HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Flavius Josèphe, La guerre des Juifs contre les Romains, livre V

Chapitre 13

  par 3

[5,13,3] (3)<541> Κἀν τούτῳ περιιὼν Ἰώσηπος, οὐ γὰρ ἀνίει παρακαλῶν, βάλλεται τὴν κεφαλὴν λίθῳ καὶ παραχρῆμα πίπτει καρωθείς. Ἐκδρομὴ δὲ ἐπὶ τὸ πτῶμα τῶν Ἰουδαίων γίνεται, κἂν ἔφθη συρεὶς εἰς τὴν πόλιν, εἰ μὴ ταχέως Καῖσαρ ἔπεμψε τοὺς ὑπερασπίζοντας. <542> Μαχομένων δὲ τούτων Ἰώσηπος μὲν αἴρεται βραχύ τι τῶν πραττομένων ἐπαίων, οἱ στασιασταὶ δ' ὡς ἀνελόντες ὃν ἐπεθύμουν μάλιστα μετὰ χαρᾶς ἀνεβόων. <543> Διαγγέλλεταί τε εἰς τὴν πόλιν, καὶ τὸ καταλειπόμενον πλῆθος ἐπέσχεν ἀθυμία πεπεισμένους οἴχεσθαι τῷ ὄντι δι' ὃν αὐτομολεῖν ἐθάρρουν. <544> Ἀκούσασα δὲ τοῦ Ἰωσήπου μήτηρ ἐν τῷ δεσμωτηρίῳ τεθνάναι τὸν υἱόν, πρὸς μὲν τοὺς φύλακας ἀπὸ Ἰωταπάτων τοῦτο ἔφη πεπεῖσθαι· καὶ γὰρ οὐδὲ ζῶντος ἀπολαύειν· <545> ἰδίᾳ δὲ ὀλοφυρομένη πρὸς τὰς θεραπαινίδας τοῦτον εἰληφέναι τῆς εὐτεκνίας ἔλεγε καρπὸν τὸ μηδὲ θάψαι τὸν υἱόν, ὑφ' οὗ ταφήσεσθαι προσεδόκησεν. <546> Ἀλλὰ γὰρ οὔτε ταύτην ἐπὶ πλέον ὠδύνα τὸ ψεῦδος οὔτε τοὺς λῃστὰς ἔθαλπε· ταχέως γὰρ ἐκ τῆς πληγῆς ἀνήνεγκεν Ἰώσηπος, καὶ προελθὼν τοὺς μὲν οὐκ εἰς μακρὰν ἐβόα δίκας αὐτῷ δώσειν τοῦ τραύματος, τὸν δὲ δῆμον ἐπὶ πίστιν πάλιν προυκαλεῖτο. <547> Θάρσος δὲ τῷ λαῷ καὶ τοῖς στασιασταῖς ἔκπληξις ἐμπίπτει πρὸς τὴν ὄψιν αὐτοῦ. [5,13,3] <541> Cependant Josèphe, qui faisait le tour de la ville sans interrompre ses exhortations, fut frappé d'une pierre à la tête ; étourdi, il tomba sans connaissance. Aussitôt les Juifs s'élancent vers son corps, et il eût été promptement traîné dans la ville, si César n'avait vite envoyé des soldats à son secours. Pendant le combat on enleva Josèphe, à peine conscient de ce qui se passait, et les factieux, croyant avoir tué celui qu'ils souhaitaient le plus de mettre à mort, poussèrent des cris de joie. La nouvelle se répandit dans la ville, et la partie encore épargnée de la multitude fut saisie de découragement, car elle croyait véritablement mort l'homme grâce à qui elle espérait pouvoir passer au parti romain. La mère de Josèphe apprit dans la prison la mort de son fils et dit à ses gardes : « Depuis Iotapata, j'en était certaine ; il ne m'a pas donné de joie de son vivant ». Mais, gémissant en secret, elle disait à ses servantes qu'elle avait recueilli ce triste fruit de sa fécondité, de ne pas pouvoir ensevelir ce fils dont elle avait espéré recevoir ce dernier office. Cette fausse nouvelle ne tourmenta pas longtemps la mère et ne réjouit pas longtemps les brigands, car Josèphe revint bientôt de ce coup. S'avançant pour crier aux factieux qu'ils ne tarderaient pas à être punis de l'avoir blessé, il encouragea de nouveau le peuple à mettre sa confiance en lui. A sa vue, la multitude sentit du réconfort, tandis que les factieux étaient décontenancés.


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Dernière mise à jour : 29/03/2007