Texte grec :
[3,73] Λέγει Γοβρύης μετὰ ταῦτα “ἄνδρες φίλοι, ἡμῖν κότε κάλλιον παρέξει ἀνασώσασθαι τὴν
ἀρχήν, ἢ εἴ γε μὴ οἷοί τε ἐσόμεθα αὐτὴν ἀναλαβεῖν, ἀποθανεῖν; ὅτε γε ἀρχόμεθα μὲν ἐόντες Πέρσαι
ὑπὸ Μήδου ἀνδρὸς Μάγου, καὶ τούτου ὦτα οὐκ ἔχοντος. (2) ὅσοι τε ὑμέων Καμβύσῃ νοσέοντι
παρεγένοντο, πάντως κου μέμνησθε τὰ ἐπέσκηψε Πέρσῃσι τελευτῶν τὸν βίον μὴ πειρωμένοισι
ἀνακτᾶσθαι τὴν ἀρχήν· τὰ τότε οὐκ ἐνεδεκόμεθα, ἀλλ᾽ ἐπὶ διαβολῇ ἐδοκέομεν εἰπεῖν Καμβύσεα. (3)
νῦν ὦν τίθεμαι ψῆφον πείθεσθαι Δαρείῳ καὶ μὴ διαλύεσθαι ἐκ τοῦ συλλόγου τοῦδε ἀλλ᾽ ἢ ἐπὶ τὸν
Μάγον ἰθέως„. ταῦτα εἶπε Γοβρύης, καὶ πάντες ταύτῃ αἴνεον.
|
|
Traduction française :
[3,73] LXXIII. Gobryas parla ensuite : «Quel honneur, mes amis, leur dit-il, ne
sera-ce pas pour nous de recouvrer l'empire ! ou, si nous ne pouvons y réussir,
quelle gloire de mourir les armes à la main ! Quelle honte pour des Perses
d'obéir à un Mède, à un mage, à qui même on a coupé les oreilles ! Vous tous,
qui vous trouvâtes auprès de Cambyse pendant sa maladie, vous ne pouvez avoir
oublié les imprécations qu'il fit contre les Perses, lorsqu'il touchait à sa
fin, s'ils ne s'efforçaient de recouvrer la couronne. Alors nous n'ajoutions pas
foi à ses discours, et nous pensions qu'il ne parlait de la sorte que pour
rendre son frère odieux. Mais je suis maintenant d'avis de suivre l'opinion de
Darius, et je conclus qu'il ne faut rompre cette assemblée que pour aller droit
au mage.» Le conseil de Gobryas fut unanimement approuvé.
|
|