HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Flavius Josèphe (37 à +/- 100 ap. J. Chr.), Les Antiquités judaïques, livre II

Chapitre 13

  Chapitre 13

[2,13] (1)<277> Καὶ πυθόμενος τὸν τῶν Αἰγυπτίων τεθνάναι βασιλέα Φαραώθην, ἐφ' οὗπερ αὐτὸς ἔφυγε, δεῖται Ῥαγουήλου συγχωρῆσαι κατὰ ὠφέλειαν αὐτῷ τῶν συγγενῶν εἰς Αἴγυπτον ἐλθεῖν, καὶ παραλαβὼν τὴν Σαπφώραν ἣν γεγαμήκει τοῦ Ῥαγουήλου θυγατέρα καὶ τοὺς ἐξ αὐτῆς παῖδας Γῆρσον καὶ Ἐλεάζαρον ὥρμησεν εἰς τὴν Αἴγυπτον: <278> τῶν δ' ὀνομάτων τούτων Γῆρσος μὲν σημαίνει κατὰ Ἑβραίων διάλεκτον, ὅτι εἰς ξένην γῆν, Ἐλεάζαρος δὲ συμμάχῳ τῷ πατρῴῳ θεῷ χρησάμενον αὐτὸν Αἰγυπτίους διαφυγεῖν. <279> γενομένῳ δ' αὐτῷ πλησίον τῶν ὅρων ἀδελφὸς Ἀαρὼν ὑπήντησε τοῦ θεοῦ κελεύσαντος, πρὸς ὃν ἀποσημαίνει τὰ ἐν τῷ ὄρει συντυχόντα καὶ τοῦ θεοῦ τὰς ἐντολάς. προιοῦσι δ' αὐτοῖς ὑπηντίαζον Ἑβραίων οἱ ἀξιολογώτατοι τὴν παρουσίαν αὐτοῦ μεμαθηκότες, <280> οἷς Μωυσῆς τὰ σημεῖα ἐπεὶ πιθανῶς οὐκ ἦν λέγειν παρέσχεν αὐτῶν τὴν ὄψιν. οἱ δ' ὑπ' ἐκπλήξεως τῶν παρὰ δόξαν αὐτοῖς ὁρωμένων ἀνεθάρσουν καὶ περὶ τῶν ὅλων ἦσαν εὐέλπιδες, ὡς θεοῦ προνοουμένου τῆς ἀσφαλείας αὐτῶν. (2)<281> Ἐπεὶ δὲ καταπειθεῖς εἶχεν ἤδη τοὺς Ἑβραίους Μωυσῆς καὶ οἷς ἂν κελεύσῃ τούτοις ἀκολουθήσειν ὁμολογοῦντας καὶ τῆς ἐλευθερίας ἐρῶντας, παραγίνεται πρὸς τὸν βασιλέα τὴν ἡγεμονίαν νεωστὶ παρειληφότα, <282> καὶ ὅσα τε ὠφελήσειεν Αἰγυπτίους ὑπὸ Αἰθιόπων καταφρονουμένους καὶ διαρπαζομένης αὐτῶν τῆς χώρας ἐδήλου στρατηγίᾳ καὶ πόνοις χρησάμενος ὡς περὶ οἰκείων ὁτιδὴ κινδυνεύσειεν ἐπὶ τούτοις ὑπὸ αὐτῶν ἀμοιβὰς οὐ δικαίας κομιζόμενος ἀνεδίδασκεν, <283> τά τε κατὰ τὸ Σιναῖον ὄρος αὐτῷ συντυχόντα καὶ τὰς τοῦ θεοῦ φωνὰς καὶ τὰ πρὸς πίστιν ὧν οὗτος αὐτῷ προστάξειεν ὑπ' αὐτοῦ δειχθέντα σημεῖα καθ' ἕκαστον ἐξετίθετο, παρεκάλει τε μὴ ἀπιστοῦντα τούτοις ἐμποδὼν ἵστασθαι τῇ τοῦ θεοῦ γνώμῃ. (3)<284> Χλευάσαντος δὲ τοῦ βασιλέως Μωυσῆς ἔργῳ παρεῖχεν αὐτῷ βλέπειν τὰ σημεῖα τὰ κατὰ τὸ Σιναῖον ὄρος γενόμενα: δ' ἀγανακτήσας πονηρὸν μὲν αὐτὸν ἀπεκάλει καὶ πρότερον φυγόντα τὴν παρ' Αἰγυπτίοις δουλείαν καὶ νῦν ἐξ ἀπάτης αὐτοῦ τὴν ἄφιξιν πεποιημένον καὶ τερατουργίαις καὶ μαγείαις καταπλήξειν ἐπικεχειρηκότα. <285> καὶ ταῦθ' ἅμα λέγων κελεύει τοὺς ἱερεῖς τὰς αὐτὰς ὄψεις αὐτῷ παρασχεῖν ὁρᾶν, ὡς Αἰγυπτίων σοφῶν ὄντων καὶ περὶ τὴν τούτων ἐπιστήμην, καὶ ὅτι μὴ μόνος αὐτὸς ἔμπειρος ὢν εἰς θεὸν δύναται τὸ ἐν αὐτῇ παράδοξον ἀναφέρων πιθανὸς ὥσπερ ἀπαιδεύτοις ὑπάρχειν. καὶ μεθεμένων ἐκείνων τὰς βακτηρίας δράκοντες ἦσαν. <286> Μωυσῆς δ' οὐ καταπλαγείς, “οὐδ' αὐτὸς μέν, εἶπεν, βασιλεῦ, τῆς Αἰγυπτίων σοφίας καταφρονῶ, τοσῷδε μέντοι κρείττονα τὰ ὑπ' ἐμοῦ πραττόμενα τῆς τούτων μαγείας καὶ τέχνης φημί, ὅσῳ τὰ θεῖα τῶν ἀνθρωπίνων διαφέρει. δείξω δὲ οὐ κατὰ γοητείαν καὶ πλάνην τῆς ἀληθοῦς δόξης τἀμὰ, κατὰ δὲ θεοῦ πρόνοιαν καὶ <287> δύναμιν φαινόμενα.” καὶ ταῦτ' εἰπὼν μεθίησιν ἐπὶ τῆς γῆς τὴν βακτηρίαν κελεύσας αὐτὴν εἰς ὄφιν μεταβαλεῖν: δ' ἐπείθετο καὶ τὰς τῶν Αἰγυπτίων βακτηρίας, οἳ δράκοντες ἐδόκουν, περιιοῦσα κατήσθιε μέχρι πάσας ἀνήλωσεν: εἶτ' εἰς τὸ αὑτῆς σχῆμα μεταπεσοῦσαν κομίζεται Μωυσῆς. (4)<288> δὲ βασιλεὺς οὐδὲν τούτῳ μᾶλλον πραχθέντι καταπλήττεται, προσοργισθεὶς δὲ καὶ μηδὲν αὐτῷ προχωρήσειν εἰπὼν ἐκ τῆς κατ' Αἰγυπτίων σοφίας καὶ δεινότητος κελεύει τὸν ἐπὶ τῶν Ἑβραίων τεταγμένον μηδεμίαν αὐτοῖς ἄνεσιν παρέχειν τοῦ πονεῖν, ἀλλὰ πλείοσι τῶν πρότερον κακοῖς αὐτοὺς καταναγκάζειν. <289> δὲ ἄχυρον αὐτοῖς παρέχων εἰς τὴν πλινθείαν πρότερον οὐκέτι παρεῖχεν, ἀλλ' ἡμέρας μὲν ἐπὶ τοῖς ἔργοις ταλαιπωρεῖν ἐποίει, νυκτὸς δὲ συνάγειν τὸ ἄχυρον. καὶ τοῦ δεινοῦ διπλασίονος ὄντος αὐτοῖς ἐν αἰτίαις Μωυσῆν εἶχον, ὡς τῶν ἔργων αὐτοῖς καὶ τῆς ταλαιπωρίας δι' ἐκεῖνον χαλεπωτέρας γεγενημένης. <290> δ' οὔτε πρὸς τὰς τοῦ βασιλέως ἀπειλὰς ἔκαμνεν οὔτε πρὸς τὰς τῶν Ἑβραίων μέμψεις ἐνεδίδου, τήν τε ψυχὴν παραστησάμενος πρὸς ἑκάτερον ἐπὶ τῷ πονεῖν καὶ τοῖς οἰκείοις ἐκπορίζειν τὴν ἐλευθερίαν ὑπῆρχε. <291> καὶ παραγενόμενος πρὸς τὸν βασιλέα ἔπειθεν αὐτὸν ἀπολύειν τοὺς Ἑβραίους ἐπὶ τὸ Σιναῖον ὄρος ἐκεῖ θύσοντας τῷ θεῷ, τοῦτο γὰρ αὐτὸν κεκελευκέναι, καὶ μηδὲν ἀντιπράττειν οἷς ἐκεῖνος βούλεται, τὴν δ' εὐμένειαν αὐτοῦ περὶ παντὸς ποιούμενον συγχωρεῖν αὐτοῖς τὴν ἔξοδον, μὴ καὶ λάθῃ τούτων κωλυτὴς γενόμενος αὑτὸν αἰτιάσασθαι πάσχων ὅσα παθεῖν εἰκὸς τὸν ἀντιπράττοντα θεοῦ προστάγμασι: <292> τοῖς γὰρ χόλον ἐπ' αὐτοὺς κινήσασι θεῖον ἐξ ἁπάντων φύεσθαι τὰ δεινὰ, καὶ οὔτε γῆ τούτοις οὔτε ἀὴρ φίλος οὔτε γοναὶ τέκνων κατὰ φύσιν, ἀλλ' ἐχθρὰ πάντα καὶ πολέμια. πειραθήσεσθαί τε τούτων Αἰγυπτίους ἔφασκε μετὰ καὶ τοῦ τὸν Ἑβραίων λαὸν ἀπελθεῖν ἐκ τῆς χώρας αὐτῶν ἀκόντων ἐκείνων. [2,13] Chapitre XIII. 1. <277> Instruit de la mort du roi d'Égypte Pharaôthès, celui-là même sous le règne duquel il avait été exilé, il demande à Ragouël de lui permettre, dans l'intérêt des gens de sa race, de s'en aller en Égypte ; il prend avec lui Sapphôra, sa femme, fille de Ragouël, et les enfants qu'il avait d'elle, Gersos et Eléazar(os) ; <278> de ces deux noms, l'un, Gersos, signifie sur une terre étrangère ; l'autre, Eléazar>, que c'est avec l'assistance du Dieu de ses pères qu'il avait échappé aux Egyptiens. <279> Quand il arrive près de la frontière, son frère Aaron vient à sa rencontre sur l'ordre de Dieu ; Moïse révèle à Aaron ce qui lui est advenu sur la montagne et les instructions divines. Tandis qu’ils s'avancent, arrivent au-devant d'eux les plus illustres des Hébreux, qui avaient appris son arrivée ; Moïse, ne pouvant les convaincre par le seul récit des signes miraculeux, les leur fait voir. <280> Frappés de ce spectacle merveilleux, ils prennent confiance et espèrent que tout ira bien puisque Dieu veille à leur sécurité. 2<102>. <281> Une fois sûr de l'adhésion des Hébreux, de leur disposition unanime à se conformer à ses ordres et de leur amour de la liberté, Moïse se rend chez le roi, récemment investi du pouvoir, <282> et lui représente les services qu'il a rendus aux Égyptiens, quand les Éthiopiens les humiliaient et ravageaient leur pays, comment il avait commandé et chef l'armée et s'était efforcé, comme s'il s'agissait des siens ; il lui apprend les périls que ceux-là mêmes lui faisaient courir et comme il était mal payé de retour. <283> Et tout ce qui lui était arrivé sur le mont Sinaï, les paroles de Dieu et les signes miraculeux qu'il lui avait montrés pour lui inspirer confiance dans ses commandements, il le lui raconte en détail et le prie de ne pas faire obstacle en incrédule aux desseins de Dieu. 3. <284> Comme le roi le raillait, Moïse lui fait voir, réalisés devant lui, les miracles qui s'étaient produits sur le mont Sinaï. Le roi s'emporte, le traite de scélérat, déclare que d'abord il avait fui l'esclavage des Égyptiens, puis était revenu maintenant par fraude et tentait d'en imposer par des prodiges et des sortilèges. <285> Et, ce disant, il enjoint aux prêtres de lui montrer les mêmes phénomènes, car les Égyptiens sont versés aussi dans ces sortes de sciences... Ces prêtres ayant jeté alors leurs hâtons, ceux-ci deviennent des dragons. <286> Mais Moïse sans se troubler : « Moi non plus, dit-il, Ô roi, je ne méprise pas la science des Égyptiens ; mais je déclare que ce que j'ai fait moi-même surpasse autant leur magie et leur art qu'il y a de distance entre les choses divines et les choses humaines. Et je montrerai que ce n'est pas du charlatanisme et d'une dépravation de la vraie doctrine, mais de la providence et de la puissance divine que mes miracles procèdent ». <287> Disant cela, il jette à terre son bâton, en lui commandant de se métamorphoser en serpent ; le bâton obéit, fait le tour des bâtons des Égyptiens, qui semblaient des dragons, et les dévore jusqu’à ce qu'il les ait fait tous disparaître ; ensuite il reprend son aspect normal et Moïse s'en saisit. 4. <288> Mais le roi n'est pas plus frappé de ce fait-là ; il se fâche, et, après lui avoir déclaré qu'il ne lui servirait de rien d'employer sa sagesse et son habileté contre les Égyptiens, il ordonne au surveillant des Hébreux de ne point leur accorder de relâche dans leur travail, mais de les assujettir à des traitements encore plus durs que précédemment. <289> Et celui-ci, qui leur fournissait auparavant de la paille pour la confection des briques, cesse de leur en fournir. Le jour, il les oblige à peiner sur leur tâche, la nuit à ramasser la paille. Ainsi deux fois malheureux, ils rendaient Moïse responsable de ce surcroît de labeur et d'infortune. <290> Mais lui, sans s'affecter des menaces du roi, sans céder aux récriminations des Hébreux, tient bon de part et d'autre et met tous ses efforts à procurer aux siens la liberté. <291> Il va se présenter devant le roi et cherche à lui persuader de laisser aller les Hébreux sur le mont Sinaï pour y sacrifier à Dieu, qui l'avait ordonné, et de ne point faire opposition aux volontés divines ; il devait mettre la faveur de Dieu au-dessus de tout et les autoriser à partir, de peur qu’en les en empêchant, il ne devint, sans le savoir, responsable envers lui-même, quand il subirait les peines qui frappent d'ordinaire ceux qui contreviennent aux ordres de Dieu ; <292> car ceux qui s'attirent le courroux divin voient surgir des maux terribles de partout ; pour ceux-là, plus rien d'ami, ni la terre, ni l'air ; il ne leur naît plus d'enfants selon la loi naturelle ; tous les éléments leur sont contraires et hostiles ; les Égyptiens, déclarait-il, seraient mis à de pareilles épreuves en même temps que le peuple des Hébreux sortirait de leur pays contre leur gré.


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Dernière mise à jour : 26/03/2010