HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Flavius Josèphe (37 à +/- 100 ap. J. Chr.), Les Antiquités judaïques, livre IX

οὖν



Texte grec :

[9,9,2] <193> Ἀμασίας δὲ τῇ νίκῃ καὶ τοῖς κατορθώμασιν ἐπαρθεὶς τὸν μὲν τούτων αἴτιον θεὸν αὐτῷ γενόμενον ὑπερορᾶν ἤρξατο, οὓς δ' ἐκ τῆς Ἀμαληκιτῶν χώρας ἐκόμισεν, τούτους σεβόμενος διετέλει. <194> προσελθὼν δὲ ὁ προφήτης αὐτῷ θαυμάζειν ἔλεγεν, εἰ τούτους ἡγεῖται θεούς, οἳ τοὺς ἰδίους παρ' οἷς ἐτιμῶντο μηδὲν ὤνησαν μηδ' ἐκ χειρῶν ἐρρύσαντο τῶν ἐκείνου, ἀλλ' ὑπερεῖδον πολλούς τε αὐτῶν ἀπολλυμένους καὶ αὑτοὺς αἰχμαλωτισθέντας: κεκομίσθαι γὰρ εἰς Ἱεροσόλυμα τούτῳ τῷ τρόπῳ, καθὼς ἄν τις τῶν πολεμίων τινὰ ζωγρήσας ἤγαγεν. <195> τῷ δὲ βασιλεῖ ταῦτ' ὀργὴν ἐκίνησε καὶ προσέταξεν ἡσυχίαν ἄγειν τὸν προφήτην ἀπειλήσας αὐτὸν κολάσειν, ἂν πολυπραγμονῇ. καὶ ὁ μὲν ἡσυχάζειν εἶπεν, οὐκ ἀμελήσειν δὲ ὧν ἐπικεχείρηκε νεωτερίζων τὸν θεὸν προύλεγεν. <196> Ἀμασίας δὲ κατέχειν ἑαυτὸν ἐπὶ ταῖς εὐπραγίαις οὐ δυνάμενος, ἃς παρὰ τοῦ θεοῦ λαβὼν εἰς αὐτὸν ἐξύβριζεν, ἀλλὰ φρονηματισθεὶς ἔγραψεν Ἰωάσῳ τῷ τῶν Ἰσραηλιτῶν βασιλεῖ κελεύων ὑπακούειν αὐτῷ σὺν ἅπαντι τῷ λαῷ, ὡς καὶ πρότερον ὑπήκουσε τοῖς προγόνοις αὐτοῦ Δαυίδῃ καὶ Σολόμωνι, ἢ μὴ βουλόμενον εὐγνωμονεῖν εἰδέναι πολέμῳ περὶ τῆς ἀρχῆς διακριθησόμενον. <197> ἀντέγραψε δ' ὁ Ἰώασος τάδε: “βασιλεὺς Ἰώασος βασιλεῖ Ἀμασίᾳ. ἦν ἐν τῷ Λιβάνῳ ὄρει κυπάρισσος παμμεγέθης καὶ ἄκανος. αὕτη πρὸς τὴν κυπάρισσον ἔπεμψε μνηστευομένη τὴν θυγατέρα αὐτῆς πρὸς γάμον τῷ παιδί. μεταξὺ ταῦτα λέγουσαν θηρίον τι παρερχόμενον κατεπάτησε τὴν ἄκανον. <198> τοῦτο οὖν ἔσται σοι παράδειγμα τοῦ μὴ μειζόνων ἐφίεσθαι, μηδ' ὅτι τὴν πρὸς Ἀμαληκίτας μάχην εὐτύχησας ἐπὶ ταύτῃ γαυρούμενος σαυτῷ καὶ τῇ βασιλείᾳ σου κινδύνους ἐπισπῶ.”

Traduction française :

[9,9,2] Cependant Amasias, enorgueilli par sa victoire et son succès, commença de négliger Dieu, qui les lui avaient procurés ; et les dieux qu’il avait rapportés du pays des Amalécites, il se mit à les révérer. Alors le prophète vint le trouver et lui dit combien il s’étonnait que le roi prit pour des dieux véritables ceux qui n’avaient été d’aucun secours à leurs propres adorateurs, qui ne les avaient pas tirés de ses mains, qui avaient même vu périr beaucoup d’entre eux avec indifférence, alors qu’eux-mêmes étaient emportés en captivité. On avait, en effet, emporté ces dieux à Jérusalem à la façon d’un vainqueur emmenant des ennemis prisonniers. Ces réflexions excitèrent la colère du roi : il enjoignit au prophète de se taire, menaçant de le châtier, s’il se mêlait encore de ses affaires. Celui-ci répondit qu’il se tairait en effet, mais que Dieu ne resterait pas indifférent à de pareilles innovations. Amasias, incapable de se dominer dans la bonne fortune, ne laissa pas d’offenser Dieu, à qui il la devait : dans l’orgueilleuse opinion qu’il avait de lui-même, il écrivit à Joas, roi des Israélites, ordonnant qu’il se soumit à lui avec tout son peuple, comme ils avaient obéi naguère à ses ancêtres, David et Salomon. Si Joas ne consentait pas à s’incliner, il le prévenait qu’une guerre déciderait de la suprématie. Joas écrivit en réponse : « Le roi Joas au roi Amasias. Il y avait sur le mont Liban un cyprès de grande taille et un buisson d’épine. Celle-ci envoya demander au cyprès sa fille en mariage pour son fils. Mais pendant qu’elle disait ces paroles, une bête féroce qui passait foula l’épine aux pieds. Que cet exemple t’apprenne à borner tes ambitions : que l’orgueil de la victoire remportée sur les Amalécites n’attire pas le danger sur toi et sur ton royaume. »





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Dernière mise à jour : 17/09/2009