Texte grec :
[3,6] Τὸ δὲ ὀλίγοι τῶν ἐς Αἴγυπτον ναυτιλλομένων ἐννενώκασι, τοῦτο ἔρχομαι φράσων. Ἐς
Αἴγυπτον ἐκ τῆς Ἑλλάδος πάσης καὶ πρὸς ἐκ Φοινίκης κέραμος ἐσάγεται πλήρης οἴνου δὶς τοῦ ἔτεος
ἑκάστου, καὶ ἓν κεράμιον οἰνηρὸν ἀριθμῷ κεινὸν οὐκ ἔστι ὡς λόγῳ εἰπεῖν ἰδέσθαι. (2) Κοῦ δῆτα, εἴποι
τις ἄν, ταῦτα ἀναισιμοῦται; Ἐγὼ καὶ τοῦτο φράσω. Δεῖ τὸν μὲν δήμαρχον ἕκαστον ἐκ τῆς ἑωυτοῦ
πόλιος συλλέξαντα πάντα τὸν κέραμον ἄγειν ἐς Μέμφιν, τοὺς δὲ ἐκ Μέμφιος ἐς ταῦτα δὴ τὰ ἄνυδρα
τῆς Συρίης κομίζειν πλήσαντας ὕδατος. Οὕτω ὁ ἐπιφοιτέων κέραμος καὶ ἐξαιρεόμενος ἐν Αἰγύπτῳ
ἐπὶ τὸν παλαιὸν κομίζεται ἐς Συρίην.
|
|
Traduction française :
[3,6] VI. Voici la manière dont on remédie à cet inconvénient. Je vais dire ce que
savent peu de personnes parmi celles qui vont par mer en Égypte. On porte deux
fois par an en Égypte, de tous les différents pays de la Grèce, et, outre cela,
de la Phénicie, une grande quantité de jarres de terre pleines de vin ; et
cependant on n'y voit pas, pour ainsi dire, une seule de ces jarres. Que
deviennent-elles donc ? pourrait-on demander. Je vais le dire. Dans chaque
ville, le démarque (magistrat) est obligé de faire ramasser toutes les jarres
qui s'y trouvent, et de les faire porter à Memphis ; de Memphis on les envoie
pleines d'eau dans les lieux arides de la Syrie. Ainsi toutes les jarres que
l'on porte en Égypte, et que l'on y met en réserve, sont reportées en Syrie et
rejointes aux anciennes.
|
|