HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Flavius Josèphe (37 à +/- 100 ap. J. Chr.), Les Antiquités judaïques, livre VII

ταῦτ



Texte grec :

[7,10,2] (2)<236> Ἰωάβου δὲ παρατάξαντος τὴν δύναμιν ἀντικρὺ τῶν πολεμίων ἐν πεδίῳ μεγάλῳ ἐξόπισθεν περιβεβλημένῳ δρυμὸν ἀντεξάγει τὴν στρατιὰν καὶ Ἀψάλωμος. καὶ συμβολῆς γενομένης ἔργα μεγάλα χειρῶν τε καὶ τόλμης παρ' ἀμφοτέρων ἐπεδείκνυτο, τῶν μὲν ὑπὲρ τοῦ τὴν βασιλείαν ἀπολαβεῖν Δαυίδην παρακινδυνευόντων καὶ πάσῃ προθυμίᾳ χρωμένων, τῶν δ' ἵνα μὴ ταύτην Ἀψάλωμος ἀφαιρεθῇ καὶ δῷ τῷ πατρὶ δίκας κολασθεὶς ἀνθ' ὧν ἐτόλμησεν οὐδὲν ὀκνούντων οὔτε ποιεῖν οὔτε πάσχειν, <237> ἔτι δὲ τῶν μὲν πλειόνων ἵνα μὴ κρατηθῶσιν ὑπὸ τῶν σὺν Ἰωάβῳ καὶ τοῖς σὺν αὐτῷ στρατηγοῖς ὄντων ὀλίγων, αἰσχύνην γὰρ αὐτοῖς τοῦτο εἶναι μεγίστην, τῶν δὲ Δαυίδου στρατιωτῶν ἵνα τοσούτων μυριάδων κρατήσωσι φιλοτιμουμένων, ἔρις ἐγένετο καρτερά, καὶ νικῶσιν οἱ Δαυίδου ῥώμῃ τε προύχοντες καὶ τῇ τῶν πολεμικῶν ἐπιστήμῃ. <238> φεύγοντας δὲ διὰ δρυμῶν καὶ φαράγγων ἑπόμενοι τοὺς μὲν ἐλάμβανον πολλοὺς δὲ ἀνῄρουν, ὡς φεύγοντας πεσεῖν πλείονας ἢ μαχομένους: ἔπεσον γὰρ ὡς δισμύριοι ἐπ' ἐκείνης τῆς ἡμέρας. οἱ δὲ τοῦ Δαυίδου πάντες ὥρμησαν ἐπὶ τὸν Ἀψάλωμον: φανερὸς γὰρ αὐτοῖς ὑπό τε τοῦ κάλλους καὶ τοῦ μεγέθους ἐγένετο. <239> δείσας δέ, μὴ καταλάβωσιν αὐτὸν οἱ πολέμιοι, ἐπιβὰς τῆς ἡμιόνου τῆς βασιλικῆς ἔφευγε: φερόμενος δὲ μετὰ ῥύμης καὶ ὑπὸ τοῦ σάλου καὶ τῆς κινήσεως κοῦφος ὤν, ἐμπλακείσης αὐτῷ τῆς κόμης τραχεῖ δένδρῳ μεγάλοις ἐπὶ πολὺ κλάδοις ἐκτεταμένῳ παραδόξως ἀνακρεμνᾶται. καὶ τὸ μὲν κτῆνος ὑπ' ὀξύτητος ὡς ἐπικείμενον τὸν δεσπότην ἔτι φέρον ἐχώρει προσωτέρω, ὁ δ' ἐκ τῶν κλάδων αἰωρούμενος ἐκρατεῖτο τοῖς πολεμίοις. <240> τοῦτό τις ἰδὼν τῶν Δαυίδου στρατιωτῶν ἐδήλωσεν Ἰωάβῳ, καὶ πεντήκοντα σίκλους ἂν αὐτῷ δεδωκέναι τοῦ στρατηγοῦ φήσαντος, εἰ βαλὼν ἀπέκτεινε τὸν Ἀψάλωμον, “οὐδ' εἰ χιλίους, εἶπεν, ἔμελλές μοι παρέξειν, τοῦτ' ἂν διέθηκά μου τὸν τοῦ δεσπότου παῖδα, καὶ ταῦτ' ἐκείνου πάντων ἡμῶν ἀκουόντων φείσασθαι τοῦ νεα <241> νίσκου δεηθέντος.” ὁ δὲ κελεύσας αὐτῷ δεῖξαι ποῦ κρεμάμενον ἴδοι τὸν Ἀψάλωμον τοξεύσας κατὰ τῆς καρδίας ἀπέκτεινεν: οἱ δὲ τὰ τοῦ Ἰωάβου κομίζοντες ὅπλα περιστάντες ἐν κύκλῳ τὸ δένδρον κατασπῶσι τὸν νεκρόν: <242> καὶ τὸν μὲν εἰς χάσμα βαθὺ καὶ ἀχανὲς ῥίψαντες ἐπιβάλλουσιν αὐτῷ λίθους, ὥστε ἀναπληρωθῆναι καὶ τὸ σχῆμα τάφου καὶ μέγεθος λαβεῖν, σημήνας δὲ ἀνακλητικὸν ὁ Ἰώαβος ἐπέσχε τοῦ διώκειν τοὺς οἰκείους στρατιώτας τὴν τῶν πολεμίων δύναμιν φειδόμενος τῶν ὁμοφύλων.

Traduction française :

[7,10,2] 2. Joab déploya ses troupes face aux ennemis dans une vaste plaine ceinte d’un bois à l’arrière<209> ; Absalon fait aussi sortir son armée. Le combat engagé, de part et d’autre on fit des prodiges de vigueur et d’audace ; les uns, voulant rendre son trône à David, s’exposaient aux dangers de toute leur ardeur ; les autres, pour empêcher qu’il ne fut arraché à Absalon, et que le fils ne reçût de son père le châtiment de sa témérité, étaient prêts à tout tenter ou à tout souffrir. D’autre part, ceux-ci, supérieurs en nombre, s’indignaient à la pensée de la honte immense qu’il y aurait à être vaincus par la petite armée de Joab et de ses collègues, et les soldats de David mettaient leur amour-propre à triompher de tant de milliers de combattants ; ainsi la mêlée devint acharnée, mais la victoire resta aux gens de David, qui l’emportaient en vigueur et en expérience militaire<210>. Comme les ennemis s’enfuyaient à travers bois et ravins, ils les poursuivirent, en firent quelques-uns prisonniers, en tuèrent un grand nombre, de sorte qu’il succomba plus de fuyards que de combattants : il en tomba, en effet, environ vingt mille ce jour-là. Les soldats de David se portèrent de tout côté vers Absalon, reconnaissable à sa beauté et à sa grande taille. Comme il craignait d’être pris, il enfourcha sa mule royale pour s’échapper. Emporté dans sa fuite rapide, soulevé par les sauts de sa bête et le vent, sa chevelure s’enchevêtra dans un arbre rugueux qui déployait de longues branches ; il resta ainsi suspendu d’extraordinaire façon. Et, tandis que la bête, entraînée par son élan, continuait sa course comme si elle portait encore son maître sur son dos, lui, retenu en l’air par les branches, fut pris par les ennemis. Un soldat de David vit le fait et avertit Joab ; celui-ci promit de lui donner cinquante sicles<211> s’il tuait Absalon d’un coup de javeline : « Quand même, dit-il, tu m’en offrirais mille, je ne saurais agir ainsi à l’égard du fils de mon maître, surtout après que nous l’avons tous entendu nous supplier d’épargner le jeune homme. » Cependant Joab l’obligea de lui indiquer où il avait vu Absalon suspendu, et il alla le percer d’une flèche au cœur<212>. Alors les écuyers qui portaient les armes de Joab, s’étant rangés autour de l’arbre, tirèrent à eux le cadavre<213> et le jetèrent dans une fosse profonde et béante qu’ils remplirent de pierres de manière à lui faire prendre l’aspect et la grandeur d’un sépulcre. Puis Joab, ayant fait sonner la retraite, empêche ses soldats de poursuivre davantage les troupes ennemies, par égard pour des hommes de leur race.





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Dernière mise à jour : 27/08/2009