu'elle s'exposerait à un grand danger ; qu'il n'y avait pas à douter que, si le roi n'avait pas d'oreilles, et qu'il la surprît cherchant à s'en assurer, il ne la tuât sur-le-champ; que néanmoins elle lui promettait d'exécuter ses ordres. Il faut remarquer que Cyrus, fils de Cambyse, avait fait couper, pendant son règne, les oreilles à Smerdis pour quelque affaire grave. Les femmes, en Perse, ont coutume de coucher avec leurs maris chacune à leur tour. Celui de Phédyme étant venu, elle exécuta ce quelle avait promis à son père. Quand elle vit le mage profondément endormi, elle porta la main sur ses oreilles, et, ayant reconnu sans peine qu'il n'en avait point, elle en instruisit son père dès qu'il fut jour.





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Dernière mise à jour : 13/05/2005