HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Ps.-Flavius Josèphe, Les Macchabées, livre IV : Le martyre des Macchabées

Chapitre 9

  Chapitre 9

[9] Chap. IX. Τί μέλλεις, τύραννε; ἕτοιμοι γάρ ἐσμεν ἀποθνήσκειν παραβαίνειν τὰς πατρίους ἡμῶν ἐντολάς· 2 αἰσχυνόμεθα γὰρ τοὺς προγόνους ἡμῶν εἰκότως, εἰ μὴ τῇ τοῦ νόμου εὐπειθείᾳ καὶ συμβούλῳ Μωσῇ χρησαίμεθα. 3 σύμβουλε τύραννε παρανομίας, μὴ ἡμᾶς μισῶν ὑπὲρ αὐτοὺς ἡμᾶς ἐλέει. 4 χαλεπώτερον γὰρ αὐτοῦ τοῦ θανάτου νομίζομεν εἶναί σου τὸν ἐπὶ τῇ παρανόμῳ σωτηρίᾳ ἡμῶν ἔλεον. 5 ἐκφοβεῖς δὲ ἡμᾶς τὸν διὰ τῶν βασάνων ἡμῖν θάνατον ἀπειλῶν, ὥσπερ οὐχὶ πρὸ βραχέος παρὰ ᾿Ελεαζάρου μαθών. 6 εἰ δ' οἱ γέροντες τῶνΕβραίων διὰ τὴν εὐσέβειαν καὶ βασανισμοὺς ὑπομείναντες εὐσέβησαν, ἀποθάνοιμεν ἂν δικαιότερον ἡμεῖς οἱ νέοι, τὰς βασάνους τῶν σῶν ἀναγκῶν ὑπεριδόντες, ἃς καὶ παιδευτὴς ἡμῶν γέρων ἐνίκησε. 7 πείραζε τοιγαροῦν, τύραννε· καὶ τὰς ἡμῶν ψυχὰς εἰ θανατώσεις διὰ τὴν εὐσέβειαν, μὴ νομίσῃς ἡμᾶς βλάπτειν βασανίζων. 8 ἡμεῖς μὲν γὰρ διὰ τῆσδε τῆς κακοπαθείας καὶ ὑπομονῆς τὰ τῆς ἀρετῆς ἆθλα ἕξομεν καὶ ἐσόμεθα παρά Θεῷ, δι' ὃν καὶ πάσχομεν· 9 σὺ δὲ διὰ τὴν ἡμῶν μιαιφονίαν αὐτάρκη καρτερήσεις ὑπὸ τῆς θείας δίκης αἰώνιον βάσανον διὰ πυρός. - 10 Ταῦτα αὐτῶν εἰπόντων, οὐ μόνον ὡς κατὰ ἀπειθούντων ἐχαλέπαινεν τύραννος, ἀλλ' ὡς καὶ κατὰ ἀχαρίστων ὠργίσθη. 11 ὅθεν τὸν πρεσβύτατον αὐτῶν κελευθέντες παρήγαγον οἱ ὑπασπισταὶ καὶ διαρρήξαντες τὸν χιτῶνα διέδησαν τὰς χεῖρας αὐτοῦ καὶ τοὺς βραχίονας ἱμᾶσιν ἑκατέρωθεν. 12 ὡς δὲ τύπτοντες ταῖς μάστιξιν ἐκοπίασαν μηδὲν ἀνύοντες, ἀνέβαλον αὐτὸν ἐπὶ τὸν τροχόν. 13 περὶ ὃν κατατεινόμενος εὐγενὴς νεανίας ἔξαρθρος ἐγίνετο. 14 καὶ κατὰ πᾶν μέλος κλώμενος ἐκακηγόρει λέγων· 15 τύραννε μιαρώτατε καὶ τῆς οὐρανίου δίκης ἐχθρὲ καὶ ὠμόφρον, οὐκ ἀνδροφονήσαντά με τοῦτον καταικίζεις τὸν τρόπον, οὐδὲ ἀσεβήσαντα, ἀλλὰ θείου νόμου προασπίζοντα. 16 καὶ τῶν δορυφόρων λεγόντων· ὁμολόγησον φαγεῖν, ὅπως ἀπαλλαγῇς τῶν βασάνων, 17 αὐτὸς εἶπεν αὐτοῖς· οὐχ οὕτως ἰσχυρὸς ὑμῶν ἐστιν τροχός, μιαροὶ διάκονοι, ὥστε μου τὸν λογισμὸν ἄγξαι· τέμνετέ μου τὰ μέλη καὶ πυροῦτε τὰς σάρκας καὶ στρεβλοῦτε τὰ ἄρθρα. 18 διὰ πασῶν γὰρ ὑμᾶς πείσω τῶν βασάνων, ὅτι μόνοι παῖδεςΕβραίων ὑπὲρ ἀρετῆς εἰσιν ἀνίκητοι. 19 ταῦτα λέγοντι πῦρ ὑπέστρωσαν καὶ διηρέθισαν τὸν τροχὸν προσεπικατατείνοντες· 20 ἐμολύνετο δὲ πάντοθεν αἵματι τροχός, καὶ σωρὸς τῆς ἀνθρακιᾶς τῆς τῶν ἰχώρων ἐσβέννυτο σταλαγμοῖς, καὶ περὶ τοὺς ἄξονας τοῦ ὀργάνου περιέρρεον αἱ σάρκες. 21 καὶ περιτετμημένον ἤδη ἔχων τὸ τῶν ὀστέων πῆγμα μεγαλόφρων καὶΑβραμιαῖος νεανίας οὐκ ἐστέναξεν. 22 ἀλλ' ὥσπερ ἐν πυρὶ μετασχηματιζόμενος εἰς ἀφθαρσίαν, ὑπέμεινεν εὐγενῶς τὰς στρέβλας· 23 μιμήσασθέ με, ἀδελφοί, λέγων, μή μου τὸν αἰῶνα λιποτακτήσητε μηδ' ἐξομόσησθέ μου τὴν τῆς εὐψυχίας ἀδελφότητα· ἱερὰν καὶ εὐγενῆ στρατείαν στρατεύσασθε ὑπὲρ τῆς εὐσεβείας, 24 δι' ἧς ἵλεως δικαία καὶ πάτριος ἡμῶν πρόνοια τῷ ἔθνει γενηθεῖσα τιμωρήσειεν τὸν ἀλάστορα τύραννον· 25 καὶ ταῦτα εἰπὼν ἱεροπρεπὴς νεανίας ἀπέρρηξε τὴν ψυχήν. - 26 Θαυμασάντων δὲ πάντων τὴν καρτεροψυχίαν αὐτοῦ, ἦγον οἱ δορυφόροι τὸν καθ' ἡλικίαν τοῦ προτέρου δεύτερον καὶ σιδηρᾶς ἐναρμοσάμενοι χεῖρας ὀξέσι τοῖς ὄνυξιν ὀργάνῳ καὶ καταπέλτῃ προσέδησαν αὐτόν. 27 ὡς δὲ εἰ φαγεῖν βούλοιτο πρὶν βασανίζεσθαι πυνθανόμενοι τὴν εὐγενῆ γνώμην ἤκουσαν, 28 ἀπὸ τῶν τενόντων ταῖς σιδηραῖς χερσὶν ἐπισπασάμενοι μέχρι γε τῶν γενείων τὴν σάρκα πᾶσαν καὶ τὴν τῆς κεφαλῆς δορὰν οἱ παρδάλειοι θῆρες ἀπέσυραν. 29 δὲ ταύτην βαρέως τὴν ἀλγηδόνα καρτερῶν ἔλεγεν· ὡς ἡδὺς πᾶς τρόπος θανάτου διὰ τὴν πάτριον ἡμῶν εὐσέβειαν· ἔφη τε πρὸς τὸν τύραννον· 30 οὐ δοκεῖς πάντων ὠμότατε τύραννε, πλεῖον ἐμοῦ σε νῦν βασανίζεσθαι ὁρῶν σου νικώμενον τὸν τῆς τυρανίδος ὑπερήφανον λογισμὸν ὑπὸ τῆς διὰ τὴν εὐσέβειαν ἡμῶν ὑπομονῆς; 31 ἐγὼ μὲν γὰρ ταῖς διὰ τὴν ἀρετὴν ἡδοναῖς τὸν πόνον ἐπικουφίζομαι, 32 σὺ δὲ ἐν ταῖς τῆς ἀσεβείας ἀπειλαῖς βασανίζῃ. οὐκ ἐκφεύξῃ δέ, μιαρώτατε τύραννε, τὰς τῆς θείας ὀργῆς δίκας. [9] Chap. IX. 1 « C'est en vain que vous prétendez nous persuader de vous obéir. Nous sommes résolus de mourir plutôt que de violer les lois données par Moïse à nos pères, et nous aurions honte d'être descendus d'eux s'ils ne les avaient pas observées. Cessez donc de nous conseiller de commettre un si grand crime ; cessez de nous donner, sous prétexte de bonté, des preuves de votre haine; la mort nous paraît beaucoup plus douce que cette cruelle compassion qui veut nous sauver la vie aux dépens de notre salut ; et croyez-vous nous étonner par vos menaces comme s'il pouvait y avoir de plus grands tourments que ceux que votre horrible inhumanité vient de faire souffrir à Eléazar, et qu'elle ne nous eût pas préparés? Que s'il n'y a point eu de tortures que la piété de ce vieillard ne lui ait fait endurer avec constance, notre jeunesse nous rend encore plus capables de les mépriser et de les souffrir pour obtenir en l'imitant une couronne semblable à la sienne. 7 Éprouvez donc si vous pourrez faire aussi mourir nos âmes parce qu'elles veulent demeurer fidèles à Dieu, et ne vous flattez pas de pouvoir abattre notre courage par ce que souffriront nos corps, puisque notre patience jointe à ces souffrances nous fera sortir victorieux de ce combat ; au lieu que la justice de Dieu vous punira par des tourments éternels d'avoir si injustement trempé vos mains dans notre sang. » 10 Une réponse si hardie et si généreuse mit ce barbare prince en fureur, parce qu'il ne considérait pas seulement ces sept frères comme des désobéissants, mais comme des ingrats qui méprisaient les faveurs qu'il voulait leur faire. 11 Les bourreaux, pour lui obéir, commencèrent par arracher les habits du plus âge de ces frères, lui lièrent les mains derrière le dos, et le déchirèrent à coups de fouet. Ils l'étendirent après sur la roue, ou toutes les parties de son corps ayant été brisées, il adressa la parole à Antiochus et lui dit : 15 « Ô le plus cruel de tous les tyrans, qu'ai-je fait pour vous obliger à me mettre en cet état? Suis-je un homicide, ou ai je violé par quelque autre crime la loi de Dieu ? et n'est-ce pas au contraire parce que je veux l'observer que vous me traitez de la sorte ?» 16 Alors les gardes de ce prince lui disant : « Promettez de manger de cette chair, et délivrez-vous de tant de tourments;» il leur répondit : «Ministres d'iniquité, quelque redoutable que soit cette roue, elle ne l'est pas assez pour me faire changer de résolution. Coupez tous mes membres par morceaux, consumez toute ma chair par le feu, brisez mes os, et je vous ferai connaître qu'il n'y a point de tourments dont les enfants des véritables Juifs ne demeurent victorieux par leur constance et par leur foi. » 19 Lorsqu'il parlait ainsi les bourreaux allumèrent du feu sous cette terrible roue teinte du sang qui dégouttait de ses entrailles ; on voyait aux essieux pendre les chair par morceaux, et ses os étaient rompus et brisés. Mais au milieu de tant d'horribles tourments, ce généreux Israélite, digne successeur d'Abraham, ne jeta pas seulement on soupir. Comme si le feu n'eût agi sur son corps que pour le rendre incorruptible et impassible, son âme demeura toujours dans une assiette si élevée au dessus de ses souffrances qu'il dit à ses frères : 23 « C'est maintenant qu'il ne nous doit plus rester aucune pensée du siècle présent. L'heure est venue de témoigner cette grandeur d'âme qui la rend victorieuse de tous les sentiments de la nature. Il faut répondre par notre courage à l'honneur que nous avons d'être enrôlés dans cette milice sainte qui nous oblige de donner notre vie avec joie pour soutenir la gloire de Dieu. II est tout bon, il est tout-puissant : notre nation lui est redevable de tout son bonheur, et il n'y a point de châtiments que ce tyran ne doive attendre de sa justice. » 25 II mourut en achevant ces paroles, et son courage invincible remplit d'étonnement tous ceux qui furent témoins de son martyre. 26 Les gardes d'Antiochus amenèrent ensuite le second de ces sept frères, et lorsque après lui avoir fait mettre les mains dans des gantelets de fer dont les ongles étaient très acérés, on l'eut attaché à un instrument de torture nommé catapulte, ils lui demandèrent si, pour éviter tant de tourments qui lui étaient préparés, il ne voulait pas obéir au commandement du roi. Voyant qu'il demeurait ferme à le refuser, les bourreaux lui arrachèrent la peau de la tête, et déchirèrent sa chair jusqu'au bas du ventre avec des ongles de fer. Mais au lieu de se plaindre dans ces cruelles douleurs, il les supporta avec tant de patience qu'il dit à Antiochus : « Peut-il y avoir quelque genre de mort qui ne soit doux lorsqu'on la souffre pour ne pas renoncer à la religion de ses ancêtres, et n'êtes-vous pas plus tourmenté que moi en voyant que mon respect et mon amour pour la loi de Dieu me donnent la force de triompher par ma constance de voire épouvantable cruauté? Le plaisir de satisfaire à mon devoir adoucit tous mes tourments. » Mais les horribles châtiments dont Dieu menace votre impiété ne sauraient ne point bourreler votre âme, et rien ne sera capable de vous garantir des foudres de sa colère. »


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Dernière mise à jour : 24/09/2009