| [1,6] (28) Ὅτι μὲν οὖν παρ' Αἰγυπτίοις τε καὶ Βαβυλωνίοις ἐκ μακροτάτων ἄνωθεν 
χρόνων τὴν περὶ τὰς ἀναγραφὰς ἐπιμέλειαν ὅπου μὲν οἱ ἱερεῖς ἦσαν 
ἐγκεχειρισμένοι καὶ περὶ ταύτας ἐφιλοσόφουν, Χαλδαῖοι δὲ παρὰ τοῖς 
Βαβυλωνίοις, καὶ ὅτι μάλιστα δὴ τῶν Ἕλλησιν ἐπιμιγνυμένων ἐχρήσαντο 
Φοίνικες γράμμασιν εἴς τε τὰς περὶ τὸν βίον οἰκονομίας καὶ πρὸς τὴν τῶν 
κοινῶν ἔργων παράδοσιν, (29) ἐπειδὴ συγχωροῦσιν ἅπαντες, ἐάσειν μοι δοκῶ. 
Περὶ δὲ τῶν ἡμετέρων προγόνων ὅτι τὴν αὐτήν, ἐῶ γὰρ λέγειν εἰ καὶ πλείω 
τῶν εἰρημένων ἐποιήσαντο περὶ τὰς ἀναγραφὰς ἐπιμέλειαν τοῖς ἀρχιερεῦσι καὶ 
τοῖς προφήταις τοῦτο προστάξαντες, καὶ ὡς μέχρι τῶν καθ' ἡμᾶς χρόνων 
πεφύλακται μετὰ πολλῆς ἀκριβείας, εἰ δὲ δεῖ θρασύτερον εἰπεῖν καὶ 
φυλαχθήσεται, πειράσομαι συντόμως διδάσκειν. 
 | [1,6] VI. Les Juifs, au contraire, ont toujours eu soin d'écrire leurs annales, dont la rédaction est confiée aux prêtres.
28 Que chez les Égyptiens et les Babyloniens, si l'on remonte à la plus 
lointaine antiquité, le soin des annales et la spéculation qui les 
concerne aient été entre les mains, chez ceux-là des prêtres, chez les 
Babyloniens des Chaldéens, et que, parmi les peuples en relations avec les 
Grecs, les Phéniciens surtout aient usé de l'écriture pour les 
organisations de la vie et pour transmettre le souvenir des événements 
publics, tout le monde l'accorde; je crois donc inutile d'insister. 29 
Mais que nos ancêtres se soient préoccupés de leurs annales autant, pour 
ne pas dire plus encore que les peuples nommés plus haut, en confiant leur 
rédaction aux grands-prêtres et aux prophètes, que jusqu'à nos jours cette 
coutume ait été très rigoureusement observée et, pour parler plus 
hardiment, doive continuer à l'être, je vais essayer de le montrer brièvement.
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