HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Flavius Josèphe (37 à +/- 100 ap. J. Chr.), Les Antiquités judaïques, livre XIII

Chapitre 5f

  Chapitre 5f

[13,5f] (9)<171> Κατὰ δὲ τὸν χρόνον τοῦτον τρεῖς αἱρέσεις τῶν Ἰουδαίων ἦσαν, αἳ περὶ τῶν ἀνθρωπίνων πραγμάτων διαφόρως ὑπελάμβανον, ὧν μὲν Φαρισαίων ἐλέγετο, δὲ Σαδδουκαίων, τρίτη δὲ Ἐσσηνῶν. <172> οἱ μὲν οὖν Φαρισαῖοι τινὰ καὶ οὐ πάντα τῆς εἱμαρμένης ἔργον εἶναι λέγουσιν, τινὰ δ' ἐφ' ἑαυτοῖς ὑπάρχειν συμβαίνειν τε καὶ μὴ γίνεσθαι. τὸ δὲ τῶν Ἐσσηνῶν γένος πάντων τὴν εἱμαρμένην κυρίαν ἀποφαίνεται καὶ μηδὲν μὴ κατ' ἐκείνης ψῆφον ἀνθρώποις ἀπαντᾶν. <173> Σαδδουκαῖοι δὲ τὴν μὲν εἱμαρμένην ἀναιροῦσιν οὐδὲν εἶναι ταύτην ἀξιοῦντες οὐδὲ κατ' αὐτὴν τὰ ἀνθρώπινα τέλος λαμβάνειν, ἅπαντα δὲ ἐφ' ἡμῖν αὐτοῖς κεῖσθαι, ὡς καὶ τῶν ἀγαθῶν αἰτίους ἡμᾶς γινομένους καὶ τὰ χείρω παρὰ τὴν ἡμετέραν ἀβουλίαν λαμβάνοντας. ἀλλὰ περὶ μὲν τούτων ἀκριβεστέραν πεποίημαι δήλωσιν ἐν τῇ δευτέρᾳ βίβλῳ τῆς Ἰουδαικῆς πραγματείας. (10)<174> Οἱ δὲ τοῦ Δημητρίου στρατηγοὶ τὴν γεγενημένην ἧτταν ἀναμαχέσασθαι βουλόμενοι, πλείω τῆς προτέρας δύναμιν συναγαγόντες ἦλθον ἐπὶ τὸν Ἰωνάθην. δὲ ἐπιόντας πυθόμενος ὀξέως ἀπήντησεν αὐτοῖς εἰς τὴν Ἀμαθῖτιν: οὐ γὰρ ἔγνω σχολὴν αὐτοῖς παρασχεῖν, ὥστ' εἰς τὴν Ἰουδαίαν ἐμβαλεῖν. <175> στρατοπεδευσάμενος δὲ τῶν πολεμίων ἄπωθεν σταδίοις πεντήκοντα πέμπει τοὺς κατοψομένους αὐτῶν τὴν παρεμβολὴν καὶ πῶς εἶεν ἐστρατοπεδευκότες. τῶν δὲ κατασκόπων πάντ' αὐτῷ φρασάντων καί τινας συλλαβόντων νυκτός, οἳ αὐτοῖς μέλλειν ἐπιτίθεσθαι τοὺς πολεμίους ἐμήνυον, προγνοὺς ἠσφαλίσατο, <176> προφυλακάς τε ποιησάμενος ἔξω τοῦ στρατοπέδου καὶ τὴν δύναμιν δι' ὅλης τῆς νυκτὸς ἐν τοῖς ὅπλοις ἔχων ἅπασαν καὶ παρηγγελκὼς αὐτοῖς τὰς ψυχὰς ἐρρωμένους εἶναι καὶ ταῖς διανοίαις οὕτως ἔχειν, ὡς καὶ διὰ τῆς νυκτὸς εἰ δεήσειε μαχεσομένους, ὥστε μὴ λαθεῖν αὐτῶν τὴν προαίρεσιν. <177> οἱ δὲ τοῦ Δημητρίου στρατηγοὶ πυθόμενοι τὸν Ἰωνάθην ἐγνωκότα οὐκέτι τὴν γνώμην ἦσαν ὑγιεῖς, ἀλλ' ἐτάραττεν αὐτοὺς τὸ καταφώρους τοῖς ἐχθροῖς γεγονέναι καὶ μηδενὶ προσδοκᾶν αὐτῶν ἐπικρατήσειν ἑτέρῳ τῆς ἐπιβουλῆς διημαρτημένης: ἐκ γὰρ τοῦ φανεροῦ διακινδυνεύοντες οὐκ ἐνόμιζον εἶναι τοῖς Ἰωνάθου ἀξιόμαχοι. <178> φυγὴν οὖν ἐβουλεύσαντο, καὶ πυρὰ καύσαντες πολλά, ὡς ὁρῶντες οἱ πολέμιοι μένειν αὐτοὺς ὑπολάβοιεν, ἀνεχώρησαν. δὲ Ἰωνάθης ἕωθεν προσμίξας αὐτῶν τῷ στρατοπέδῳ καὶ καταλαβὼν ἔρημον αὐτό, συνεὶς ὅτι πεφεύγασιν ἐδίωκεν. [13,5f] 9. <171> A cette époque, il y avait parmi les Juifs trois sectes qui professaient chacune une doctrine différente sur les affaires humaines : l'une était celle des Pharisiens, l'autre celle des Sadducéens, la troisième celle des Esséniens. Les Pharisiens disent que certaines choses, mais non pas toutes, sont fixées par le destin et que l'accomplissement ou le non accomplissement de certaines autres dépend de notre propre volonté. Les Esséniens déclarent que le destin est maître de tout et que rien n'arrive aux hommes qui n'ait été décrété par lui. Les Sadducéens mettent de côté le destin, estimant qu'il n'existe pas et qu'il ne joue aucun rôle dans les affaires humaines, que tout dépend de nous-mêmes, en sorte que nous sommes la cause du bien qui nous arrive, et que, pour les maux, notre seule imprudence nous les attire. Mais sur ce sujet j'ai donné d'assez exacts éclaircissements dans le second livre de mon histoire judaïque. 10. <174> Les généraux de Démétrius, voulant prendre leur revanche de leur défaite, rassemblèrent une armée plus considérable que la première et marchèrent contre Jonathas. Lorsque celui-ci apprit leur approche, il se porta rapidement à leur rencontre dans le pays d'Hamath ; il ne voulait pas en effet leur laisser le temps d'envahir la Judée. Il campa à cinquante stades des ennemis, et envoya des éclaireurs pour reconnaître leur situation et comment ils étaient campés. Ces éclaireurs lui donnèrent tous les renseignements et firent des prisonniers qui avouèrent que l'ennemi devait pendant la nuit attaquer les Juifs. Jonathas prévenu se tint sur ses gardes, mit des avant-postes hors du camp et tint tous ses soldats sous les armes pendant la nuit entière ; il les exhorta à se montrer courageux et à se tenir prêts à combattre au besoin de nuit, afin que le projet de l'ennemi ne les surprit pas. Les généraux de Démétrius, ayant su que Jonathas connaissait leur dessein, perdirent leur assurance, et furent troublés à la pensée qu'ils avaient été déjoués par l'ennemi ; il n'y avait plus à espérer de pouvoir le vaincre d'une autre manière, leur ruse ayant échoué ; car en bataille rangée, ils ne croyaient pas être de force à lutter contre Jonathas. Ils résolurent donc de s'enfuir, et, après avoir allumé de nombreux feux, dont la vue persuaderait à l'ennemi qu'ils étaient toujours là, ils battirent en retraite. Jonathas vers le matin, s'étant approché de leur camp et le trouvant désert, comprit qu'ils fuyaient et se mit à leur poursuite.


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Dernière mise à jour : 30/01/2009