| [6,9,4] <427> ἀλλ' οὐδὲ τοῖς ἀλλοφύλοις, 
ὅσοι κατὰ θρησκείαν παρῆσαν, πολὺ δὲ τούτων 
πλῆθος ἔξωθεν συλλέγεται. <428> Τότε γε μὴν 
ὥσπερ εἰς εἱρκτὴν ὑπὸ τῆς εἱμαρμένης πᾶν 
συνεκλείσθη τὸ ἔθνος, καὶ ναστὴν ὁ πόλεμος τὴν 
πόλιν ἀνδρῶν ἐκυκλώσατο. <429> Πᾶσαν γοῦν 
ἀνθρωπίνην καὶ δαιμονίαν φθορὰν ὑπερβάλλει τὸ 
πλῆθος τῶν ἀπολωλότων· ἐπεὶ γοῦν τῶν φανερῶν 
οὓς μὲν ἀνεῖλον οὓς δ' ᾐχμαλωτίσαντο Ῥωμαῖοι, 
τοὺς ἐν τοῖς ὑπονόμοις ἀνηρεύνων καὶ τοὔδαφος 
ἀναῤῥηγνύντες ὅσοις μὲν ἐνετύγχανον ἔκτεινον, 
<430> εὑρέθησαν δὲ κἀκεῖ νεκροὶ πλείους 
δισχιλίων, οἱ μὲν ὑπὸ σφῶν αὐτῶν οἱ δὲ ὑπ' 
ἀλλήλων, τὸ πλέον δ' ὑπὸ τοῦ λιμοῦ διεφθαρμένοι. 
<431> Δεινὴ δ' ὑπήντα τοῖς ἐπεισπίπτουσιν ὀδμὴ 
τῶν σωμάτων, ὡς πολλοὺς μὲν ἀναχωρεῖν εὐθέως, 
τοὺς δὲ ὑπὸ πλεονεξίας εἰσδύεσθαι νεκροὺς 
σεσωρευμένους ἐμπατοῦντας· <432> πολλὰ γὰρ 
τῶν κειμηλίων ἐν ταῖς διώρυξιν εὑρίσκετο, καὶ 
πᾶσαν θεμιτὴν ὁδὸν ἐποίει τὸ κέρδος· ἀνήγοντο δὲ 
καὶ δεσμῶται πολλοὶ τῶν τυράννων· οὐδὲ γὰρ ἐν 
ἐσχάτοις ἐπαύσαντο τῆς ὠμότητος. <433> 
Ἀπετίσατό γε μὴν ὁ θεὸς ἀμφοτέρους ἀξίως, καὶ 
Ἰωάννης μὲν λιμώττων μετὰ τῶν ἀδελφῶν ἐν τοῖς 
ὑπονόμοις ἣν πολλάκις ὑπερηφάνησε παρὰ 
Ῥωμαίων δεξιὰν λαβεῖν ἱκέτευσε, Σίμων δὲ πολλὰ 
διαμαχήσας πρὸς τὴν ἀνάγκην, ὡς διὰ τῶν ἑξῆς 
δηλώσομεν, αὑτὸν παραδίδωσιν. <434> Ἐφυλάχθη 
δὲ ὁ μὲν τῷ θριάμβῳ σφάγιον, ὁ δ' Ἰωάννης 
δεσμοῖς αἰωνίοις. Ῥωμαῖοι δὲ τάς τ' ἐσχατιὰς τοῦ 
ἄστεος ἐνέπρησαν καὶ τὰ τείχη κατέσκαψαν.
 | [6,9,4] <427> Or, la multitude de ces gens venus du 
dehors est considérable. A ce moment, c'est dans 
une sorte de prison que la Destinée enferma tout 
le peuple ; la guerre enveloppa une ville qui 
regorgeait d'hommes. Le nombre des morts 
excéda donc cette fois toutes les calamités 
d'origine humaine ou divine. Quand les Romains 
eurent tué ou fait prisonniers tous ceux des 
ennemis qui se montrèrent, ils recherchèrent 
encore ceux qui étaient réfugiés dans les 
souterrains et, fouillant le sol, tuèrent tous les Juifs 
qu'ils purent rencontrer ; on trouva là plus de deux 
mille hommes qui s'étaient tués de leurs propres 
mains, ou entretués, ou qui, en plus grand 
nombre, avaient succombé à la faim. Une affreuse 
odeur de cadavre frappa ceux qui entraient ; 
beaucoup se retirèrent aussitôt ; beaucoup 
pénétrèrent à l'intérieur, poussés par la cupidité, 
foulant aux pieds les corps amoncelés. On trouva 
de nombreux objets de prix dans les tranchées ; 
l'amour du gain légitimait tous les moyens de le 
satisfaire. On ramena à la lumière beaucoup de 
prisonniers que les tyrans en avaient privés ; car 
même dans l'extrême péril, ils n'avaient pas 
renoncé à leur cruauté. Les deux chefs reçurent 
de Dieu le châtiment qu'ils méritaient : Jean, qui 
mourait de faim avec ses frères dans les 
souterrains, implora des Romains la paix qu'il avait 
souvent refusée avec hauteur ; et Simon, après 
avoir longtemps lutté contre la nécessité, comme 
nous le montrerons dans la suite <56>, se livra 
lui-même. Il fut réservé pour le triomphe, à la fin 
duquel il devait être immolé ; Jean fut condamné à 
la prison perpétuelle. Les Romains brûlèrent les 
quartiers extérieurs de la ville et abattirent les murailles.
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