HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Flavius Josèphe (37 à +/- 100 ap. J. Chr.), Les Antiquités judaïques, livre XVIII

Chapitre 7

  par. 1

[18,7,1] (1)<240> Ἡρωδιὰς δὲ ἀδελφὴ τοῦ Ἀγρίππου συνοικοῦσα Ἡρώδῃ, τετράρχης δὲ οὗτος ἦν Γαλιλαίας καὶ Περαίας, φθόνῳ τἀδελφοῦ τὴν ἐξουσίαν ἐδέχετο ὁρῶσα ἐν πολὺ μείζονι ἀξιώματι γεγενημένον ἀνδρὸς τοῦ αὐτῆς, διὰ τὸ φυγῇ μὲν ποιήσασθαι τὴν ἔξοδον διαλῦσαι τὰ χρέα μὴ δυνάμενον, κάθοδον δὲ μετ' ἀξιώματος καὶ οὕτως πολλοῦ τοῦ εὐδαίμονος. <241> Ἐλυπεῖτο οὖν καὶ βαρέως ἔφερεν τῇ ἐπὶ τοσοῦτον αὐτοῦ μεταβολῇ, καὶ μάλιστα ὁπότε θεάσαιτο μετὰ τῶν εἰωθότων παρασήμων τῆς βασιλείας ἐπιφοιτῶντά τε τοῖς πλήθεσιν, ἐπικρύπτεσθαι οὐκ ἠνείχετο τὴν δυστυχίαν τοῦ φθόνου, ἀλλὰ τὸν ἄνδρα ἐξῆρεν κελεύουσα ἐπὶ τῆς Ῥώμης πλεῖν ἐπὶ μνηστείᾳ τῶν ἴσων· <242> οὐδὲ γὰρ ἀνεκτὸν εἶναι σφίσι τὸ ζῆν, εἰ Ἀγρίππας Ἀριστοβούλου μὲν υἱὸς ὢν θανεῖν ὑπὸ τοῦ πατρὸς κατεγνωσμένου, πενίᾳ δὲ ἀπόρῳ συνιών, ὡς τελέως αὐτῷ ἐπικουφίζεσθαι τἀναγκαῖα τοῦ ἐφ' ἡμέρας, φυγῇ δὲ τῶν δεδανεικότων τὸν πλοῦν πεποιημένος ἐπανεληλύθοι βασιλεύς, αὐτὸς δέ γε ὢν παῖς βασιλέως καὶ τοῦ συγγενοῦς τῆς ἀρχῆς καλοῦντος αὐτὸν ἐπὶ μεταποιήσει τῶν ἴσων καθέζοιτο ἀγαπῶν ἐν ἰδιωτείᾳ διαβιοῦν. <243> Ἀλλ' εἰ καὶ πρότερόν γε, Ἡρώδη, μηδὲν ἐλύπει σε τὸ ἐν ἐλάσσονι τιμῇ πατρὸς οὗ γέγονας εἶναι, νῦν γοῦν ὀρέχθητι συγγενοῦς ἀξιώματος μηδὲ ὑπόμενε ἡσσᾶσθαι προύχοντι τιμῆς ἀνδρὶ πλοῦτον τεθεραπευκότι τὸν σόν, μηδὲ πενίαν ἀποφήνῃς τὴν ἐκείνου τῆς ἡμετέρας εὐπορίας ἀρετῇ μᾶλλον χρῆσθαι δυναμένην, μηδὲ δευτερεύειν ἀνεπαίσχυντον ἡγοῦ τῶν χθές τε καὶ πρῴην ἐλέῳ τῷ σῷ διαβεβιωκότων. <244> Ἀλλ' ἐπὶ τῆς Ῥώμης ἴωμεν, καὶ μήτε πόνου φειδώ τις ἔστω μήτε ἀργυρίου δαπάνης καὶ χρυσίου, διὰ τὸ μὴ ἐπ' οὐδαμινοῖς ἐν βελτίοσιν γενέσθαι τὴν τήρησιν αὐτῶν ἀναλώσεως τῆς ἐπὶ κτήσει βασιλείας ἐσομένης. » [18,7,1] <240> Hérodiade, sœur d'Agrippa et femme d'Hérode, tétrarque de Galilée et de Pérée, regardait avec jalousie la puissance de son frère parce qu'elle le voyait parvenu à une bien plus grande dignité que son mari et parce que, après s'être enfui faute de pouvoir payer ses dettes, il revenait avec des honneurs et une telle félicité. <241> Elle en était donc chagrinée et supportait mal un si grand changement ; surtout, quand elle le voyait avec les insignes habituels de la royauté et environné de multitudes, elle ne pouvait dissimuler la souffrance causée par sa jalousie. Par ses sollicitations, elle excitait son mari à s'embarquer pour Rome afin de revendiquer des honneurs égaux ; <242> en effet la vie leur serait à charge si Agrippa, fils de roi Aristobule que son père avait condamné à mort, réduit à une indigence si désespérée qu'il avait fallu lui fournir tout le nécessaire pour chaque jour et forcé de s'embarquer pour fuir ses créanciers, revenait en roi, alors que lui, Hérode, bien qu'il fût fils de roi et que sa proximité du trône l'appelât à jouir d'un changement analogue, se contentait de vivre en simple particulier. <243> "Même si auparavant, Hérode, disait-elle, tu n'étais pas attristé de te trouver à un rang moins élevé que le père dont tu es né, maintenant du moins aspire à la dignité qu'a ton parent et ne supporte plus d'être au-dessous de cet homme qui te dépasse en honneurs après avoir courtisé ta richesse ; ne reconnais pas que sa pauvreté puisse avoir eu plus de vertu que notre opulence, et considère comme honteux d'être surpassé par ceux qui, hier et naguère, n'ont pu vivre que grâce à ta pitié. <244> Allons donc à Rome sans épargner notre peine, notre argent et notre or, car il ne vaut pas mieux les garder que de los dépenser pour acquérir la royauté".


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Dernière mise à jour : 1/03/2007