Texte grec :
[5,28] Ὡς δὲ ἐκεῖνοί τε τάχιστα παρῆσαν ὅλην
προβάτων ἀγέλην καὶ συῶν ἐλαύνοντες· οἵ τε κατὰ χώραν
μείναντες ὑποδεξάμενοι πυράν τε ἐξῆπτον καὶ τὰ θύματα
δείραντες ηὐτρέπιζον τὴν εὐωχίαν, ὁ Τραχῖνος ἰδίᾳ με
καὶ τῶν ἄλλων εἰς ἀνήκοον παραλαβὼν »Ὦ πάτερ« ἔφη,
»θυγατέρα τὴν σὴν ἐμαυτῷ γαμετὴν ἐμνηστευσάμην καὶ τοὺς
γάμους ὡς ὁρᾷς ἑστιᾶν μέλλω τήμερον, ἑορτῶν τὴν ἡδίστην
θυσίᾳ τῇ τῶν θεῶν ἐπισυνάπτων. Ὅπως οὖν μὴ αὐτός
τε ἀνήκοος στυγνότερον συμποσιάζῃς ἥ τε παῖς διὰ σοῦ
μαθοῦσα δέξηται χαίρουσα τὸ ἐσόμενον, ἐδικαίωσα προειπεῖν
σοι τὴν ἐμαυτοῦ γνώμην, οὐ βεβαιωθῆναι παρά σου
ταύτην βουλόμενος, ἔχω γάρ μοι κατεγγυῶσαν τὸ βούλημα
τὴν ἐξουσίαν, ἀλλ´ αἴσιον ἄλλως καὶ εὐπρεπὲς δοκιμάζων
εὐπειθεστέραν εὐτρεπίσαι τὴν νύμφην, διὰ τοῦ φύντος
προμαθοῦσαν τὸν γάμον.« Ἐπῄνουν τὰ εἰρημένα καὶ χαίρειν
ἐνεδεικνύμην τοῖς τε θεοῖς χάριν ὁμολογεῖν ἥτις
μεγίστη, τοῖς ἄνδρα τὸν δεσποτεύοντα τῆς θυγατρὸς ἀποφήνασιν.
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Traduction française :
[5,28] Ils ne furent pas longs à revenir, ramenant tout
un troupeau de moutons et de porcs; ceux qui étaient
restés sur place les accueillirent, allumèrent un feu, écorchèrent
les victimes et préparèrent le banquet. Trachinos,
alors, me prit à part, pour que les autres n'entendent
pas et : « Père, dit-il, il y a longtemps que je désire la
main de ta fille, et le banquet que tu vois sera aujourd'hui
notre repas de noces, et, de la sorte, en même temps je
célébrerai la plus douce de toutes les fêtes et j'offrirai
un sacrifice aux dieux. J'ai cru bon de te prévenir de mon
intention pour éviter que, n'étant pas au courant, tu ne
fasses grise mine pendant que nous boirons et pour que
ta fille soit prévenue par tes soins et accepte la chose de
bon gré; je ne veux pas te demander ton consentement,
car j'ai mon bon plaisir pour seule loi, mais je juge qu'il
et de meilleur augure et plus convenable que la jeune
mariée soit préparée à recevoir son mari par quelques
conseils de son père ou de sa mère avant la noce. »
J'approuvai ses propos et fis semblant d'être heureux et
de remercier grandement les dieux d'avoir permis que
ma fille épouse celui qui était son maître.
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