HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

GALIEN, Exhortation à l'étude des arts

Chapitre 14

  Chapitre 14

[14] Εἰ δὲ καὶ τὴν ἡδονὴν σώματός τις ἀγαθὸν εἶναι φαίη, οὐδὲ αὐτῆς ταύτης αὐτοῖς μέτεστιν οὔτ´ οὖν ἀθλοῦσιν οὔτε καταλύσασιν, εἴ γε παρὰ μὲν τὸν τῆς ἀθλήσεως χρόνον ἐν πόνοις τε καὶ ταλαιπωρίαις εἰσίν, οὐ γυμναζόμενοι μόνον ἀλλὰ καὶ πρὸς ἀνάγκην ἐσθίοντες, ἡνίκα δὲ καὶ καταλύσαντες τύχοιεν, ἀνάπηροι τὰ πλεῖστα μέρη τοῦ σώματος γίγνονται. Τάχ´ οὖν ἐπὶ τῷ χρήματα πάντων ἀθροίζειν πλεῖστα σεμνύνονται· καὶ μὴν ἔστιν ὑμῖν θεάσασθαι πάντας αὐτοὺς ὀφείλοντας οὐ μόνον ἐκεῖνον τὸν χρόνον καθ´ ὃν ἀθλοῦσιν ἀλλὰ καὶ καταλύσαντας τὴν ἄσκησιν, οὐδ´ ἂν εὕροις ἀθλητὴν οὐδένα πλουσιώτερον ἑνὸς τῶν ἐπιτυχόντων οἰκονόμων ἀνδρὸς πλουσίου.᾿Εστὶ δ´ οὐδ´ αὐτὸ τὸ πλουτεῖν ἐξ ἐπιτηδεύματος ἀξιόλογον ἁπλῶς, ἀλλὰ τὸ τοιαύτην ἐπίστασθαι τέχνην καὶ ναυαγήσασι συνεκκολυμβήσει· ὅπερ οὔτε τοῖς διοικοῦσι τὰ τῶν πλουσίων οὔτε τοῖς τελώναις τοῖς ἐμπόροις ὑπάρχει. Καίτοι πλουτοῦσιν ἐξ ἐπιτηδευμάτων οὗτοι μάλιστα, ἀλλ´ ἐὰν ἀπολέσωσι τὰ χρήματα, συναπολλύουσιν αὐτοῖς καὶ τὰς πράξεις, ἀφορμῆς μέν τινος χρημάτων εἰς αὐτὰς δεόμενοι, τῷ δ´ οὐκ ἔχειν ταύτην αὖθις ἄρξασθαι τῆς ἀρχαίας πράξεως ἀδυνατοῦντες· οὐδὲ γὰρ δανείζει τις αὐτοῖς χωρὶς ἐνεχύρων ὑποθηκῶν. Ὥστ´ εἰ καὶ πρὸς χρηματισμὸν ἀσφαλῆ τε καὶ οὐκ ἄδοξον ἀξιοῖ τις ὑμᾶς παρεσκευάσθαι, τέχνην ἀσκητέον ἐστὶ καὶ διὰ παντὸς τοῦ βίου παραμενοῦσαν. Ἀλλὰ διττῆς οὔσης διαφορᾶς τῆς πρώτης ἐν ταῖς τέχναις (ἔνιαι μὲν γὰρ αὐτῶν λογικαί τ´ εἰσὶ καὶ σεμναί, τινὲς δ´ εὐκαταφρόνητοι καὶ διὰ τῶν τοῦ σώματος πόνων, ἃς δὴ βαναύσους τε καὶ χειρωνακτικὰς ὀνομάζουσιν), ἄμεινον ἂν εἴη τοῦ προτέρου γένους τῶν τεχνῶν μετέρχεσθαί τινα. Τὸ γάρ τοι δεύτερον γένος αὐτῶν ἐπιλείπειν εἴωθε γηρῶντας τοὺς τεχνίτας. Εἰσὶ δ´ ἐκ τοῦ προτέρου γένους ἰατρική τε καὶ ῥητορικὴ καὶ μουσική, γεωμετρία τε καὶ ἀριθμητικὴ καὶ λογιστική, καὶ ἀστρονομία καὶ γραμματικὴ καὶ νομική· πρόσθες δ´ εἰ βούλει ταύταις πλαστικήν τε καὶ γραφικήν· εἰ γὰρ καὶ διὰ τῶν χειρῶν ἐνεργοῦσιν, ἀλλ´ οὐκ ἰσχύος νεανικῆς δεῖται τὸ ἔργον αὐτῶν. Ἐκ τούτων οὖν τινα τῶν τεχνῶν ἀναλαμβάνειν τε καὶ ἀσκεῖν χρὴ τὸν νέον, ὅτῳ μὴ παντάπασιν ψυχὴ βοσκηματώδης ἐστί, καὶ μᾶλλόν γε τὴν ἀρίστην ἐν ταύταις, ἥτις ὡς ἡμεῖς φαμεν ἐστὶν ἰατρική. Τοῦτο δ´ αὐτὸ δεικτέον ἐφεξῆς. ... [14] CHAPITRE XIV. Si les plaisirs peuvent être réputés un bien corporel, les athlètes ne le possèdent même pas, ni quand ils exercent leur profession, ni quand ils la quittent : lorsqu'ils l'exercent ils sont accablés de fatigues et de misères ; car non seulement ils luttent, mais ils mangent par force ; et lorsqu'ils quittent cette profession, ils sont estropiés de presque tous leurs membres. Peut-être se vantent-ils de s'enrichir plus que personne? Mais on peut se convaincre qu'ils sont toujours endettés ; et, soit pendant qu'ils exercent leur profession, soit après leur retraite, on ne trouve jamais un athlète plus riche qu'un intendant quelconque d'un homme opulent. Toutefois, s'enrichir par sa profession ne constitue pas seul un titre méritoire ; ce titre, c'est de pratiquer un art qu'on puisse sauver du naufrage avec soi ; or cela n'est pas le fait de ceux qui gèrent les affaires des riches, ni des receveurs, ni des négociants ; ces gens-là s'enrichissent, il est vrai, surtout par leur profession ; mais s'ils perdent leur argent, leurs affaires périssent avec lui: car ils ont besoin d'un capital pour les soutenir. Que l'argent vienne à leur manquer, ils ne peuvent recommencer leur négoce, attendu que personne ne leur prête, si ce n'est sur gage, ou sur hypothèques. Si donc vous voulez trouver dans votre art un moyen sûr et honnête de faire fortune, choisissez-en un qui vous restera pendant toute votre vie. Il y a d'abord dans les arts une division première en deux catégories : les uns sont du domaine de l'intelligence, ce sont les arts honorables, libéraux ; les autres, les arts illibéraux, consistant en des travaux corporels ; ils sont appelés mécaniques et manuels. Le mieux serait assurément de choisir une profession dans la première catégorie, car les arts de la seconde ne peuvent plus ordinairement être continués pendant la vieillesse. Dans la première catégorie se trouvent la médecine, la rhétorique, la musique, la géométrie, l'arithmétique, la dialectique, l'astronomie, la littérature et la jurisprudence ; on peut, si l'on veut, y joindre la sculpture et la peinture; en effet, bien que ces deux arts consistent en un travail manuel, ils ne réclament pas une force virile. Un jeune homme, dont l'âme ne ressemble pas tout à fait à celle d'une brute, doit donc choisir et exercer une de ces professions, surtout la médecine, qui selon moi est la meilleure de toutes. Je le démontrerai dans la suite.


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Dernière mise à jour : 18/04/2008