HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Flavius Josèphe, Contra Apion, livre II

Sections 180-189

  Sections 180-189

[2,13] (180) Παρ' ἡμῖν γὰρ μόνοις οὔτε περὶ θεοῦ λόγους ἀκούσεταί τις ἀλλήλοις ὑπεναντίους, ὁποῖα πολλὰ παρ' ἑτέροις οὐχ ὑπὸ τῶν τυχόντων μόνον κατὰ τὸ προσπεσὸν ἑκάστῳ λέγεται πάθος, ἀλλὰ καὶ παρά τισι τῶν φιλοσόφων ἀποτετόλμηται, τῶν μὲν τὴν ὅλην τοῦ θεοῦ φύσιν ἀναιρεῖν τοῖς λόγοις ἐπικεχειρηκότων, ἄλλων δὲ τὴν ὑπὲρ ἀνθρώπων αὐτὸν (181) πρόνοιαν ἀφαιρουμένων· οὔτ' ἐν τοῖς ἐπιτηδεύμασι τῶν βίων ὄψεται διαφοράν, ἀλλὰ κοινὰ μὲν ἔργα πάντων παρ' ἡμῖν, εἷς δὲ λόγος τῷ νόμῳ συμφωνῶν περὶ θεοῦ πάντα λέγων ἐκεῖνον ἐφορᾶν. Καὶ μὴν περὶ τῶν κατὰ τὸν βίον ἐπιτηδευμάτων, ὅτι δεῖ πάντα τἆλλα τέλος ἔχειν τὴν εὐσέβειαν, καὶ γυναικῶν ἀκούσειεν ἄν τις καὶ τῶν οἰκετῶν. (182) Ὅθεν δὴ καὶ τὸ προφερόμενον ἡμῖν ὑπό τινων ἔγκλημα, τὸ δὴ μὴ καινῶν εὑρετὰς ἔργων λόγων ἄνδρας παρασχεῖν, ἐντεῦθεν συμβέβηκεν· οἱ μὲν γὰρ ἄλλοι τὸ μηδενὶ τῶν πατρίων ἐμμένειν καλὸν εἶναι νομίζουσι καὶ τοῖς τολμῶσι ταῦτα παραβαίνειν (183) μάλιστα σοφίας δεινότητα μαρτυροῦσιν, ἡμεῖς δὲ τοὐναντίον μίαν εἶναι καὶ φρόνησιν καὶ ἀρετὴν ὑπειλήφαμεν τὸ μηδὲν ὅλως ὑπεναντίον μήτε πρᾶξαι μήτε διανοηθῆναι τοῖς ἐξ ἀρχῆς νομοθετηθεῖσιν. Ὅπερ εἰκότως ἂν εἴη τεκμήριον τοῦ κάλλιστα τὸν νόμον τεθῆναι· τὰ γὰρ μὴ τοῦτον ἔχοντα τὸν τρόπον αἱ πεῖραι δεόμενα διορθώσεως ἐλέγχουσιν. (184) Ἡμῖν δὲ τοῖς πεισθεῖσιν ἐξ ἀρχῆς τεθῆναι τὸν νόμον κατὰ θεοῦ βούλησιν οὐδ' εὐσεβὲς ἦν τοῦτον μὴ φυλάττειν· τί γὰρ αὐτοῦ τις ἂν μετακινήσειεν τί κάλλιον ἐξεῦρεν τί παρ' ἑτέρων ὡς ἄμεινον μετήνεγκεν; ἆρά γε τὴν ὅλην κατάστασιν τοῦ πολιτεύματος; (185) καὶ τίς ἂν καλλίων δικαιοτέρα γένοιτο τῆς θεὸν μὲν ἡγεμόνα τῶν ὅλων πεποιημένης, τοῖς ἱερεῦσι δὲ κοινῇ μὲν τὰ μέγιστα διοικεῖν ἐπιτρεπούσης, τῷ δὲ πάντων ἀρχιερεῖ πάλιν αὖ πεπιστευκυίας (186) τὴν τῶν ἄλλων ἱερέων ἡγεμονίαν; οὓς οὐ κατὰ πλοῦτον οὐδέ τισιν ἄλλαις προύχοντας αὐτομάτοις πλεονεξίαις τὸ πρῶτον εὐθὺς νομοθέτης ἐπὶ τὴν τιμὴν ἔταξεν, ἀλλ' ὅσοι τῶν μετ' αὐτοῦ πειθοῖ τε καὶ σωφροσύνῃ τῶν ἄλλων διέφερον, τούτοις τὴν περὶ τὸν (187) θεὸν μάλιστα θεραπείαν ἐνεχείρισεν. Τοῦτο δ' ἦν καὶ τοῦ νόμου καὶ τῶν ἄλλων ἐπιτηδευμάτων ἀκριβὴς ἐπιμέλεια· καὶ γὰρ ἐπόπται πάντων καὶ δικασταὶ τῶν ἀμφισβητουμένων καὶ κολασταὶ τῶν κατεγνωσμένων οἱ ἱερεῖς ἐτάχθησαν. (188) Τίς ἂν οὖν ἀρχὴ γένοιτο ταύτης ὁσιωτέρα; τίς δὲ τιμὴ θεῷ μᾶλλον ἁρμόζουσα, παντὸς μὲν τοῦ πλήθους κατεσκευασμένου πρὸς τὴν εὐσέβειαν, ἐξαίρετον δὲ τὴν ἐπιμέλειαν τῶν ἱερέων πεπιστευμένων, ὥσπερ δὲ τελετῆς τινος τῆς ὅλης πολιτείας οἰκονομουμένης; (189) γὰρ ὀλίγων ἡμερῶν ἀριθμὸν ἐπιτηδεύοντες ἄλλοι φυλάττειν οὐ δύνανται μυστήρια καὶ τελετὰς ἐπονομάζοντες, ταῦτα μεθ' ἡδονῆς καὶ γνώμης ἀμεταθέτου φυλάττομεν ἡμεῖς δι' αἰῶνος. [2,13] 180 Chez nous seuls, on n'entendra pas de propos contradictoires sur Dieu, - comme chez d'autres peuples en osent soutenir, non pas les premiers venus suivant la fantaisie qui les prend, mais des philosophes mêmes, les uns essayant par leurs discours de supprimer toute divinité, les autres privant Dieu de sa Providence sur les hommes ; - 181 on ne verra pas non plus de différence dans les occupations de notre vie: nous avons tous des travaux communs et une seule doctrine religieuse, conforme à la loi, d'après laquelle Dieu étend ses regards sur l'univers. Que toutes les autres occupations de la vie doivent avoir pour fin la piété, les femmes mêmes et les serviteurs vous le diraient. 182 C'est l'origine du grief qu'on nous fait aussi, de n'avoir point produit d'inventeurs dans les arts ni dans la pensée. En effet, les autres peuples trouvent honorable de n'être fidèles à aucune des coutumes de leurs pères; ils décernent à ceux qui les transgressent avec le plus d'audace un certificat de profonde sagesse. 183 Nous, au contraire, nous pensons que la seule sagesse et la seule vertu est de ne commettre absolument aucune action, de n'avoir aucune pensée contraire aux lois instituées à l'origine. Ce qui paraîtrait prouver que la loi a été très bien établie ; car lorsqu'il n'en est pas ainsi, les tentatives pour redresser les lois démontrent qu'elles en ont besoin. 184 Mais pour nous, qui avons reçu cette conviction que la loi, dès l'origine, a été instituée suivant la volonté de Dieu, ce serait même une impiété que de ne pas l'observer encore. El en effet, que pourrait-on y changer ? Que trouver de plus beau ? ou qu'y apporter de l'étranger qu'on juge meilleur ? 185 Changera-t-on l'ensemble de la constitution ? Mais peut-il y en avoir de plus belle et de plus juste que celle qui attribue à Dieu le gouvernement de tout l'Etat, qui charge les prêtres d'administrer au nom de tous les affaires les plus importantes et confie au grand prêtre à son tour la direction des autres prêtres ? 186 Et ces hommes, ce n’est point la supériorité de la richesse ou d'autres avantages accidentels qui les a lait placer dès l'origine par le législateur dans cette charge honorable ; mais tous ceux qui, avec lui, l'emportaient sur les autres par l'éloquence et la sagesse, il les chargea de célébrer principalement le culte divin. 187 Or, ce culte, c'était aussi la surveillance rigoureuse de la loi et des autres occupations. En effet, les prêtres reçurent pour mission de surveiller tous les citoyens, de juger les contestations et de châtier les condamnés. 188 Peut-il exister une magistrature plus sainte que celle-là ? Peut-on honorer Dieu d'une façon plus convenable qu'en préparant tout le peuple à la piété et en confiant aux prêtres des fonctions choisies, de sorte que toute l'administration de l'Etat soit réglée comme une cérémonie religieuse ? 189 Car les pratiques en usage, chez d'autres, un petit nombre de jours, et qu'ils ont peine à observer, les mystères et les cérémonies, comme ils les appellent, c'est avec plaisir, avec une décision immuable que nous les observons toute notre vie.


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Dernière mise à jour : 4/02/2010