HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Flavius Josèphe (37 à +/- 100 ap. J. Chr.), Les Antiquités judaïques, livre IX

καὶ



Texte grec :

[9,1,3] <12> Ἅμα δ' ἡμέρᾳ προελθὼν ὁ βασιλεὺς εἰς τὴν ἔρημον τὴν ὑποκάτω Θεκώας πόλεως ἔλεγε πρὸς τὸ πλῆθος, ὡς δεῖ πιστεύειν τοῖς ὑπὸ τοῦ προφήτου εἰρημένοις καὶ μὴ παρατάσσεσθαι μὲν αὐτοὺς εἰς μάχην, προστησαμένους δὲ τοὺς ἱερεῖς μετὰ τῶν σαλπίγγων καὶ Ληουιτῶν εὐχαριστεῖν ὡς ἤδη ῥυσαμένῳ τὴν χώραν ἡμῶν παρὰ τῶν πολεμίων. <13> ἤρεσε δὲ ἡ τοῦ βασιλέως γνώμη, καὶ ἅπερ συνεβούλευσε ταῦτ' ἔπραττον. ὁ δὲ θεὸς εἰς φόβον ἐνέβαλε καὶ ταραχὴν τοὺς Ἀμμανίτας: οἱ δὲ δόξαντες ἀλλήλους πολεμίους ἀπέκτεινον, ὡς ἐκ τῆς τοσαύτης στρατιᾶς ἀνασωθῆναι μηδένα. <14> Ἰωσαφάτης δὲ ἀποβλέψας εἰς τὴν φάραγγα, ἐν ᾗ συνέβαιν' ἐστρατοπεδευκέναι τοὺς πολεμίους, καὶ πλήρη νεκρῶν ἰδὼν ἥσθη μὲν ἐπὶ τῷ παραδόξῳ τῆς τοῦ θεοῦ βοηθείας, ὅτι μηδὲ πονήσασιν αὐτοῖς αὐτὸς δι' αὑτοῦ τὴν νίκην ἔδωκεν, ἐπέτρεψε δὲ τῇ στρατιᾷ διαρπάσαι τὴν παρεμβολὴν τῶν ἐχθρῶν καὶ σκυλεῦσαι τοὺς νεκρούς. <15> καὶ οἱ μὲν ἐπὶ τρεῖς ἡμέρας σκυλεύοντες ἔκαμον: τοσοῦτον ἦν τὸ τῶν ἀνῃρημένων πλῆθος: τῇ τετάρτῃ δὲ συναθροισθεὶς πᾶς ὁ λαὸς εἴς τινα κοῖλον καὶ φαραγγώδη τόπον τὴν τοῦ θεοῦ δύναμιν καὶ τὴν συμμαχίαν εὐλόγησαν, ἀφ' οὗ καὶ προσηγορίαν ἔσχεν ὁ τόπος κοιλὰς εὐλογίας.

Traduction française :

[9,1,3] Le jour venu, le roi s’avança dans le désert situé au-dessous de la ville de Thécoa et exhorta le peuple à se fier aux paroles du prophète : eux-mêmes ne devaient pas se ranger en bataille, mais, plaçant en avant les prêtres avec les trompettes et les Lévites avec les chantres, se borner à remercier Dieu « comme s’il avait déjà, dit il, sauvé notre pays des ennemis ». L’avis du roi fut trouvé bon et l’on suivit son conseil. Or, Dieu mit la terreur et le désarroi parmi les Ammanites ; se prenant réciproquement pour des ennemis, ils s’entretuèrent, de sorte que d’une si grande armée nul ne s’échappa. Josaphat, regardant dans le ravin où les ennemis avaient campé et l’ayant vu rempli de cadavres, se réjouit de la façon miraculeuse dont Dieu avait secouru les siens, puisque, sans qu’il leur en coûtât aucun effort, il leur avait à lui seul procuré la victoire ; il permit à son armée de piller le camp des ennemis et de dépouiller les cadavres. Ses soldats passèrent trois jours à ce travail jusqu’à en être fatigués : tant était grand le nombre des morts ! Le quatrième jour, tout le peuple s’étant rassemblé en un lieu creux et escarpé, ils bénirent la puissance et le secours de Dieu, et depuis ce temps, l’endroit reçut le nom de Vallée de la Bénédiction.





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Dernière mise à jour : 17/09/2009