Texte grec :
[7,11,1] XI.
(1)<258> Οἱ δ' ἐκ τῆς μάχης ἀναχωρήσαντες τῶν Ἑβραίων τῶν μετ' Ἀψαλώμου
γενόμενοι παρ' αὑτοῖς ἕκαστοι διεπέμποντο κατὰ πόλεις ὑπομιμνήσκοντες αὑτοὺς ὧν
εὐηργέτησε Δαυίδης καὶ τῆς ἐλευθερίας, ἣν ἐκ πολλῶν καὶ μεγάλων ῥυσάμενος αὐτοὺς
πολέμων παρέσχε, <259> μεμφόμενοι δ' ὅτι τῆς βασιλείας αὐτὸν ἐκβαλόντες ἄλλῳ
ταύτην ἐνεχείρισαν καὶ νῦν τεθνηκότος τοῦ κατασταθέντος ὑπ' αὐτῶν ἡγεμόνος οὐ
παρακαλοῦσι Δαυίδην παύσασθαι μὲν τῆς ὀργῆς, εὐνοικῶς δὲ πρὸς αὐτοὺς ἔχειν, τῶν
δὲ πραγμάτων καθὼς ἤδη καὶ πρότερον ποιεῖσθαι πρόνοιαν τὴν βασιλείαν ἀπολαβόντα.
<260> ταῦτα μὲν οὖν συνεχέστερον ἀπηγγέλλετο Δαυίδῃ: κἀκεῖνος οὐδὲν ἧττον ἔπεμψε
πρὸς Σάδωκον καὶ Ἀβιάθαρον τοὺς ἀρχιερέας, ἵνα τοῖς ἄρχουσι τῆς Ἰούδα φυλῆς
διαλεχθῶσιν, ὡς αἰσχρὸν αὐτοῖς ἄλλας φυλὰς πρὸ ἐκείνης Δαυίδην χειροτονῆσαι
βασιλέα, καὶ ταῦθ' ὑμῶν συγγενῶν ὄντων καὶ κοινὸν αἷμα πρὸς αὐτὸν κεκληρωμένων.
<261> τὰ δ' αὐτὰ καὶ Ἀμασᾷ τῷ στρατηγῷ προσέταξεν αὐτοὺς λέγειν, ὅτι τῆς ἀδελφῆς
υἱὸς ὢν αὐτοῦ μὴ πείθει τὸ πλῆθος Δαυίδῃ τὴν βασιλείαν ἀποδοῦναι: προσδοκᾶν δὲ
παρ' αὐτοῦ μὴ διαλλαγὴν μόνον, τοῦτο γὰρ ἤδη γέγονεν, ἀλλὰ καὶ τὴν παντὸς τοῦ
λαοῦ στρατηγίαν, ἣν αὐτῷ καὶ Ἀψάλωμος παρέσχε. <262> καὶ οἱ μὲν ἀρχιερεῖς ἃ μὲν
τοῖς τῆς φυλῆς ἄρχουσι διειλέχθησαν ἃ δὲ τὸν Ἀμασὰν ἔπεισαν τὰ παρὰ τοῦ βασιλέως
πρὸς αὐτὸν εἰπόντες ἐγχειρεῖν ταῖς ὑπὲρ αὐτοῦ φροντίσι. καὶ πείθει γε τὴν φυλὴν
παραχρῆμα πέμψαι πρὸς Δαυίδην πρέσβεις παρακαλοῦντας εἰς τὴν ἰδίαν αὐτὸν
ἐπανελθεῖν βασιλείαν. τὸ δ' αὐτὸ καὶ πάντες ἐποίουν οἱ Ἰσραηλῖται προτρεψαμένου
τοῦ Ἀμασᾶ.
|
|
Traduction française :
[7,11,1] — XI —.
1. Cependant les Hébreux du parti d’Absalon qui s’étaient échappés de
la bataille, une fois revenus chacun chez soi, envoient dans toutes les
villes pour rappeler les bienfaits reçus de David, la liberté et le salut
qu’il leur avait procurés au prix de tant de grandes guerres. Ils se
plaignaient qu’on eut chassé David du trône pour y installer un autre et
maintenant, une fois mort le chef qu’ils avaient choisi, qu’on n’allât pas
supplier David de mettre fin à sa colère, de leur rendre sa bienveillance
et de reprendre la direction des affaires ainsi qu’auparavant en acceptant
de nouveau la royauté. Tout cela était rapporté continuellement à David.
Celui-ci néanmoins ne laisse pas d’écrire aux grands-prêtres Sadoc et
Abiathar, leur mandant de représenter aux chefs de la tribu de Juda
combien il serait honteux pour eux que les autres tribus les devançassent
en choisissant de nouveau David pour roi, « alors, disait-il, que vous lui
êtes apparentés et issus du même sang que lui. » Il leur prescrivit d’en
dire autant au général Amessas : fils de sa sœur. Comment ne se faisait-il
pas un devoir de persuader le peuple de rendre la royauté à David ? Il
pouvait attendre de son roi non seulement le pardon, qui lui était déjà
accordé, mais le commandement en chef de tout le peuple, que lui avait
précédemment conféré Absalon. Les grands-prêtres allèrent, d’une part,
s’entretenir avec les chefs de la tribu et, de l’autre, persuadèrent
Amessas, après lui avoir fait la commission du roi, de réfléchir à son
sujet. Amessas, alors, décide la tribu d’envoyer sur-le-champ des députés
à David pour l’inviter à rentrer en possession de sa royauté. Et tous les
Israélites firent de même, à l’instigation d’Amessas.
|
|