| [15,58] ΚΕΦΑΛΑΙΟΝ ΝΗʹ. 
ΠΕΡΙ ΕΓΚΛΙΣΕΩΣ ΓΗΣ.
« Οἱ μὲν ἄλλοι μένειν τὴν γῆν. Φιλόλαος δὲ ὁ Πυθαγόρειος κύκλῳ 
περιφέρεσθαι περὶ τὸ πῦρ κατὰ κύκλου λοξοῦ, ὁμοιοτρόπως ἡλίῳ καὶ σελήνῃ. 
Ἡρακλείδης ὁ Ποντικὸς καὶ Ἔκφαντος ὁ Πυθαγόρειος κινοῦσι μὲν τὴν γῆν, οὐ 
μὴν μεταβατικῶς, ἀλλὰ τρεπτικῶς, τροχοῦ δίκην ἐν ἄξονι στρεφομένην ἀπὸ 
δυσμῶν ἐπ´ ἀνατολὰς περὶ τὸ ἴδιον αὐτῆς κέντρον. Δημόκριτος κατ´ ἀρχὰς μὲν 
πλάζεσθαι τὴν γῆν διά τε σμικρότητα καὶ κουφότητα, πυκνωθεῖσαν δὲ τῷ χρόνῳ 
καὶ βαρυνθεῖσαν καταστῆναι. »
 Τούτων καὶ περὶ γῆς διαπεφωνημένων τοῖς γενναίοις ἄκουε καὶ τῶν περὶ 
θαλάσσης· 
 | [15,58] CHAPITRE LVIII. 
DU MOUVEMENT DE LA TERRE (Plut. ibid, L. 3, c. 13.).  
« Les uns disent que la terre est immobile: Philolaüs le Pythagoricien 
pense qu'elle se meut circulairement autour du feu, en décrivant un cercle 
oblique, semblable à l'écliptique que parcourent le soleil et la lune; 
Héraclite de Pont et Ecphantus le Pythagoricien font mouvoir la terre non 
pas d'une manière progressive, mais par inclinaison, comme une roue qui 
tourne, du couchant au levant, autour de son propre centre : Démocrite dit 
que, dans le principe, la terre a été formée d'un noyau extrêmement petit 
et léger, mais que se condensant par le temps, et étant devenue pesante, 
elle s'est fixée. » 
Toutes ces assertions si contradictoires sont dues à ces nobles 
philosophes dissertant sur la terre. Écoutez-les dans leurs opinions 
relativement à la mer. 
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