[7,29] Ταῦτα εἶπε καὶ ὑπ´ ὀργῆς ἅμα καὶ ζηλοτυπίας
καὶ ἔρωτος καὶ ἀποτυχίας οἰστρηθείς, ἱκανῶν καὶ
ἄλλον τινὰ διαταράξαι πραγμάτων, μή τί γε δὴ βάρβαρον,
τὴν προσπεσοῦσαν ἔννοιαν ἐπιλογισμῷ μὴ διακρίνας ἐκ δὲ
τῆς πρώτης ὁρμῆς κρατύνας, ἑσπέρας ἐπελθούσης
ἵππον τε Ἀρμένιον τῶν εἰς πομπὰς καὶ πανηγύρεις τῷ
σατράπῃ φατνιζομένων ὑφελέσθαι δυνηθείς, ἀφιππάσατο
ὡς τὸν Ὀροονδάτην κατὰ Θήβας τότε τὰς μεγάλας τὴν
ἐπ´ Αἰθίοπας συγκροτοῦντα στρατείαν καὶ πᾶν εἶδος πολέμου
καὶ χεῖρα παντοίαν ἀθροίζοντα καὶ τὴν ἐπ´ αὐτοὺς
ἔξοδον ἤδη συσκευαζόμενον.
| [7,29] Telles furent ses paroles, et, fou de colère, de
jalousie, d'amour et de dépit — tous sentiments capables
de bouleverser quiconque, et à plus forte raison un
barbare — il s'abandonna sans réfléchir raisonnablement
à une idée qui lui était venue et suivit son premier
mouvement. Vers la tombée de la nuit, il réussit à s'emparer
d'un cheval arménien, l'un de ceux que l'on gardait
à l'écurie à l'intention du satrape, pour les parades
et les fêtes solennelles, et partit trouver Oroondatès,
qui était alors à Thèbes la Grande, occupé à mettre sur
pied l'expédition contre les Ethiopiens, à rassembler
toutes sortes de matériel de guerre et des troupes de
tout genre, et faisant déjà les derniers préparatifs pour
l'attaque.
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