[15,14] ΚΕΦΑΛΑΙΟΝ ΙΔʹ.
Περὶ τῆς τῶν Στωϊκῶν φιλοσοφίας ὅπως τε ὁ Ζήνων τὸν περὶ ἀρχῶν ἀπεδίδου
λόγον. ΑΠΟ ΤΟΥ ΕΒΔΟΜΟΥ ΠΕΡΙ ΦΙΛΟΣΟΦΙΑΣ ΑΡΙΣΤΟΚΛΕΟΥΣ.
« Στοιχεῖον εἶναί φασι τῶν ὄντων τὸ πῦρ, καθάπερ Ἡράκλειτος, τούτου δ´
ἀρχὰς ὕλην καὶ θεόν, ὡς Πλάτων. Ἀλλ´ οὗτος ἄμφω σώματά φησιν εἶναι, καὶ τὸ
ποιοῦν καὶ τὸ πάσχον, ἐκείνου τὸ πρῶτον ποιοῦν αἴτιον ἀσώματον εἶναι
λέγοντος. Ἔπειτα δὲ καὶ κατά τινας εἱμαρμένους χρόνους ἐκπυροῦσθαι τὸν
σύμπαντα κόσμον, εἶτ´ αὖθις πάλιν διακοσμεῖσθαι. Τὸ μέντοι πρῶτον πῦρ
εἶναι καθαπερεί τι σπέρμα, τῶν ἁπάντων ἔχον τοὺς λόγους καὶ τὰς αἰτίας τῶν
γεγονότων καὶ τῶν γιγνομένων καὶ τῶν ἐσομένων· τὴν δὲ τούτων ἐπιπλοκὴν καὶ
ἀκολουθίαν εἱμαρμένην καὶ ἐπιστήμην καὶ ἀλήθειαν καὶ νόμον εἶναι τῶν ὄντων
ἀδιάδραστόν τινα καὶ ἄφυκτον. Ταύτη δὲ πάντα διοικεῖσθαι τὰ κατὰ τὸν
κόσμον ὑπέρευ, καθάπερ ἐν εὐνομωτάτῃ τινὶ πολιτείᾳ. »
| [15,14] CHAPITRE XIV.
DE LA PHILOSOPHIE DES STOÏCIENS; EN QUELS TERMES ZÉNON DÉFINISSAIT LES PRINCIPES. TIRÉ DU 7e LIVRE D'ARISTOCLÈS SUR LA PHILOSOPHIE.
« Ils disent (les stoïciens), comme Héraclite, que le feu est l'élément
universel; et, comme Platon, que les principes sont Dieu et la matière.
Ils veulent que l'un et l'autre soient des corps, dont l'un est l'agent,
l'autre le patient : Platon avait dit que le premier, étant cause
efficiente, est incorporel. Ensuite ils annoncent que, après certains
temps déterminés, en vertu de la destinée, il y aura embrasement général
du monde, lequel se réorganisera de nouveau ; le premier feu étant comme
un germe qui contient les raisons de toutes choses, les causes de tout ce
qui est arrivé, de ce qui arrive et de ce qui doit être : cette
complication, cette consécution, cette destinée, cette science, cette
vérité, cette loi de tous les êtres étant de nécessité inévitable. C'est
par elle que tout dans ce monde est gouverné de la manière la plus
parfaite, comme dans une république favorisée de la législation la mieux
entendue. »
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