[15,35] ΚΕΦΑΛΑΙΟΝ ΛΕʹ.
Εἰ ἄφθαρτος ὁ κόσμος.
« Πυθαγόρας καὶ Πλάτων καὶ οἱ Στωϊκοὶ καὶ γενητὸν ὑπὸ θεοῦ τὸν κόσμον καὶ
φθαρτὸν μέν, ὅσον ἐπὶ τῇ φύσει — αἰσθητὸν γὰρ εἶναι, διότι σωματικόν — οὐ
μὴν φθαρησόμενόν γε, προνοίᾳ καὶ συνοχῇ θεοῦ. Ἐπίκουρος φθαρτόν, ὅτι
γενητόν, ὡς ζῷον, ὡς φυτόν.
« Ξενοφάνης ἀγένητον καὶ ἀΐδιον καὶ ἄφθαρτον (τὸν) κόσμον.
« Ἀριστοτέλης τὸ ὑπὸ τὴν σελήνην τοῦ κόσμου μέρος παθητόν, ἐν ᾧ καὶ τὰ
περίγεια κηραίνεται. »
| [15,35] CHAPITRE XXXV.
SI LE MONDE EST INDESTRUCTIBLE (Ibid, Liv. 2 c. 4.).
« Pythagore, Platon et les Stoïciens considèrent le monde comme créé par
Dieu et destructible par sa nature; il est sensible puisqu'il est
corporel, mais ne devant pas être détruit, par l'effet de la Providence et
de la surveillance continuelle de Dieu. Épicure dit qu'il doit périr
puisqu'il a commencé d'exister, comme l'animal et la plante.
« Xénophane dit que le monde n'a point eu de commencement, et qu'étant
éternel il ne doit point périr.
« Aristote pense que toute la portion qui est située au-dessous de la
lune, dans laquelle se trouve comprise la terre et ses annexes, est
exposée à souffrir, et à subir la destinée de la mort. »
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