Texte grec :
[3,147] Ὀτάνης δὲ ὁ στρατηγὸς ἰδὼν πάθος μέγα Πέρσας πεπονθότας, ἐντολὰς μὲν τὰς Δαρεῖός οἱ
ἀποστέλλων ἐνετέλλετο, μήτε κτείνειν μηδένα Σαμίων μήτε ἀνδραποδίζεσθαι ἀπαθέα τε κακῶν
ἀποδοῦναι τὴν νῆσον Συλοσῶντι, τουτέων μὲν τῶν ἐντολέων μεμνημένος ἐπελανθάνετο, ὁ δὲ
παρήγγειλε τῇ στρατιῇ πάντα τὸν ἂν λάβωσι καὶ ἄνδρα καὶ παῖδα ὁμοίως κτείνειν. (2) ἐνθαῦτα τῆς
στρατιῆς οἳ μὲν τὴν ἀκρόπολιν ἐπολιόρκεον, οἳ δὲ ἔκτεινον πάντα τὸν ἐμποδὼν γινόμενον ὁμοίως ἔν
τε ἱρῷ καὶ ἔξω ἱροῦ.
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Traduction française :
[3,147] CXLVII. Otanes s'était ressouvenu jusqu'alors des ordres que Darius lui avait
donnés en partant, de ne tuer aucun Samien, de n'en réduire aucun en servitude,
et de rendre l'île de Samos à Syloson, sans permettre qu'on y fit le dégât ;
mais, à la vue du carnage qui s'était fait des Perses, il les oublia. Il ordonna
à son armée de faire main basse sur tout ce qu'elle trouverait en son chemin,
hommes et enfants, sans aucune distinction. Ainsi, tandis qu'une partie de ses
troupes assiégeait la citadelle , les autres passèrent au fil de l'épée tous
ceux qu'ils rencontrèrent, tant dans les lieux sacrés que dans les profanes.
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