HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Flavius Josèphe, Autobiographie

Chapitre 9

  Chapitre 9

[9] <32> Στάσεις τρεῖς ἦσαν κατὰ τὴν πόλιν, μία μὲν ἀνδρῶν εὐσχημόνων, ἦρχε δαὐτῆς Ἰούλιος Κάπελλος. <33> Οὗτος δὴ καὶ οἱ σὺν αὐτῷ πάντες, Ἡρώδης Μιαροῦ καὶ Ἡρώδης τοῦ Γαμάλου καὶ Κομψὸς τοῦ Κομψοῦ· Κρίσπος γὰρ ἀδελφὸς αὐτοῦ τοῦ μεγάλου βασιλέως γενόμενός ποτε ἔπαρχος ἐν ταῖς ἰδίαις κτήσεσιν ἐτύγχανεν πέραν τοῦ Ἰορδάνου· <34> πάντες οὖν οἱ προειρημένοι κατὰ τὸν καιρὸν ἐκεῖνον ἐμμένειν συνεβούλευον τῇ πρὸς τοὺς Ῥωμαίους καὶ τὸν βασιλέα πίστει. Τῇ γνώμῃ δοὐ συνηρέσκετο Πιστὸς παραγόμενος ὑπὸ Ἰούστου τοῦ παιδός· καὶ γὰρ ἦν φύσει πως ἐπιμανής. <35> δευτέρα δὲ στάσις ἐξ ἀσημοτάτων συνεστηκυῖα πολεμεῖν ἔκρινεν. <36> Ἰοῦστος δ Πιστοῦ παῖς τῆς τρίτης μερίδος πρῶτος ὑπεκρίνετο μὲν ἐνδοιάζειν πρὸς τὸν πόλεμον, νεωτέρων δἐπεθύμει πραγμάτων ἐκ τῆς μεταβολῆς οἰόμενος δύναμιν ἑαυτῷ περιποιήσειν. <37> Παρελθὼν οὖν εἰς μέσους διδάσκειν ἐπειρᾶτο τὸ πλῆθος, ὡς πόλις ἀεὶ τῆς Γαλιλαίας ἄρξειεν ἐπί γε τῶν Ἡρώδου χρόνων τοῦ τετράρχου καὶ κτίστου γενομένου, βουληθέντος αὐτοῦ τὴν Σεπφωριτῶν πόλιν τῇ Τιβεριέων ὑπακούειν, ἀποβαλεῖν δὲ τὸ πρωτεῖον αὐτοὺς μηδὲ ἐπὶ τοῦ βασιλέως Ἀγρίππα τοῦ πατρὸς, διαμεῖναι δὲ καὶ μέχρι Φήλικος προεσταμένου τῆς Ἰουδαίας. <38> Νῦν δὲ ἔλεγεν αὐτοὺς ἠτυχηκέναι τῷ νεωτέρῳ δωρεὰν Ἀγρίππᾳ δοθέντας ὑπὸ Νέρωνος· ἄρξαι γὰρ εὐθὺς τὴν μὲν Σέπφωριν, ἐπειδὴ Ῥωμαίοις ὑπήκουσεν, τῆς Γαλιλαίας, καταλυθῆναι δὲ παραὐτοῖς τήν τε βασιλικὴν τράπεζαν καὶ τὰ ἀρχεῖα. <39> Ταῦτα καὶ πρὸς τούτοις ἕτερα πολλὰ κατὰ βασιλέως Ἀγρίππα λέγων ὑπὲρ τοῦ τὸν δῆμον εἰς τὴν ἀπόστασιν ἐρεθίσαι, προσετίθει νῦν εἶναι καιρὸν ἀραμένους ὅπλα καὶ Γαλιλαίους συμμάχους προσλαβόντας, ἄρξειν γὰρ αὐτῶν ἑκόντων διὰ τὸ πρὸς τοὺς Σεπφωρίτας μῖσος ὑπάρχειν αὐτοῖς, ὅτι τὴν πρὸς Ῥωμαίους πίστιν διαφυλάσσουσιν, μεγάλῃ χειρὶ πρὸς τὴν ὑπὲρ αὐτῶν τιμωρίαν τραπέσθαι. <40> Ταῦτα λέγων προετρέψατο τὸ πλῆθος· ἦν γὰρ ἱκανὸς δημαγωγεῖν καὶ τῶν ἀντιλεγόντων τὰ βελτίω περιεῖναι γοητείᾳ καὶ ἀπάτῃ τῇ διὰ λόγων· καὶ γὰρ οὐδἄπειρος ἦν παιδείας τῆς παρἝλλησιν, θαρρῶν ἐπεχείρησεν καὶ τὴν ἱστορίαν τῶν πραγμάτων τούτων ἀναγράφειν, ὡς τῷ λόγῳ τούτῳ περιεσόμενος τῆς ἀληθείας. <41> Ἀλλὰ περὶ μὲν τούτου τοῦ ἀνδρός, ὡς φαῦλος τὸν βίον ἐγένετο καὶ ὡς σὺν τῷ ἀδελφῷ μικροῦ δεῖν καταστροφῆς αἴτιος ὑπῆρξεν, προϊόντος τοῦ λόγου δηλώσομεν. <42> Τότε δὲ πείσας Ἰοῦστος τοὺς πολίτας ἀναλαβεῖν τὰ ὅπλα πολλοὺς δὲ καὶ μὴ θελήσαντας ἀναγκάσας, ἐξελθὼν σὺν πᾶσιν τούτοις ἐμπίπρησιν τάς τε Γαδαρηνῶν καὶ Ἱππηνῶν κώμας, αἳ δὴ μεθόριοι τῆς Τιβεριάδος καὶ τῆς τῶν Σκυθοπολιτῶν γῆς ἐτύγχανον κείμεναι. [9] <32> Il y avait dans cette ville trois factions, dont la première était composée des personnes de condition, et Julius Capella en était le chef. <33> Hérode, fils de Miar, Hérode, fils de Gamal, et Compsus, fils de Compsus, s'étaient joints à lui car, quant à Crispus, frère de Compsus, qu'Agrippa Ie Grand avait dès longtemps établi gouverneur de la ville, il demeurait alors en des terres qu'il avait au-delà du Jourdain. <34> Tous ces autres dont je viens de parler étaient d'avis de demeurer fidèles au peuple romain et à leur roi; et Pistus était le seul de la noblesse qui, pour plaire à Justus son fils, n'était pas de ce sentiment. <35> La seconde faction était composée du menu peuple, qui voulait qu'on fît la guerre. <36> Et Justus, fils de Pistus, était chef de la troisième faction. Il feignait de douter s'il fallait prendre les armes, mais il cabalait secrètement pour exciter le trouble, dans l'espérance de trouver sa grandeur et son élévation dans le changement. <37> Pour parvenir à son dessein, il représenta au peuple que leur ville avait toujours tenu un des premiers rangs entre celles de la Galilée, et qu'elle en avait même été la capitale durant le règne d'Hérode qui l'avait fondée, et qui lui avait assujetti celle de Sephoris; qu'ils avaient conservé cette prééminence, même sous le roi Agrippa le Père, jusqu'à ce que Félix eût été établi gouverneur de la Judée, <38> et qu'ils ne l'avaient perdu que depuis que Néron les avait donnés au jeune Agrippa. Mais que Sephoris, après avoir reçu le joug des Romains, avait été élevée par dessus toutes les autres ville de la Galilée, et que ce changement leur avait fait perdre le trésor des chartes et la recette des deniers du roi. <39> Justus ayant par de semblables discours irrité le peuple contre le roi et excité dans leur esprit le désir de se révolter, ajouta que le temps était venu de se joindre aux autres villes de Galilée, et de prendre les armes pour recouvrer les avantages qu'on leur avait si injustement ravis, en quoi ils seraient secondés de toute la province par la haine que l'on portait aux Sèphoritains, a cause de leur liaison si étroite avec l'empire romain. <40> Ces raisons de Justus persuadèrent le peuple, car comme il était fort éloquent, la grâce avec laquelle il parlait l'emporta sur des avis beaucoup plus sages et plus salutaires. Il avait même assez de connaissance de la langue grecque pour avoir osé entreprendre d'écrire l'histoire de ce qui se passa alors, afin d'en déguiser la vérité. <41> Mais je ferai voir plus particulièrement dans la suite quelle a été sa malice, et comme il né s'en est guère fallu que lui et son frère n'aient causé l'entière ruine de leur pays. <42> Justus les ayant donc persuadés et ayant contraint quelques uns de ceux qui étaient d'un autre sentiment à prendre les armes, il se mit en campagne et brûla quelques villages des Ippiniens et des Gadaréens qui sont sur les frontières de Tibériade et de Scythopolis.


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Dernière mise à jour : 1/03/2007