| [5,1,6] (6)<39> Καὶ ὁ μὲν τοῖς κατασκευασθεῖσιν ἐξ ἀσεβείας ὀργάνοις κρατήσειν 
ἤλπισε τῶν ἐχθρῶν, ὁ δὲ θεὸς ἄχρηστον αὐτῷ τὸν πόνον ἀπέδειξε πρὶν 
ἐπιστῆσαί τινα τῶν πύργων Ῥωμαίους ἐπαγαγών. <40> Ὁ γὰρ δὴ Τίτος ἐπειδὴ τὰ 
μὲν συνήγαγε τῆς δυνάμεως πρὸς αὑτόν, τοῖς δὲ ἐπὶ Ἱεροσολύμων συναντᾶν 
ἐπέστειλεν, ἐξήλαυνε τῆς Καισαρείας. <41> Ἦν δὲ τρία μὲν τὰ πρότερον αὐτοῦ 
τῷ πατρὶ συνδῃώσαντα τὴν Ἰουδαίαν τάγματα καὶ τὸ πάλαι σὺν Κεστίῳ πταῖσαν 
δωδέκατον, ὅπερ καὶ ἄλλως ἐπίσημον δι' ἀνδρείαν ὑπάρχον τότε κατὰ μνήμην 
ὧν ἔπαθεν εἰς ἄμυναν ᾔει προθυμότερον. <42> Τούτων μὲν οὖν τὸ πέμπτον δι' 
Ἀμμαοῦς ἐκέλευσεν αὐτῷ συναντᾶν καὶ διὰ Ἱεριχοῦντος τὸ δέκατον ἀναβαίνειν, 
αὐτὸς δ' ἀνέζευξε μετὰ τῶν λοιπῶν, πρὸς οἷς αἵ τε τῶν βασιλέων συμμαχίαι 
πολὺ πλείους καὶ συχνοὶ τῶν ἀπὸ τῆς Συρίας ἐπίκουροι συνῆλθον. <43> 
Ἀνεπληρώθη δὲ καὶ τῶν τεσσάρων ταγμάτων ὅσον Οὐεσπασιανὸς ἐπιλέξας 
Μουκιανῷ συνέπεμψεν εἰς Ἰταλίαν ἐκ τῶν ἐπελθόντων μετὰ Τίτου. <44> 
Δισχίλιοι μὲν γὰρ αὐτῷ τῶν ἀπ' Ἀλεξανδρείας στρατευμάτων ἐπίλεκτοι, 
τρισχίλιοι δὲ συνείποντο τῶν ἀπ' Εὐφράτου φυλάκων. <45> Φίλων δὲ 
δοκιμώτατος εὔνοιάν τε καὶ σύνεσιν Τιβέριος Ἀλέξανδρος, πρότερον μὲν 
αὐτοῖς τὴν Αἴγυπτον διέπων, <46> τότε δὲ τῶν στρατευμάτων ἄρχων, κριθεὶς 
ἄξιος ἐξ ὧν ἐδεξιώσατο πρῶτος ἐγειρομένην ἄρτι τὴν ἡγεμονίαν καὶ μετὰ 
πίστεως λαμπρᾶς ἐξ ἀδήλου τῇ τύχῃ προσέθετο, σύμβουλός γε μὴν ταῖς τοῦ 
πολέμου χρείαις ἡλικίᾳ τε προύχων καὶ κατ' ἐμπειρίαν εἵπετο.
 | [5,1,6] <39> Jean avait espéré que ces machines, construites au prix de 
l'impiété, lui donneraient l'avantage sur ses ennemis, mais Dieu rendit 
ses efforts inutiles en amenant les Romains avant qu'il eût placé des 
soldats sur les tours. En effet, dès que Titus eut rassemblé auprès de lui 
une partie de ses troupes et mandé au reste de l'armée de les rejoindre à 
Jérusalem, il sortit de Césarée. C'étaient les trois légions qui 
avaient auparavant ravagé la Judée sous les ordres de son père, et la 
douzième qui, jadis, sous Cestius, avait essuyé un échec ; réputée 
d'ailleurs par sa bravoure, le souvenir des maux qu'elle avait endurés la 
faisait marcher avec plus d'ardeur à la vengeance. Deux de ces légions, la 
cinquième et la dixième, reçurent l'ordre, l'une de le rejoindre par 
Emmaüs, l'autre de monter par Jéricho quant à lui, il partit avec le reste 
des légions, auxquelles s' unirent les contingents renforcés des rois 
alliés et un grand nombre d'auxiliaires de Syrie. On avait complété 
l'effectif des quatre légions, où Vespasien avait pris les soldats envoyés 
avec Mucianus en Italie, au moyen d'un nombre égal de recrues dont Titus 
s'était fait suivre. Il avait sous ses ordres deux mille soldats d'élite 
de l'armée d'Alexandrie et trois mille des garnisons de l'Euphrate. Le 
plus estimé de ses amis pour sa loyauté et son intelligence, Tibère 
Alexandre, accompagnait Titus. D'abord administrateur de l'Egypte pour 
Vespasien et son fils, il commandait maintenant leurs armées, jugé digne 
de cet honneur pour la manière dont il avait, le premier et dès le début, 
accueilli la dynastie nouvelle et s'était joint avec une magnifique 
fidélité à la fortune encore incertaine du prince ; il était de bon 
conseil dans les affaires de la guerre et supérieur par l'âge et l'expérience.
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