HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Flavius Josèphe (37 à +/- 100 ap. J. Chr.), Les Antiquités judaïques, livre VI

Chapitre 14d

  Chapitre 14d

[6,14d] (7)<368> Τῶν δὲ Παλαιστίνων συμβαλόντων καὶ καρτερᾶς μάχης γενομένης νικῶσιν οἱ Παλαιστῖνοι καὶ πολλοὺς ἀναιροῦσι τῶν ἐναντίων, Σαοῦλος δὲ τῶν Ἰσραηλιτῶν βασιλεὺς καὶ οἱ παῖδες αὐτοῦ γενναίως ἀγωνιζόμενοι καὶ πάσῃ προθυμίᾳ χρώμενοι, ὡς ἐν μόνῳ τῷ καλῶς ἀποθανεῖν καὶ παραβόλως διακινδυνεῦσαι τοῖς πολεμίοις τῆς ὅλης αὐτοῖς δόξης ἀποκειμένης, οὐδὲν γὰρ τούτου περισσότερον εἶχον, <369> ἐπιστρέφουσι πᾶσαν εἰς αὑτοὺς τὴν τῶν ἐχθρῶν φάλαγγα καὶ περικυκλωθέντες ἀποθνήσκουσι πολλοὺς τῶν Παλαιστίνων καταβαλόντες. ἦσαν δὲ οἱ παῖδες Ἰωνάθης καὶ Ἀμινάδαβος καὶ Μέλχισος. τούτων πεσόντων τρέπεται τὸ τῶν Ἑβραίων πλῆθος καὶ ἀκοσμία καὶ σύγχυσις γίνεται καὶ φόνος ἐπικειμένων τῶν πολεμίων. <370> Σαοῦλος δὲ φεύγει τὸ καρτερὸν ἔχων περὶ αὑτόν, καὶ τῶν Παλαιστίνων ἐπιπεμψάντων ἀκοντιστὰς καὶ τοξότας πάντας μὲν ἀποβάλλει πλὴν ὀλίγων, αὐτὸς δὲ λαμπρῶς ἀγωνισάμενος καὶ πολλὰ τραύματα λαβών, ὡς μηκέτι διακαρτερεῖν μηδ' ἀντέχειν ταῖς πληγαῖς, ἀποκτεῖναι μὲν αὑτὸν ἠσθένει, κελεύει δὲ τὸν ὁπλοφόρον σπασάμενον τὴν ῥομφαίαν ταύτην αὐτοῦ διελάσαι, πρὶν ζῶντα συλλαβεῖν αὐτὸν τοὺς πολεμίους. <371> μὴ τολμῶντος δὲ τοῦ ὁπλοφόρου κτεῖναι τὸν δεσπότην, αὐτὸς τὴν ἰδίαν σπασάμενος καὶ στήσας ἐπὶ τὴν ἀκμὴν ῥίπτει κατ' αὐτῆς ἑαυτόν: ἀδυνατῶν δὲ μήθ' ἵστασθαι μήτ' ἐπερείσας διαβαλεῖν αὑτοῦ τὸν σίδηρον ἐπιστρέφεται, καὶ νεανίσκου τινὸς ἑστῶτος πυθόμενος τίς εἴη καὶ μαθὼν ὡς Ἀμαληκίτης ἐστὶ παρεκάλεσεν ἐπερείσαντα τὴν ῥομφαίαν διὰ τὸ μὴ ταῖς χερσὶν αὐτὸν δύνασθαι παρασχεῖν αὐτῷ τελευτὴν ὁποίαν αὐτὸς βούλεται. <372> ποιήσας δὲ τοῦτο καὶ περιελόμενος τὸν περὶ τὸν βραχίονα αὐτοῦ χρυσὸν καὶ τὸν βασιλικὸν στέφανον ἐκποδὼν ἐγένετο. θεασάμενος δ' ὁπλοφόρος Σαοῦλον ἀνῃρημένον ἀπέκτεινεν ἑαυτόν: διεσώθη δ' οὐδεὶς τῶν σωματοφυλάκων τοῦ βασιλέως, ἀλλὰ πάντες ἔπεσον περὶ τὸ καλούμενον Γελβουὲ ὄρος. <373> ἀκούσαντες δὲ τῶν Ἑβραίων οἱ τὴν κοιλάδα πέραν τοῦ Ἰορδάνου κατοικοῦντες καὶ οἱ ἐν τῷ πεδίῳ τὰς πόλεις ἔχοντες, ὅτι Σαοῦλος πέπτωκε καὶ οἱ παῖδες αὐτοῦ, καὶ τὸ σὺν αὐτῷ πλῆθος ἀπόλωλε, καταλιπόντες τὰς ἑαυτῶν πόλεις εἰς ὀχυρωτάτας ἔφυγον. οἱ δὲ Παλαιστῖνοι τὰς καταλελειμμένας ἐρήμους εὑρόντες κατῴκησαν. (8)<374> Τῇ δ' ἐπιούσῃ σκυλεύοντες οἱ Παλαιστῖνοι τοὺς τῶν πολεμίων νεκροὺς ἐπιτυγχάνουσι τοῖς Σαούλου καὶ τῶν παίδων αὐτοῦ σώμασι καὶ σκυλεύσαντες ἀποτέμνουσιν αὐτῶν τὰς κεφαλάς, καὶ κατὰ πᾶσαν περιήγγειλαν τὴν χώραν πέμψαντες, ὅτι πεπτώκασιν οἱ πολέμιοι: καὶ τὰς μὲν πανοπλίας αὐτῶν ἀνέθηκαν εἰς τὸ Ἀστάρτειον ἱερόν, τὰ δὲ σώματα ἀνεσταύρωσαν πρὸς τὰ τείχη τῆς Βηθσὰν πόλεως, νῦν Σκυθόπολις καλεῖται. <375> ἐπεὶ δὲ ἤκουσαν οἱ ἐν Ἰάβει πόλει τῆς Γαλααδίτιδος κατοικοῦντες, ὅτι λελώβηνται τὸν Σαούλου νεκρὸν καὶ τοὺς τῶν παίδων αὐτοῦ, δεινὸν ἡγησάμενοι περιιδεῖν ἀκηδεύτους ἐξελθόντες οἱ ἀνδρειότατοι καὶ τόλμῃ διαφέροντες, δὲ πόλις αὕτη καὶ σώμασιν ἀλκίμους καὶ ψυχαῖς φέρει, καὶ δι' ὅλης τῆς νυκτὸς ὁδεύσαντες ἦλθον εἰς Βηθσάν, <376> καὶ προσελθόντες τῷ τείχει τῶν πολεμίων καὶ καθελόντες τὸ σῶμα Σαούλου καὶ τὰ τῶν παίδων αὐτοῦ κομίζουσιν εἰς Ἰάβησαν μηδὲ τῶν πολεμίων αὐτοὺς κωλῦσαι τολμησάντων διὰ τὴν ἀνδρείαν. <377> οἱ δὲ Ἰαβησηνοὶ πανδημεὶ κλαύσαντες θάπτουσι τὰ σώματα ἐν τῷ καλλίστῳ τῆς χώρας τόπῳ Ἀρούρης λεγομένῳ, καὶ πένθος ἐφ' ἡμέρας ἑπτὰ σὺν γυναιξὶ καὶ τέκνοις ἐπ' αὐτοῖς ἦγον κοπτόμενοι καὶ θρηνοῦντες τὸν βασιλέα καὶ τοὺς παῖδας αὐτοῦ μήτε τροφῆς μήτε ποτοῦ γευσάμενοι. (9)<378> Τοῦτο Σαοῦλος τὸ τέλος ἔσχε προφητεύσαντος Σαμουήλου διὰ τὸ παρακοῦσαι τοῦ θεοῦ τῶν ἐπ' Ἀμαληκίταις ἐντολῶν, καὶ ὅτι τὴν Ἀβιμελέχου τοῦ ἀρχιερέως γενεὰν καὶ Ἀβιμέλεχον αὐτὸν καὶ τὴν τῶν ἀρχιερέων πόλιν ἀνεῖλεν. ἐβασίλευσε δὲ Σαμουήλου ζῶντος ἔτη ὀκτὼ πρὸς τοῖς δέκα, τελευτήσαντος δὲ δύο καὶ εἴκοσι. καὶ Σαοῦλος μὲν οὕτω κατέστρεψε τὸν βίον. [6,14d] 7. <368> Cependant les Palestiniens en étant venus aux mains avec les Israélites, après un combat acharné, la victoire leur reste et ils anéantissent beaucoup de leurs adversaires. Saül, roi des Israélites, et ses fils luttèrent vaillamment et de toute leur force, mettant leur seule gloire à bien mourir et à combattre hardiment l’ennemi, car rien ne leur tenait davantage au cœur. Ainsi ils attirent sur eux tout l’effort de leurs adversaires et, une fois enveloppés, périssent après avoir abattu quantité de Palestiniens. Les fils de Saül étaient Jonathan, Aminadab(os) et Melchis(os). Ceux-ci tombés, la cohue des Hébreux est mise en déroute : les ennemis se ruent sur les fuyards et sèment parmi eux le désordre, la confusion et le carnage. Saül fuyait avec une forte troupe massée autour de lui : les Palestiniens ayant envoyé contre lui des archers et de gens de trait, il les abat à peu près tous lui-même. Après avoir fait des prodiges de valeur et reçu beaucoup de blessures, incapable de continuer la résistance ou de soutenir davantage les coups, trop faible pour se tuer lui-même, il ordonne à son écuyer de tirer son glaive et de l’en transpercer, de peur qu’il ne tombe vivant aux mains des ennemis. Comme l’écuyer ne pouvait se résoudre à tuer son maître. Saül tire lui-même son épée, se place contre la pointe et essaie de se l’enfoncer dans le corps : mais il ne pouvait ni la pousser ni s’appuyer assez fort pour faire pénétrer le fer. En cet instant, il se retourne et aperçoit un jeune homme à ses côtés ; il lui demande qui il est et, entendant qu’il était Amalécite, il le prie de lui enfoncer l’épée dans le corps, puisque ses propres mains en sont incapables, et de lui procurer ainsi la mort qu’il convoite. Le jeune homme obéit, puis arracha le bracelet d’or du roi et son diadème royal et disparut. L’écuyer, voyant Saül mort, se transperça lui-même. Aucun des gardes du corps du roi ne survécut ; tous tombèrent autour du mont appelé Gelboué. Quand ceux des Hébreux qui habitaient la vallée au-delà du Jourdain et les villes de la plaine apprirent que Saül, ses fils et toute son armée avaient péri, abandonnant leurs villes, ils se réfugièrent dans les forteresses ; les Palestiniens, trouvant les villes inoccupées, s’y logèrent. 8. Le jour suivant, les Palestiniens, en dépouillant les cadavres de leurs ennemis, découvrent les corps de Saül et de ses fils ; ils les dépouillent, puis leur tranchent la tête et font annoncer dans tout le pays alentour que leurs ennemis sont abattus. Ils consacrèrent les armures des princes dans le temple d’Astarté et mirent les corps en croix le long des remparts de la ville de Bethsan, qui s’appelle aujourd’hui Scythopolis. Cependant, lorsque les habitants de Jabès en Galaditide apprirent qu’on avait mutilé les cadavres de Saül et de ses fils, ils s’indignèrent à l’idée de les laisser sans sépulture. Les plus courageux et les plus hardis d’entre eux firent donc une sortie, — les enfants de cette cité sont vaillants d’âme comme de corps, — et, ayant cheminé toute la nuit, ils arrivèrent à Bethsan, s’approchèrent du rempart et en détachèrent les corps de Saül et de ses fils ; puis ils les emportèrent à Jabès, sans que les ennemis eussent pu ou osé les en empêcher, tant leur audace en imposa. Le peuple entier de Jabès, après avoir brûlé les corps, les ensevelit dans le plus bel endroit du pays, au lieu dit le Champ (Aroura) ; puis ils célébrèrent pour eux un deuil de sept jours avec leurs femmes et leurs enfants, pendant lequel ils se frappèrent la poitrine et pleurèrent le roi et ses lits, sans toucher ni nourriture ni boisson. 9. Ainsi finit Saül, selon la prédiction de Samuel, parce qu’il avait contrevenu aux commandements de Dieu, touchant les Amalécites, et parce qu’il avait fait périr la race du grand-prêtre Achimélech ainsi qu’Achimélech lui-même, et réduit en cendres la ville des grands-prêtres. Il avait régné dix-huit ans du vivant de Samuel et, après la mort de ce dernier, encore vingt-deux années.


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Dernière mise à jour : 6/03/2009