Texte grec :
[3,153] Ἐνθαῦτα εἰκοστῷ μηνὶ Ζωπύρῳ τῷ Μεγαβύζου, τούτου ὃς τῶν ἑπτὰ ἀνδρῶν ἐγένετο τῶν τὸν
Μάγον κατελόντων, τούτῳ τῷ Μεγαβύζου παιδὶ Ζωπύρῳ ἐγένετο τέρας τόδε· τῶν οἱ σιτοφόρων
ἡμιόνων μία ἔτεκε. ὡς δέ οἱ ἐξαγγέλθη καὶ ὑπὸ ἀπιστίης αὐτὸς ὁ Ζώπυρος εἶδε τὸ βρέφος, ἀπείπας
τοῖσι ἰδοῦσι μηδενὶ φράζειν τὸ γεγονὸς ἐβουλεύετο. (2) καί οἱ πρὸς τὰ τοῦ Βαβυλωνίου ῥήματα, ὃς
κατ᾽ ἀρχὰς ἔφησε, ἐπεάν περ ἡμίονοι τέκωσι, τότε τὸ τεῖχος ἁλώσεσθαι, πρὸς ταύτην τὴν φήμην
Ζωπύρῳ ἐδόκεε εἶναι ἁλώσιμος ἡ Βαβυλών· σὺν γὰρ θεῷ ἐκεῖνόν τε εἰπεῖν καὶ ἑωυτῷ τεκεῖν τὴν
ἡμίονον.
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Traduction française :
[3,153] CLIII. Le vingtième mois du siège, il arriva un prodige chez Zopyre, fils de ce
Mégabyse qui, avec les six autres conjurés, détrôna le mage : une des mules qui
lui servaient à porter ses provisions fit un poulain. Il n'en voulut d'abord
rien croire ; mais, s'en étant convaincu par ses yeux, il défendit expressément
à ses gens d'en parler. S'étant mis ensuite à réfléchir sur ce prodige, il se
rappela les paroles du Babylonien qui avait dit, au commencement du siège, qu'on
prendrait la ville lorsque les mules, toutes stériles qu'elles sont,
engendreraient. Il crut, en conséquence de ce présage, qu'on pouvait prendre
Babylone, que le Babylonien avait parlé de la sorte par une permission divine,
et que la mule avait mis bas pour lui.
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