HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Flavius Josèphe (37 à +/- 100 ap. J. Chr.), Les Antiquités judaïques, livre XVIII

Chapitre 6

  par. 8

[18,6,8] (8)<205> Τιβέριος δ' ἐπανελθὼν εἰς τὰς Καπρέας ἐμαλακίζετο τὰ μὲν πρῶτα μετρίως, ἐπιδούσης δ' εἰς τὸ μᾶλλον τῆς νόσου πονηρὰς ἔχων περὶ αὐτῷ τὰς ἐλπίδας Εὔοδον, ὃς ἦν αὐτῷ τιμιώτατος τῶν ἀπελευθέρων, κελεύει τὰ τέκνα προσαγαγεῖν πρὸς αὐτόν· χρῄζειν γὰρ ἀφικέσθαι σφίσι διὰ λόγων πρὶν τελευτᾶν. <206> Ἦσαν δ' αὐτῷ παῖδες γνήσιοι μὲν οὐκέτι· Δροῦσος γὰρ δὴ μόνος αὐτῷ γεγονὼς ἐτύγχανεν τεθνεώς· υἱὸς δὲ τούτου κατελείπετο Τιβέριος ἐπικαλούμενος Γέμελλος, Γάιός τε Γερμανικοῦ παῖς, ἀδελφοῦ υἱὸς γεγονώς, νεανίας τε ἤδη καὶ παιδείαν ἐκπεπονηκὼς ἐπὶ πλεῖστον εὐνοίᾳ τε τοῦ δήμου τιμώμενος διὰ τὴν Γερμανικοῦ τοῦ πατρὸς ἀρετήν· <207> ἐπὶ μέγιστον γὰρ δὴ οὗτος προῆλθεν παρὰ τοῖς πλήθεσι τιμῆς εὐσταθείᾳ τρόπου καὶ δεξιότητι τοῦ ὁμιλεῖν ἀνεπαχθὴς ὢν καὶ τὴν ἀξίωσιν κτώμενος τῷ βούλεσθαι ἴσος πᾶσιν εἶναι. <208> Ἐξ ὧν οὐ μόνον δῆμος καὶ βουλὴ μειζόνως ἦγον αὐτόν, ἀλλὰ καὶ τῶν ὑποτελῶν ἕκαστον ἐθνῶν, οἱ μὲν ὡμιληκότες ἁλισκόμενοι τῇ χάριτι τῆς ἐντεύξεως, οἱ δὲ πύστει τῆς ἐκείνων ἀφηγήσεως παραλαμβάνοντες. <209> Πένθος τε αὐτοῦ τελευτήσαντος προυτέθη πᾶσιν οὐ θεραπείᾳ τῆς ἀρχῆς ἐπιψευδομένων τὴν συμφοράν, λύπῃ δὲ ἀληθεῖ οἰκειουμένων διὰ τὸ ἴδιον τυχεῖν ἑκάστοις τὴν μετάστασιν αὐτοῦ ὑπειλῆφθαι· <210> οὕτως ἀνεπαχθῶς ὡμίλησε τοῖς ἀνθρώποις. Ἐξ ὧν μέγα ὄφελος καὶ τῷ παιδὶ αὐτοῦ παρὰ πᾶσιν κατελέλειπτο τοῖς τε ἄλλοις καὶ μάλιστα τὸ στρατιωτικὸν ἦρτο, ἀρετὴν ἀριθμοῦντες τὸ περὶ τῆς ἀρχῆς ἐκείνῳ περιγενησομένης, εἰ δεήσει, καὶ τελευτᾶν. [18,6,8] <205> Mais Tibère, revenu à Caprée, s'affaiblissait peu à peu ; bientôt sa maladie s'aggrava, il désespéra de guérir et ordonna à Evodus, l'affranchi qu'il estimait le plus, de lui amener ses enfants, parce qu'il désirait leur parler avant de mourir. <206> Il n'avait plus d'enfants légitimes, car Drusus, son fils unique, était mort. Mais le fils de celui-ci, Tibère surnommé Gemellus, survivait, ainsi que le fils de son frère Germanicus. <207> Ce denier était déjà un jeune homme : il avait reçu une éducation très soignée et était entouré de l'affection du peuple, qui l'honorait à cause des vertus de Germanicus son père. Celui-ci avait, en effet, atteint le comble de la faveur parmi le peuple, qu'il n'avait jamais froissé, grâce à la fermeté de son caractère et à l'affabilité de son accueil, et il en avait acquis l'estime en voulant se montrer équitable envers tous. <208> Aussi non seulement le peuple et le sénat en faisaient grand cas, mais encore tous les peuples sujets, car les uns, qui l'avaient fréquenté, avaient été gagnés par l'agrément de son commerce et les autres avaient entendu les premiers leur en parler. <209> A sa mort ce fut un deuil général, non parce que le dévouement à l'empire faisait feindre d'avoir subi une calamité, mais parce que chacun ressentait une affliction vraie et regardait la mort de Germanicus comme un malheur personnel, tant son commerce était agréable. <210> Cela fut même un legs très utile à son fils auprès de tout le monde, et l'armée surtout était enthousiasmée, considérant comme une vertu de mourir, s'il le fallait, pour lui assurer le pouvoir.


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Dernière mise à jour : 1/03/2007